Prix Orange du Livre 2009 pour L'origine de la violence (ed. Le Passage)
Lors d'un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d'un détenu dont la ressemblance avec son propre père, Adrien, le stupéfie.
Rentré en France, il retrouve son père, sa famille, mais le souvenir de la photographie ne le quitte plus. Il décide alors de se lancer dans une recherche qui va bouleverser sa vie.
Ce détenu, nommé David Wagner, se révèle être son véritable grand-père. Peu à peu se met en place l'autre famille, la branche Wagner, la branche cachée, celle dont personne chez les Fabre n'évoque l'existence. Et c'est le destin croisé de ces deux familles, deux générations plus tôt, lorsque l'ambitieux David Wagner rencontra le riche Marcel Fabre et sa femme Virginie, qui éclate alors au grand jour, ainsi que les terribles conséquences que la liaison entre David et Virginie entraîna.
Au cours de sa quête à travers la France et l'Allemagne, dans la nouvelle vie qu'il tâche d'inventer avec une Allemande qu'il vient de rencontrer, le jeune homme se rend compte qu'on ne se débarrasse pas si facilement du passé - ni du sien ni de celui de sa famille. Lorsqu'on remonte à l'origine de la violence, c'est sa propre violence qu'on finit par rencontrer.
L'Origine de la violence est un roman ample, maîtrisé de part en part, dans lequel l'intrigue oscille entre le présent du narrateur et les éléments du passé qu'il révèle. Sa forme originale, teintée d'une part d'autofiction, permet à Fabrice Humbert d'aborder ici, avec beaucoup de respect et de subtilité, sans faux-semblants ni manichéisme, une page parmi les plus sombres de l'histoire.
Prix Orange du Livre 2009 pour L'origine de la violence (ed. Le Passage)
Le Prix Orange du Livre marque cette année sa (quasi) première décennie
Fabrice Humbert est professeur agrégé et écrivain. Il a remporté le Prix Orange du livre 2009 pour L’Origine de la Violence. Son dernier, Avant la chute (éd. Le Passage) est sorti en août 2012.
Ils sont enfin en poche, tous les livres qu'on aime !
Lors d'un voyage scolaire, un professeur dans un lycée franco-allemand visite le camp de concentration de Buchenwald. Il tombe sur une photo où figure un prisonnier ressemblant étrangement à son propre père.
Cette ressemblance le trouble tant qu'il commence une enquête pour identifier cet homme.
Sa patience est récompensée, il découvre que le détenu sur le cliché est un jeune juif : David Wagner, rencontre un membre subsistant de sa famille qui lui apprend que cet homme n'est autre que son grand-père ....De quoi chambouler l'arbre généalogique.
Fabrice Humbert nous livre un beau roman, une partie historique très bien documentée sur la vie au camp de Buchenwald. Mais aussi, une partie romancée qui dévoile les secrets de cette famille bourgeoise dont est issu notre héros.
Il s'interroge, également, sur l'origine de la violence, du Mal, peuvent ils se transmettre de génération en génération ?
Et...quelle découverte ! De tous les romans que j'ai reçu, c'est celui là que j'avais envie de lire en premier car son sujet m'intéressait. Un homme, lors d'une visite à Buchenwald tombe sur une photo d'un détenu. Il ressemble beaucoup à son père , mais chronologiquement, il est impossible que ce soit lui. Mais alors qui est-il ? La ressemblance est vraiment frappante. A partir de là, le narrateur mène une quête (plus qu'une enquête) pour savoir qui est cet inconnu. La petite histoire rejoint alors la grande Histoire.
Pendant ma lecture, j'ai souvent ressenti des effluves de Semprun, pour l'histoire et la réflexion sur les camps ; de Modiano, pour la quête sur un passé flou ; et de Philippe Grimbert pour l'art du secret.
Le narrateur s'interroge sur le drame du XXè siècle qu'a été la Shoah, sur les récits qu'on peut en faire.
Un excellent roman sur l'Histoire, la Shoah, l'écriture, l'identité.
