Les journées de rencontre consacrées au Père Jacques de Jésus, à Avon, en juin et en septembre 1995, ont permis à des témoins de différentes périodes de sa vie, à des historiens et à des chercheurs intéressés par sa personnalité de confronter leurs souvenirs et leurs réflexions, à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort survenue le 2 juin 1945.
Louis Malle, qui fut son élève, lui avait naguère rendu hommage par son film Au revoir les enfants. Anciens élèves du petit-collège et anciens compagnons de déportation ont fait revivre cet homme d'exception, ce " contemplatif dans l'histoire ", qui sut allier la ferme douceur de l'éducateur et l'audace du résistant. Le Père Jacques a été " résistant à Gusen ", et pas seulement déporté à Gusen. La dernière ligne écrite de sa main quelques semaines avant la libération du camp et rapportée par son compagnon espagnol Francisco Lopez exprime le secret de ce qui le faisait vivre : " Per crucem ad lucem.
Par la Croix vers la lumière. Sans le sang, il n'y a pas de rédemption. Celui qui fait la vérité vient de la lumière. "
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