Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
« Il y a peu de choses que je n'acceptais pas venant de maman. La voir mourir en faisait partie. » Quand le médecin leur annonce que leur mère est vivante mais en état de mort cérébrale, Manon laisse échapper qu'elle préfèrerait qu'elle meure . C'est trop tôt pour y penser, lui répondent sèchement Adèle et Gabriel.Délaissant mari et enfant, Manon décide de s'installer parmi les siens. Au coeur de cette fratrie grandie et éparpillée, elle découvre ce qu'il reste, dans leurs relations d'adultes, des enfants qu'ils ont été. Et tandis qu'alentour les montagnes menacent de s'effondrer, les secrets de famille refont surface. Qui était vraiment cette mère dont ils n'ont pas tous le même souvenir ?Charlotte Pons écrit une tragédie ordinaire tout en tension psychologique et révèle un talent fou pour mettre en scène, dans leur vérité nue, les relations familiales.
« Pour moi c’est clair ! », « Je refuse l’acharnement », « Il faudra débrancher », oui mais….
Mais quand la volonté propre n’existe plus ou ne peut plus s’exprimer, et quand bien même cette volonté a été dite haut et fort devant la famille, qui pourra décider ?
Qui voudra faire le geste, donner le go, prendre la responsabilité sans penser que peut être c’est trop tôt, que l’issue pourrait être différente ?
Au sein d’une famille distendue, fragilisée par la vie qui pourra affirmer avoir raison face aux autres et au doute.
Un sujet très sensible abordé avec beaucoup de finesse et de délicatesse.
Suite à un accident de voiture, une femme de 64 ans se retrouve dans le coma.
Son mari et ses trois enfants voient défiler les jours, les mois. Chacun, réagissant à sa manière, voit sa vie bouleversée.
Plein de non-dits dans cette famille, de méfiance mutuelle, mais pour chacun un immense amour pour une mère dont ils ne savent pas grand-chose du passé.
On tourne un peu en rond dans une ambiance pesante.
La gravité de la situation pèse sur nos épaules, et c’est lourd..
Manon, la narratrice n’est pas spécialement sympathique. Chacun des personnages est mal dans sa peau, mal dans sa vie et ils entretiennent entre eux des relations étranges.
Je n’ai pas été mécontente d’arriver à la dernière page et de refermer le livre.
http://lechatquilit.e-monsite.com/pages/mes-lectures-2018/parmi-les-miens.html
Dans les Alpes. Manon reçoit un appel lui annonçant que sa mère a été accidentée; Elle se rend alors à son chevet et la trouve en état de quasi mort cérébrale. Elle ose dire tout haut ce que sa soeur et son frère n'osent pas envisager. L'atmosphère dans cette fratrie quelque peu distendue se charge alors en électricité.
Manon, jeune mère avec des difficultés à apprivoiser son fils. Gabriel, son frère, bipolaire, dont à une époque elle était très proche. Adèle, la cadette, homosexuelles, enceinte d'une PMA, qui s'est aussi éloignée de Manon et le père discret qui maintient une certaine cohésion dans la fratrie.
Au bout de 2 mois l'état de santé de la mère se stabilise au stade végétatif, les médecins l'orientent donc vers une hospitalisation à domicile.
La question de Manon du début resurgit ainsi que des aspects de la mère qui leur étaient jusqu'alors inconnus.
Ce roman aborde la question de l'accompagnement en fin de vie et de la difficulté d'en parler ouvertement d'autant qu'en France, l'euthanasie est encore interdite.
J'ai apprécié le sujet car chaque d'entre nous peut y être confronté un jour ou l'autre, cependant la plume m'a dérangée, trop à vif, trop en tension.
Ce roman aborde 1 sujet difficile, dur...
Il retrace la vie de 3 enfants et de leur père autour de l'avenir de leur mère/femme qui a eu 1 accident de la route et qui est plongée dans le coma...