C est un livre très réaliste et émouvant a lire c est sur cette histoire ,cette guerre et cette rencontre suspens dans tout les sens er émotionnelle en même temps a decouvrir
Bon autant vous l'avouer tout de suite, j'ai été bluffée par "L'Origine de la violence", un roman puissant qui appelle au questionnement et à la réflexion, servi par une écriture ciselée, élégante.
Le narrateur, trentenaire, écrivain et professeur de lettres dans un lycée franco-allemand, va être bouleversé par une photo aperçue lors d'une visite au camp de concentration de Buchenwald. Sur cette photo figurent deux hommes : un médecin SS et un prisonnier. Fait étrange, le détenu présente une ressemblance troublante avec le père de l'enseignant. Ce cliché sera le point de départ de l'enquête minutieuse que va mener le narrateur, partant sur les traces du prisonnier David Wagner.
Cette quête va l'amener à en découvrir plus sur son histoire familiale et sur lui-même, sur ces secrets de famille qui pèsent sur tous les descendants tant qu’ils n’ont pas été dévoilés. L'auteur s'est toujours interrogé sur l'origine de sa propre violence et sur ses peurs d'enfant :
"Depuis toujours, la peur et la violence m'ont hanté. J'ai vécu dans ces ténèbres. J'ai toujours craint qu'on m'entraîne, m'écorche comme un animal nuisible. Des nuits cauchemardesques m'ont fait entrevoir des mâchoires de loups. Des yeux luisants s'allumaient dans ma chambre d'enfant.
La violence a répondu à la peur. Réponse animale, réponse de conservation. La peur m'avait saisi pour toujours, pour toujours j'allais me défendre. Non pas d'une lutte pondérée, rationnelle, mais avec une violence d'animal affolé, mordant pour s'arracher du piège. La violence de ceux qui portent le sceau de la peur."
Mais ce livre n'est pas seulement un questionnement sur l'identité et la filiation. L'auteur aborde aussi un pan douloureux de l'histoire du 20ème siècle en nous racontant le destin tragique de David Wagner. A travers le récit de Serge Kolb compagnon de cellule et ami de David, survivant de l'holocauste, l'auteur nous décrit les conditions de vie insoutenables dans les camps, la cruauté, le sadisme dont faisaient preuve les SS. Il nous parle aussi de la fraternité qui a existé entre prisonniers "le seul moyen de ne pas sombrer dans la démoralisation, qui mène tout droit à la mort".
L'Origine de la violence ? un de mes gros "coups de coeur"de ces derniers mois de lecture, un roman poignant et très bien construit (malgré quelques longueurs), qui ne peut manquer de nous faire réfléchir sur la genèse de nos comportements et sur le Mal absolu !
http://leslecturesdisabello.blogspot.fr/search/label/Humbert%20Fabrice
je remercie lecteur.com et les éditions Le Passage pour m'avoir permis de lire ce livre qui n'était pas dans ma mediathèque. Le début de ce livre est prometteur: une enquête à partir d'une photo d'un détenu d'un camp de concentration ressemblant au père de la persnne qui nous raconte l'histoire. Mais ensuite la complexité de la lecture de ce livre m'a fait lacher l'histoire; Au fil des pages, nous quittons les thèmes du devoir de mémoire et des secrets de famille, pour aborder des sujets qui étaient trop éloignés du thème que je pensais aborder dans cette lecture ( ex: la complexite de l'enseignement dans une banlieue, ...)
Je remercie le site et l'éditeur pour m'avoir permis de découvrir ce livre ...
Ce livre raconte l'histoire d'un professeur qui découvre, au détour d'un voyage scolaire, une photo qui le lance sur les traces de son passé, se mêlent alors l'histoire de la seconde guerre mondiale, les horreurs perpétrées et la recherche.
Mon avis reste mitigé sur ce livre, car même si j'ai eu grand plaisir à trouver un vocabulaire riche (ce qui est rare), et un livre "visuel",j'ai été trop souvent perdue dans des phrases longues et complexes (je perdais rapidement le sens, tant les époques se mêlent les unes aux autres). J'ai trouvé la fin plus accessible et surprenante.
Je pense que ce livre peut réellement plaire aux personnes passionnées par cette époque et le nazisme, car il le présente d'une manière qui me semble différente.
