La nuit lentement retombe, latente menace, Chers draps, suffirez-vous à contenir mes peurs ?
Attendre en vain que le marchand de sable passe, Quand le tic-tac du réveil taquine ma paix intérieure.
Si Dieu m'était conté, j'inventerais mes prières, Les louanges à défaut de guérir, soulage l'esprit, Elles rendent à l'âme des pensées moins amères, Et l'enfant qui subsiste en nous, apprivoise la nuit.
Je me souviens de ce jour assassin où je pris conscience que j'étais vouée à GRANDIR et que dans ce douloureux effort, hormis les rappels à l'ordre, je n'aurais pas de quoi espérer l'ombre d'un mode d'emploi.
Peu de temps, après je me réfugiais dans le rêve, alimenté par des lectures toutes plus fascinantes les unes que les autres. Et j'invoquais les Muses dans l'espoir qu'elles m'accordent l'ultime grâce de connaître l'inspiration.
Puis je compris. Et si grandir consistait avant tout à laisser parler l'enfant qui est en soi.
Je lui cède ici la parole...
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