Tous les 4 se retrouvent au chevet de Mme; désarmés et se rendant compte qu'ils ne connaissent pas vraiment le passé et les désirs de leur mère/ femme. Cette situation exacerbe les tensions familiales, réveille de nombreux souvenirs et impose à l’héroïne d'analyser sa vie où elle s’aperçoit avoir plus de ressemblances avec sa mère qu'elle ne le pensait...
Il montre aussi le refus, la difficile acceptation de voir les siens confrontés à l'imminence de la mort, à l'état végétatif..
Ce roman met en lumière la question difficile, atroce de mettre fin à la vie d'autrui: a ton le droit? humainement? légalement? avec quelle légitimité?Et si oui, comment le vit on?
Roman dur, bien écrit qui ne peut laisser insensible.
Un accident de voiture et ses conséquences tragiques : « Je ne pouvais pas, s’agissant de maman, imaginer l’œil vide et mort qu’elle nous jetait lorsqu’on lui donnait la becquée, imaginer les soliloques que l’on tiendrait en espérant qu’un mot l’atteigne. » Manon, sa fille aînée, s’exprime et elle est catégorique : « Autant qu’elle meure. »
Charlotte Pons, pour son premier roman, écrit avec précision, de façon concise, efficace, touchant le lecteur à chaque mot, par chaque phrase. Elle traite remarquablement de problèmes délicats, de moments familiaux difficiles, dramatiques et durs à vivre.
Manon connaît ces fins de vie chaotiques car elle a travaillé un mois, à 18 ans, pour un job d’été, dans un service gériatrique, comme aide-soignante, et ne veut pas revivre la même chose.
Petit à petit, nous faisons connaissance avec le reste de la famille : Adèle, sa sœur qui a treize ans de moins et Gabriel, son frère, ingénieur, psychologiquement très fragile. Le père a 70 ans et exerce toujours comme médecin généraliste. La montagne et son cabinet sont ses deux passions.
Pendant que l’espoir d’une sortie du coma s’amenuise, les failles et les blessures familiales ressurgissent, sans se résoudre, bien au contraire. Manon a un mari, un fils, mais les délaisse pour rester dans la ville où elle a grandi, au bord d’un lac, avec casino, thermes et montagnes dont les premières falaises ont tendance à s’écrouler. Des vies sont menacées, bouleversées, comme celle de Manon et de ses proches.
« Mais voilà que l’imminence de sa mort bouleverse la donne et que je commence à compter tous les ratés et les trop tard. » Manon découvre des secrets, des non-dits malgré l’hostilité de sa sœur et de son frère, le mutisme de son père. Certains épisodes non expliqués de l’enfance reviennent à la mémoire sans apporter de réelle solution.
L’histoire d’une femme, d’une mère, sans connaissance se révèle tout de même car l’auteure manie tout cela avec beaucoup de délicatesse et de tact, même si ses personnages sont régulièrement au bord du vide : « Souvent, trop souvent, je me fais l’effet d’un charognard attendant que sa proie cède. »
Parmi les miens est un premier roman très maîtrisé, sensible et dur à la fois car Charlotte Pons a su parler de la fin de vie avec tact, sans évacuer le moindre problème ni la moindre conséquence tout en maintenant jusqu’au bout l’intérêt du lecteur.
Chronique à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
https://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2017/12/parmi-les-miens-de-charlotte-pons_8.html
Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois.
Manon, la narratrice, une femme proche de la quarantaine, est avertie de l’accident que vient de subir sa mère qui est hospitalisée dans un état très grave. Quand elle rejoint son père, son frère et sa sœur à l'hôpital et qu'elle comprend qu'il n'y a plus d'espoir la seule phrase qui lui vient est "Autant qu'elle meure", ce qui révolte sa famille.
Manon va laisser son mari et son bébé pour être près de sa famille, elle va ainsi se retrouver avec son père, son frère Gabriel et sa jeune sœur Adèle réunis par l'état de la blessée dans une sorte de vase clos, face au silence de son père taiseux et aux prises aux "différends et différences accentués avec l'âge" qui président à ses relations avec son frère et sa sœur. Commence alors une sorte de vie en suspens...
