"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De l?homme en colère, ni les deux jeunes traders. Une simple anecdote ? Pas même un fait divers ? De la chute du mur de Berlin à la crise financière de 2008, dans un monde façonné par l'argent, les destins croisés des acteurs de cette scène inaugurale tissent peu à peu une toile.
Et au centre de la toile, Sila, le serveur à terre, figure immobile autour de laquelle tout se meut. Après L'Origine de la violence, Fabrice Humbert signe avec La Fortune de Sila un roman captivant surnos sociétés mondialisées. Grand Prix RTL-Lire 2011.Une prodigieuse plongée dans le monde de l?argent fou. Delphine Peras, L?Express.Une grande fresque romanesque aux accents balzaciens. Bernard Lehut, RTL.
avait publié ce livre, "La fortune de Sila", où il est question de violence, en décrivant plusieurs personnages particuliers.
Le livre débute dans le restaurant d'un grand hôtel parisien, en juin 1995, où un client frappe violemment un serveur. Sila intervient parce que celui-ci a voulu réprimander un petit garçon turbulent.
Les autres clients de ce restaurant ne bronchent pas devant cette scène.
A partir de là, l'auteur décrit chacun de ces personnages, où l'un est brutal, l'autre lâche. Seules les femmes se montrent sensibles.
Avec ce roman, Fabrice Humbert ne parle pas seulement de la violence qui s'est produite dans ce lieu, mais il nous mène dans le monde de la finance aussi bien anglaise qu'américaine ou soviétique
En fait, si l'histoire commence avec le personnage de Sila, jeune serveur noir, ce n'est pas tellement de lui dont il est question. Il est surtout question du parcours de chacun, ce qui est intéressant et largement décrit.
La lecture de ce livre m'a donné une bonne impression pour l'auteur et pour son écriture captivante
Un roman sidérant sur le comportant de la société vis à vis de la violence, mais surtout vis à vis de ce que produit l'argent. Une société qui ne vis que pour augmenter sa richesse personnelle, égoïste, sans penser aux autres.
Un triste portrait de la société, pourtant bien réaliste.
Une plongée intéressante et angoissante dans le monde de la finance mondiale. Autour d'un incident survenu à un jeune serveur noir dans un restaurant mondain, le chassé-croisé de plusieurs personnes tous liés le temps d'un soir par un acte de déni face un acte de violence gratuite sur ce serveur, que personne ne défend ou ne relève, embrigadés dans leur petite vie, leur monde à part, sans humanité. Mais Silas ne comprend pas cette agression qu'il a subi, et va se questionné, ce questionnement le mènera jusqu'en Amérique ou vit son agresseur d'un soir et petit à petit, la trame va se tisser entre tous les personnages qui d'une façon ou d'une autre vont se trouver entraîner dans cette quête du pourquoi.
Roman sur la violence ordinaire, le manque de courage…Dans un grand restaurant trois tables sont occupées, Lev Kravchenko Russe enrichi avec l’arrivée au pouvoir de Eltsine avec sa femme , un peu plus loin Matthieu et son meilleur ami Simon fêtant la fin de leurs études et l’entrée dans la vie active, et enfin Mark Ruffle Américain, mal dans sa peau, sa femme et son fils. Un jeune serveur va faire éclater leur monde, il va être frappé par Ruffle pendant son service, devant les clients et tout ce petit monde ne va pas bouger, ils continueront leur repas comme si rien ne s’était passé. A partir de là, nous allons faire connaissance avec chacun d’eux. Leur soif insatiable pour la « réussite » sociale, leur soif de l’argent, du pouvoir. Nous parcourons le monde si puissant de la finance aussi bien en Russie, États-Unis et l’Angleterre. un livre que l’on ne lâche pas jusqu’à la dernière page
La scène qui ouvre le roman, et qui est aussi le pivot de l'histoire, se déroule dans un grand restaurant parisien un soir de juin 1995. Y sont réunis par hasard des convives de différentes nationalités. Soudain, un incident survient, l'un des clients, un riche américain spécialiste des sub-primes, se lève et frappe le serveur noir qui s'effondre, le nez cassé et le visage en sang, sous l'oeil d'un oligarque russe et de deux jeunes français dont l'un fête son embauche chez Kelmann. Devant cet acte de violence et de brutalité parfaitement gratuit et inexplicable, personne ne réagit. "Rousseau soutenait que l'homme naît bon et que la société le corrompt, conception que bien des philosophes se sont ingéniés à démentir. Des chercheurs et des écrivains ont également analysé le lent cheminement du Mal, dans sa banalité, altérant peu à peu un homme tout à fait ordinaire. Sans doute n'a-t-on pas assez étudié le cas de l'abruti "...
