Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Lutter pour ne pas chômer ; le mouvement des diplômés chômeurs au Maroc

Couverture du livre « Lutter pour ne pas chômer ; le mouvement des diplômés chômeurs au Maroc » de Montserrat Emperador Badimon aux éditions Pu De Lyon
  • Date de parution :
  • Editeur : Pu De Lyon
  • EAN : 9782729712105
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Au Maroc, le taux de chômage des 25-34 ans est officiellement de 15 %, le taux réel étant bien supérieur selon les économistes. Or, ce phénomène touche largement les diplômés. Depuis plus de 25 ans maintenant, des groupes de diplômés chômeurs se sont constitués et manifestent jour après jour... Voir plus

Au Maroc, le taux de chômage des 25-34 ans est officiellement de 15 %, le taux réel étant bien supérieur selon les économistes. Or, ce phénomène touche largement les diplômés. Depuis plus de 25 ans maintenant, des groupes de diplômés chômeurs se sont constitués et manifestent jour après jour pour être intégrés au sein de la fonction publique. Quels sont ces groupes, très nombreux et très divers ? Qui milite au sein de ces groupes ? Quelle organisation, quelle stratégie, quelles pratiques protestataires adoptent-ils ? Dans cet ouvrage nourri par un travail de terrain poursuivi pendant 15 années, Montserrat Emperador Badimon nous présente de manière très vivante une nébuleuse allant de l'extrême gauche (l'Association nationale des chômeurs marocains par exemple) à des groupes se revendiquant apolitiques (à l'instar des diplômés du troisième cycle). Au coeur de son travail, la chercheuse interroge la pérennité de ces mouvements dans le temps. Soulignant le poids de la géographie dans la diversité des situations présentées (Rabat versus le « Maroc inutile »), Montserrat Emperador Badimon démontre que cette pérennité a plusieurs causes :
D'abord, la mobilisation paie (plus ou moins selon les groupes) tant qu'elle reste dans des limites tolérables par les pouvoirs publics. Cette autolimitation de la protestation fait jouer aux groupes de diplômés chômeurs un rôle non négligeable dans le contrôle des oppositions politiques au Maroc ; il serait donc peu pertinent de les réprimer totalement. Cela permet en outre aux pouvoirs publics, en tolérant ces mouvements et en en réprimant d'autres, de s'affirmer comme partie prenante d'un processus de transition vers la démocratie. En résumé, il s'agit là d'une belle analyse d'un mouvement contestataire composite dans un contexte coercitif.

Donner votre avis