Ce roman aborde la question de la fin de vie et de l'euthanasie, montre le cheminement de chaque membre de la famille face à cette douloureuse question, face à la question de la souffrance de l'être cher, face au souhait qu'elle a pu exprimer de son vivant. Charlotte Pons met en scène les membres d'une famille aux liens distendus réunis par la disparition de leur mère, évènement qui les relie entre eux et les relie à leur enfance. C'est une famille pleine de non-dits et de secrets, peu à peu les enfants vont découvrir une mère qu'ils ne connaissaient pas au delà de la chercheuse en anthropologie, distante, absorbée par ses recherches, peu affectueuse mais aussi sujette à de fréquents accès de mélancolie qu'ils ont connu.
La situation interroge le lien que chacun avait avec elle, chacun enfant ayant entretenu une relation différente avec elle en fonction de sa place dans la fratrie, de son sexe. Il est aussi question de culpabilité dans ce roman pour Manon qui ne voit dès le début pas d'autres issues que la mort naturelle ou provoquée de sa mère et qui ne peut que s'interroger sur sa propre difficulté à être mère. Comment elle qui a si peu reçu de sa mère peut-elle être dans une position de transmission avec son fils?
La question de l'euthanasie est ici abordée dans une histoire aux multiples facettes où chaque membre de la famille a une histoire forte, où les tensions et griefs sont anciens, où la maladie de Gabriel a un rôle déterminant, où le passé et les origines norvégiennes de leur mère dont elle ne parle jamais sont des éléments fondateurs.
L'écriture est fluide, l'histoire bien construite et les émotions sont au rendez-vous dans ce premier roman très sensible d'une auteur que je trouve bien prometteuse.
Quand on découvre dans un roman, "Parmi les miens", le premier de Charlotte Pons, une partie de sa propre vie, quand on y trouve des propos entendus de ses proches ou prononcés soi-même, quand on se rend compte que sa lecture nous replonge au cœur d’événements sinon identiques du moins similaires, c’est étonnant, troublant, bouleversant et douloureux.
Elle nous raconte l’histoire d’une fratrie – Manon, la sœur aînée et narratrice, jeune maman, Gabriel, le frère fragile mentalement et Adèle la petite sœur, homosexuelle enceinte de quelques mois – confrontée à la mort cérébrale de leur mère, suite à un accident de la route.
"Ce qu’il reste d’une famille une fois les enfants devenus adultes ne tient pas à grand-chose et notre fratrie particulièrement n’attend qu’un prétexte pour exploser." Tout est dit dans cette phrase à l’écriture simple, nette, précise, tranchante. C’est d’ailleurs le style utilisé par l’auteure tout au long du récit, sans concession aucune, presque administratif, et qui justement percute.
Et, parce que des sujets difficiles à aborder – la fin de vie, l’euthanasie – sont particulièrement bien traités, parce que les sentiments face à la disparition d’un proche sont bien décrits, j’ai lu ce roman avec un intérêt grandissant. Je me suis totalement retrouvée dans le personnage de Manon, politiquement incorrect, qui ose dire les mots qui fâchent tout en étant profondément bousculée. Je me suis retrouvée dans cette fratrie incapable de survivre normalement au départ de leur pilier. Je ne parle pas des secrets de famille, des jalousies, des rivalités… "Ça n’a jamais été facile d’être trois, il y a toujours eu un lésé dans l’affaire." Je ne dirai pas cette crainte de ressembler, petit à petit à celle qui nous a fait naître "Tout cet argent que j’ai passé chez le Psy et dans l’opération pour me débarrasser de son héritage. En moi, il n’y a plus trace de maman et, dans le miroir, c’est comme si je ne voyais personne." Je préfère imaginer, le chagrin que cachent, j’en suis certaine, les propos à l’emporte-pièce de celle qui s’exprime.
Ce roman est noir et parfois dérangeant, mais si délicat et tellement juste que je n’ai pu le refermer avant la fin.
www.memo-emoi.fr
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