Le serveur est évacué, le dîner reprend. Un riche vient de frapper un pauvre en toute impunité et dans l'indifférence générale. Cette scène choquante et insupportable, et la passivité qui suit marquent pour chacun des personnages leur entrée dans la barbarie "ordinaire", dans l'inhumain et le début d'une longue descente aux enfers. A travers ces personnages indifférents, Fabrice Humbert pointe ce moment décisif où la vie d'un homme bascule du côté du héros ou du côté du monstre. L'indifférence est le premier pas vers la compromission qui elle-même conduit à la monstruosité. Le point commun des quatre hommes, le riche américain, l'oligarque russe et les jeunes traders sont d'être tous vendus à la finance, complètement corrompus par l'argent.
"Le monde tournait ainsi. Il fallait des capitaux énormes pour tous les pays en développement et quant aux pays déjà développés, ils étaient pris d'une outrance de consommation qui alimentait la dette. Les salaires étaient faibles, l'offre immense : tout le monde achetait à crédit. Le monde entier était sous perfusion de crédit, sans rien pour payer d'ailleurs mais cela ne changeait rien, il fallait que la roue tourne et tourne encore jusqu'à ce que tout explose. Et les gens qui étaient au cœur du crédit vibraient du mouvement de la roue, saisis d'une frénésie d'autant plus ivre que dans l'univers des courtes vues et des grosses fortunes tout pouvait s'écrouler du joue au lendemain. Combien ? À partir de quelle somme pouvait-on se sentir indestructible ? À partir de quand l'orgueil de la démesure pouvait-il vous saisir ?"
Le seul d'entre eux à être pur est le jeune serveur noir, Sila, qui est arrivé d'Afrique et a lentement escaladé les marches de l'intégration, avec ténacité, courage et une certaine forme d'espoir et d'innocence. A travers ses personnages, Fabrice Humbert nous fait découvrir le monde de la grande finance déshumanisée et ses règles impitoyables, la guerre que se livrent ces gens pour avoir toujours plus, au prétexte d'offrir du rêve alors qu'ils vendent des promesses de cauchemars, au détriment des plus pauvres qui seront broyés. Il nous donne ainsi les clefs historiques et économiques pour mieux comprendre la crise des sub-primes, l'avènement des oligarques qui ont réussi sous l'ère Eltsine le plus grand pillage financier jamais réalisé, et l'avidité sans limites des grandes banques mais il nous permet surtout de les appréhender par le prisme de ses personnages. Le livre n'en est que plus puissant car le développement exponentiel de ces trois désastres est venu de choix d'êtres humains qui par leur démesure et leur folie ont entraîné la planète entière au bord du précipice. "Le monde est une gigantesque lessiveuse. L'argent coule à flots au bénéfice de quelques-uns et tout est organisé pour que cela continue. Je te dis que la catastrophe enfle. Toutes les conditions sont réunies et cela viendra. Il y aura des petites crises et des grandes crises et puis tout d'un coup tout pètera et la Tour s'écroulera. Comme Babel mais ce sera le Jugement dernier."...
La plume de Fabrice Humbert est absolument fascinante par son réalisme, sa précision et la profondeur de l'analyse psychologique des personnages. Plus efficace et intense qu'un essai, "La fortune de Sila" est un roman marquant, cruel et brillant
portraits croisés d'individus dont le destin tourne après un déjeuné au restaurant. Le livre pose des question sur les personnages emportés, noyés par le désir de l'argent, l'acceptation cynique de se détruire ou de détruire les autres pour voir augmenter son capital, au pris du mépris des proches et de l'admiration d'un cercle d individu sans amour, attiré par l argent.
dans un grand restaurant, un serveur noir est agressé par un homme qui déjeune, personne ne réagit. Tous les personnages de l histoire sont la; une famille américaine, un couple russe, deux jeunes francais... ils évoluent dans le monde de l argent. Tous ces destins vont de croiser et s entrecroiser, f humbert nous emmene dans un monde où seul le pouvoir et les richesses comptent. , où l afrique et le tiers monde n ont pas leur place. Autant dire que c est un roman tres actuel, puisque de coups bancaires en emprunts en cascades, il nous conduira a l inévitable crise financiére du début de 21 siecle
C'est le deuxième livre de Fabrice Humbert que je plébiscite.Après "l'origine de la violence" l'auteur aborde le même thème sous un autre aspect, mais chaque fois avec beaucoup de finesse et de justesse
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !