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Depuis quelques jours je vois fleurir un peu partout des affiches sur la série événement de Canal+. J’ai mis quelques temps avant comprendre qu’il s’agissait de l’adaptation de la saga éponyme de Sabri Louatah dont la lecture les trois premiers tomes m’avait enthousiasmée (voir ici et là).
En réalisant que la diffusion de la série débutait le 23 septembre je me suis dit qu’il fallait absolument que je finisse cette saga sur papier avant de la voir sur le petit écran. Et me voilà donc replongée dans l’histoire d’une France alternative dans laquelle la perspective d’un président de la République issu de l’immigration maghrébine n’est pas que pure science-fiction (ou pur cauchemar selon vos accointances politiques
Négligence ou silence regrettable des médias, je n’avais pas eu connaissance de la sortie du quatrième tome des Sauvages, de Sabri Louatah alors que j’étais fou d’impatience de découvrir la suite et la fin annoncée pour le dernier volume. Enfin, le hasard m’a permis d’apprendre la parution du tome 4 au début 2016 et je n’ai pas manqué sa lecture aussi palpitante et instructive que les précédents.
Bonne idée, au départ, de rappeler l’ensemble des protagonistes les plus importants de l’histoire avant de nous emmener dans un autorail reliant Alger à Bejaïa, par très forte chaleur, avec Marieke, journaliste, sauvée de la mort, à Fontainebleau par un inconnu qui l’a justement envoyée là-bas. Elle constate que Chaouch, fraîchement élu Président de la République française, fait la une de Liberté, le premier quotidien kabyle. En effet, malgré son handicap causé par les graves blessures subies lors de l’attentat qui a failli lui coûter la vie, il participe au G8, à New York.
Dans la Logan conduite par Nazir Nerrouche, Marieke observe Bejaïa : « Des milliers d’immeubles pullulaient et s’entassaient dans tous les sens, habités avant d’avoir été finis avec leurs façades de béton apparent, leurs paraboles tournées vers la France et leurs balconnets avortés, suspendus dans le vide, sans garde-fous. »
Sans tourisme extra-maghrébin, la côte est vierge de barres de béton. Marieke écoute Nazir qui lui fait « la liste de tous les noms qu’ils avaient inventé pour nous haïr : bicots, gris, bougnoules… »
Pendant ce temps, à New York, Chaouch répond à la CBS et constate : « le seul but de ceux qui nous ont attaqués, c’est précisément de nous diviser, de nous lancer comme des têtes brûlées l’une contre l’autre, mémoire contre mémoire, souffrance contre souffrance... Je crois, pour ma part, que les gens de bonne volonté forment une communauté indestructible, et que ce qui nous rassemble est incomparablement plus fort que ce qui nous divise. »
Plus que tous les autres, Fouad Nerrouche, acteur célèbre, est au centre de toute l’intrigue et des bouleversements qui se succèdent alors que l’on conspire jusqu’au plus haut niveau de l’État. Notre société est à nouveau bien décrite avec ses contradictions attisées par une extrême-droite qui joue avec le feu.
Bien sûr, l’auteur nous ramène à Saint-Étienne où tout a commencé. Slim, frère de Nazir et de Fouad, retourne à la mosquée car « il se sentait appartenir à un clan, à une tribu soudée, par le seul fait de sa naissance. » La tragédie n’est pas évitée mais « la terreur ne gagne jamais, parce qu’elle ne crée rien… C’est la vie qui triomphe. » Enfin !
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