Je tiens tout d'abord à remercier Lecteurs.com et les éditions Le Passage pour m'avoir permis de le découvrir.
Un jeune professeur de lettres dans un lycée franco allemand fait un voyage scolaire à Weimar.
Après la visite bucolique sur les traces de Goethe et Schiller, il se rends avec ses élèves au camps de Buchenwald.
Là, il est happé par le regard d'un detenu sur une photographie.
Un peu floue, en arrière plan du terrible docteur Erich Wagner, il ressemble trait pour trait à son père.
Cette image va le poursuivre bien après son retour en France. Il va alors contre toute attente entreprendre des recherches pour tenter d'identifier cet homme et découvrir son histoire. Il n'imagine pas le retentissement que cela aura sur sa propre vie.
Le narrateur, jamais nommé, croit tout connaître de sa famille.
Les Fabre appartiennent à la bourgeoisie normande. A la fois libérale et traditionnelle dans ses valeurs. Une puissance bâtie sur le long terme, à la force du travail et des alliances. Le genre de famille où les secrets sont nombreux et la défaite et les angoisses n'ont pas droit de cité.
Seulement il y a ce voyage et ce choc.
Il s'ouvre de cette curieuse coïncidence à son père qui ne lui repond que par de l'indifférence.
Commence alors cette quête dans la première partie du livre.
Recherche macabre et malsaine face à l'horreur, mais aussi bouleversante et emouvante dans ce besoin de retisser des liens avec ce fantôme du passé.
Ca n'est plus un recit mais une recherche de la vérité.
Au fil de l'enquête des interrogations émergent. Quel lien unie cet homme a cette famille ? Comment c'est il retrouvé là ?
On oscille entre l'haletant d'un policier et le poignant du témoignage.
Bientôt pour le jeune professeur l'indifférence fait place à l'affection et on est embarqué avec lui. Face au sadisme sans borne des SS, à la vie concentrationnaire on plonge avec fascination dans le quotidien et le recit de la vie de ce déporté pas si étranger que ca.
Dans la deuxième partie on retourne de nos jours et sa banalisation de la violence et du sadisme.
Totalement imprégné par l'histoire de son grand père, on assiste à une sorte d'etude de la violence et de son évolution à travers le XXe siècle.
Le parallèle fait entre des faits d'actualité et la montée haineuse du nazisme est très intéressante. Cela m'a laissé le sentiment derangeant que tous nous pouvons être bourreaux. Les circonstances de l'Histoire font qu'on bascule ou pas. On a tous en nous cet héritage de la violence.
Je me suis un peu perdue parcontre dans les pérégrinations berlinoise du narrateur. Dommage que le ton de cette partie soit à mon gout trop " académique " car cela demande un effort certains pour poursuivre sa lecture.
Tout le long du récit des interrogations subsistent dans notre tête. Il faut être patient pour rentrer dans cette dernière piece sombre et humide de la vérité mais quel dénouement !
Je terminerai en disant que ca n'est pas un énième recit sur la Shoah. Ca va au delà de ca.
On sort hanté par ce livre dense et captivant. Hanté par cette réflexion sur la violence, sur la dureté des mots et des rapports humains.
Mais c'est également une ode à la mémoire et à la filiation.
J'aimerais remercier l'équipe lecteurs.com de m'avoir permit de découvrir ce livre très intéressant.
Dans L'origine de la violence, on retrouve un jeune professeur de français. Pendant un voyage scolaire dans le camps de concentration de Buchenwald. Il trouve une photographie d'un détenu ressemblant à son père de façon incroyable. Cette photo sera le commence d'une quête de la vérité sur sa famille qui l'amènera à l'origine de la violence.
Cette oeuvre est intéressante premièrement car elle a une connotation historique. Mais aussi parce qu'elle ne reste pas seulement sur la violence de la Seconde Guerre Mondial. Le narrateur nous parle de la violence quotidienne qu'on voit durant notre vie. Le Mal sous toutes ses formes.
Cependant les phrases longues , complexes et le vocabulaire soutenue m'a empêché d'être pris entièrement par l'intrigue.
Sur ce je vous souhaite à tous de très bonnes lectures.
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