"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Retour aux sources...Pour les vacances, Lou a décidé d'emmener ses copines sur la terre de ses ancêtres : à Mortebouse, où la 4G est inexistante ! Le lieu idéal pour s'affranchir des choses superficielles du monde moderne et entrer en communion avec la nature, il paraît que c'est super tendance. L'occasion de revoir Paul, aussi... Point d'orgue de ce programme « retour aux sources » : la construction d'une cabane, sur le terrain de la grand-mère de Lou.Cette année, retrouvez Lou en compagnie de sa maman, de Mina, Paul, Tristan, Mister Juice, mais aussi d'une myriade d'autres personnages ! Un tout nouvel album dans lequel Mortebouse forme aussi l'épicentre d'une mystérieuse singularité...En décrivant, d'un regard juste et touchant, le quotidien d'une jeune fille d'aujourd'hui, saupoudré d'une subtile touche de pop-culture, Julien Neel a insufflé une touche de fraîcheur et de sensibilité alors inédites à la bande dessinée. Lou !, c'est la synthèse parfaite entre série grand public et oeuvre d'auteur personnelle, ce qui en fait un véritable joyau du 9e Art. Acclamée par la critique et le public, traduite dans une vingtaine de langues, la série a ainsi remporté de nombreux prix (dont le prix Jeunesse du festival d'Angoulême par deux fois), s'est vendue à 2,5 millions d'exemplaires, a été adaptée en série animée puis au cinéma par Julien Neel lui-même !Elle a surtout su conquérir le coeur d'un public de plus en plus large. Grands et petits, filles et garçons, tous se jetteront sur ce nouvel album pour découvrir la suite du destin de l'adorable Lou, qu'ils ont eu le plaisir de voir grandir au fil des tomes !
Confirmation du changement radical que l’auteur, Julien Neel, a choisi pour son héroïne Lou, en amenant une dimension différente, de science-fiction, dans une histoire à l’origine d’une adolescente normale dans une famille un peu différente. Le récit se déroule à Mortebouse, le village dans lequel vécut la mère de Lou. On y retrouve donc les majorettes, la grand-mère, le voisin, le docteur. Les bizarreries se rencontrent à chaque page de cet album. Le récit prend un allure presque fantastique. Pour ma part, je n’accrochais pas dans le précédent album et encore moins dans celui-ci. Le graphisme aussi a changé. La technique est différente, les couleurs aussi, mais le travail est malgré tout très bien réalisé et certaines pages sont superbes. Un album de Lou qui me déçoit et qui me fait quitter la saga définitivement. Dommage !
C'est l'été et Lou, sa maman,son petit frère et ses amies arrivent à Mortebouse pour un retour aux sources, loin de la frénésie de la ville. Accueillie par la grand-mère ronchonne qui s'est mise en ménage avec son voisin tant détesté, la petite troupe prend ses marques dans un village sans 3G, sans wifi, sans réseau. C'est l'occasion de se déconnecter, et pourquoi pas, de construire une cabane dans les arbres pour vivre au plus prche de la nature...
Après le calamiteux tome 6, on attendait de Julien Neel une reprise en main et un retour aux fondamentaux, à savoir, la poésie, la tendresse et l'humour qui caractérisaient sa BD, Lou ! Et bien non ! Même si l'on émerge enfin du flou total où il nous avait abandonnés, on ne peut pas dire qu'il ait soigné son scénario. Certes, le côté SF a disparu (pour mieux revenir en fin d'ouvrage d'ailleurs) mais quelle est l'histoire ? C'est l'été, on fait une cabane et on discute d'amour entre deux danses, même pas de la joie. Lou qui était drôle, pétillante, hors norme, est devenue une ado comme les autres, en plus d'être fade et sans intérêt. Idem pour ses compagnons de route qui n'évoluent pas et semblent comme absents. Aucune connivence, aucune complicité, aucune nouveauté. Par contre, Julien Neel se laisse aller à étaler sa vision pseudo-philosophique d'un monde meilleur sans internet ni portable, en harmonie avec la nature et où l'amooour coule de source. Et tout cela sans une once d'humour ! Oui Mina est effondrée de ne pouvoir envoyer un SMS, mais on savait déjà que Mortebouse était coupée de tout, alors le rappeler toutes les deux pages, c'est redondant et sans effet comique. Oui, Clément Fiffrelin, l'amoureux transi de la maman de Lou, s'est fait refaire le visage et porte des bandages. Mais fallait-il les lui laisser jusqu'à la fin ? Il ne peut boire qu'avec une paille, mais fallait-il qu'il oublie de s'en munir systématiquement ? Les gags s'essoufflent à la vitesse lumière avec laquelle il évoque d'ailleurs un sujet d'actualité, à savoir l'homosexualité. Ni une, ni deux, il colle Marie-Emilie dans les bras d'une majorette et le couple gay file le parfait amour. Ok, il ne s'agit pas d'en faire tout un plat. C'est normal et on doit le considérer comme tel. Mais le sujet méritait d'être un peu plus exploité, tout de même. A l'âge de l'adolescence, on ne s'improvise pas lesbienne sans se poser un minimum de questions ! Mais dans le nouveau monde de Lou, tout le monde est beau, gentil, tolérant et neuneu.
Pour la petite explication, ce tome n'est pas véritablement en septième position dans la série, ce serait plutôt un tome 5,5, juste avant le grand n'importe quoi du tome 6. Heureusement, Neel renoue avec ses dessins lumineux et colorés, c'est ce qui sauve sa BD d'un naufrage dont, à ce stade, on ne peut plus douter qu'il est voulu par l'auteur.
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