Des nouveaux talents de la bande dessinée à découvrir et à suivre absolument
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Des nouveaux talents de la bande dessinée à découvrir et à suivre absolument
C'est à vous de désigner pour votre BD préférée !
Cette magnifique BD nous plonge en 1957, en Pologne, un pays profondément marqué par les séquelles de la Seconde Guerre mondiale.
L’histoire suit Anna Kowalski, une pianiste de talent qui retourne dans sa ville natale, hantée par la disparition de son frère, Dorian.
Orphelins après la tragique perte de leurs parents, Anna et Dorian ont été séparés par les horreurs de la guerre, mais l’espoir d’un retrouvailles n’a jamais quitté Anna.
La petite Amel doit quitter son pays en guerre et devenir Nina pour rejoindre la France. Son parcours sera semé d'embûches, de difficultés, de souffrances, mais aussi de rencontres, bonnes et mauvaises... Sa mémoire et la musique l'aideront-elles à franchir les étapes ?
Le récit que nous propose Nadia Nakhlé est bouleversant de poésie et de réalisme. Elle nous rappelle que l'émigration et l'immigration ne sont pas des voyages de santé et que les espoirs, les efforts et le courage des personnes devant fuir leur pays ne sont pas toujours récompensés.
Les textes sont absolument magnifiques, poétiques, touchants, réalistes (autant que l'histoire, malheureusement). Les citations et extraits de poèmes enrichissent le récit. L'univers graphique est particulièrement bien travaillé. Les illustrations sont magnifiques. La colorisation, en noir et blanc ponctuée de touches colorées, met parfaitement en valeur les dessins autant que le propos.
Anna Kowalski et son petit frère, Dorian, enfants juifs polonais, dont les parents sont morts, vivent en orphelinat. Mais, lors d'une sortie interdite, en 1941, Dorian est fait prisonnier par les Allemands alors que sa soeur parvient à s'enfuir. Elle n'aura plus aucune nouvelle. Elle devient une pianiste internationalement connue et retourne, en janvier 1957, dans la ville de son enfance, en Pologne, pour un récital dans lequel elle jouera "Les notes rouges" qu'elle avait composé, enfant, pour son frère avec le secret espoir qu'il vienne y assister. En effet, elle n'a jamais perdu espoir et lui a écrit sans relâche depuis 1941 sans jamais avoir reçu de réponse.
Vrai coup de coeur pour cet album qui rend hommage, avec pudeur et humanité, à tous les enfants "qui ont traversé la nuit", qu'ils en aient réchappé ou qu'ils en soient morts. Hommage aussi à l'amour fraternel qui est le socle sur lequel on bâtit sa vie, d'autant qu'il est raconté du point de vue de l'enfant puis de l'adulte.
La musique est un personnage à part entière de l'album et elle est au centre de tout : celle qu'Anna a découverte grâce à sa mère, celle qui a été la cause indirecte de la séparation d'Anna et de Dorian, celle qu'Andrej, son professeur de piano, lui a enseignée, celle qui lui a permis d'échapper à une mort certaine, celle qui relie Anna à son frère par-delà les années et les épreuves. La musique, c'est aussi un moyen de résister (le mantra "jouer c'est résister" revient à plusieurs reprises dans l'album), de ne pas sombrer, d'atténuer le manque et la douleur. La structure du roman graphique est construite comme une oeuvre musicale (prélude, ouverture.....). L'écriture remplit également ce rôle pour Dorian qui écrit des poèmes.
Un album de toute beauté. le graphisme est magnifique avec la poésie délicate que dégagent les dessins. La palette des couleurs est adaptée aux situations : bleu pastel pour les souvenirs doux avec la mère et le petit frère, le gris foncé et le noir pour la violence, les touches de rouge dans le ruban à cheveux, une rose, une robe...
Une lecture pleine d'émotion qui passe surtout par le talent de dessinatrice de l'auteure; elle a su me toucher à la fois par l'histoire mais aussi par ses magnifiques dessins qui sont en parfaite harmonie.
Juin 1957
Dans le train qui l'amène de Paris pour un concert dans la Pologne de son enfance, la pianiste Anna Kowalski n'a qu'un espoir : revoir son frère Dorian qu'elle a perdu de vue depuis la seconde guerre mondiale. Elle attend un signe, un message peut-être laissé dans l'arbre où ils échangeaient des lettres, il y a longtemps. Mais Anna et Dorian ont suivi deux chemins bien différents...
Après "Les oiseaux ne se retournent pas" et "Zaza Bizar", Nadia Nakhlé revient avec, à nouveau, une histoire touchante et intense. Deux destins croisés, deux orphelins juifs, frère et sœur, qui à cause de la guerre, voient leurs chemins se séparer, qui sont sans nouvelles l'un de l'autre mais toujours liés par une relation fraternelle puissante.
Les illustrations de Nadia Nakhlé parlent d'elles-mêmes. Elles en disent autant sinon davantage que les mots. Entre peinture et gravure, les pages, souvent silencieuses, sont marquantes. La lumière, les portraits, la violence, l'espoir, Nadia Nakhlé parvient à tout transmettre par son dessin délicat et intense.
Comment échapper au coup de cœur devant un récit si fort en émotions et ces pages superbes ? Voilà une des lectures marquantes de ce mois d'octobre, merci à Claire pour la découverte !
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