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Un jour, la décision a été prise : Amel, orpheline de 12 ans, partira. Il n'est pas ici question de choix : son pays est en guerre. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu. À la frontière, Amel perd la famille chargée de l'accompagner et se retrouve seule. Sur sa route, elle rencontre Bacem, un déserteur et joueur de oud. Ensemble, l'enfant et le soldat apprennent à se reconstruire.
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La petite Amel doit quitter son pays en guerre et devenir Nina pour rejoindre la France. Son parcours sera semé d'embûches, de difficultés, de souffrances, mais aussi de rencontres, bonnes et mauvaises... Sa mémoire et la musique l'aideront-elles à franchir les étapes ?
Le récit que nous propose Nadia Nakhlé est bouleversant de poésie et de réalisme. Elle nous rappelle que l'émigration et l'immigration ne sont pas des voyages de santé et que les espoirs, les efforts et le courage des personnes devant fuir leur pays ne sont pas toujours récompensés.
Les textes sont absolument magnifiques, poétiques, touchants, réalistes (autant que l'histoire, malheureusement). Les citations et extraits de poèmes enrichissent le récit. L'univers graphique est particulièrement bien travaillé. Les illustrations sont magnifiques. La colorisation, en noir et blanc ponctuée de touches colorées, met parfaitement en valeur les dessins autant que le propos.
Adapter en roman graphique le chemin de croix d'une migrante de 12 ans dans sa quête vers de meilleurs horizons ne semblait pas une mince affaire ... Mais à l'heure de refermer cet album je constate que je suis empli d'émotions... ce sujet fait écho à une actualité passé mais malheureusement encore trop présente aujourd'hui.Ce récit fait preuve d'autant de force que sa jeune héroïne qui au Gret des événements, des rencontres va s'accrocher. Au fil des pages, citations, poèmes et chansons vont ponctuer le récit comme une petite douceur, un répit pour le lecteur comme pour Amel. Ce contraste avec la dureté de ce voyage et de se multiples péripéties donne encore plus de poids aux événements auquel nous assistons...
Mais après nous avoir transporté avec ses mots, maintenant comment ne pas vous parler de son coup de crayon tout aussi puissant et envoûtant !
Le dessin comme la colorisation sont vraiment sublime, l'auteure joue avec des teintes sombres mais glisse par instants des couleurs vives comme pour contraster et porter l'œil du lecteur sur certains objets. J'ai été surpris mais conquis par une alternance de pages blanches aux dessins noirs et de pages noirs aux dessins blancs qui nous transportent entre la réalité et l'esprit des protagonistes.
En bref, c'est véritable coup de coeur pour ma part. Un album que je vais garder précieusement et que je relirai avec grand plaisir. Tant scénaristique, à travers les multiples émotions qu'il renvoie qu'au niveau graphique, où l'on en prends pleins les yeux à chaque pages, je peux vous assurer que ce roman graphique est une œuvre accomplis ! Chapeau l'artiste !
Dure réalité, sur cette terre, certains peuples naissent et vivent et profitent de la vie. D'autres fuient la guerre, la misère et ne demandent qu'à vivre plutôt que de survivre.
On ne s'en doutait pas, cet album est relativement sombre et laisse peu d'espoir à la Vie... ;(
L'histoire est tragique, celle d'une jeune fille qui tente de fuir la Guerre dans son pays, en Orient, elle se lance vers l'inconnu, son soutien est tout relatif.
Les expressions de visage sont très tristes, très froides, voire même glaciales - figées, c'est la sensation que j'ai eu et qui ne m'a pas aidé à apprécier la lecture.
La confiance dans l'humain est quasi impossible, tellement la vilénie habite les quelques rencontres de cette jeune fille.
Et pourtant, Amel/Nina se sort de toutes les situations en quelques pages (?!).
Elle avance, quoi qu'il arrive (règle n°1), elle ne montre pas ses peurs (règle n°2) - elle ne montre pas beaucoup d'autres émotions non plus d'ailleurs - et elle ne donne sa confiance à personne (règle n°4) ou reste toujours vigilante dès qu'une assistance se présente.
Seul Bacem, dont elle apprécie la poésie et la douceur de l'Oud sera vraiment son camarade d'infortune. Il est dépité de la situation de Guerre et des atrocités qu'on attendait de lui, et prendra ce petit oiseau sous son aile, quelques temps...
En lisant cet album, d'autres récits (lus récemment) se sont superposés dans ma tête, moins lourds en pathos, je trouve, bien que pas des plus joyeux...
#Le journal d'Anne Frank par Antoine Ozanam
#Le reste du monde de JC Chauzy
#Irena de JC Morvan et David Evrard
Du coup, avis quand même un peu modéré.
Sur un thème voisin de l'exode, j'ai préféré le film "Va, vis et deviens" de Radu Mihaileanu. Mais ce n'est bien sûr qu'un ressenti personnel. Je ne souhaite pas organiser une course à l'échalote dans les récits les plus tragiques. Je n'ai juste pas réussi à m'attacher à cette histoire. Au regard des autres critiques, je suis peut-être passé un peu à côté ?
Les oiseaux ne se retournent pas, cette véritable odyssée des temps modernes parue chez Delcourt dans la collection Mirage, merveilleusement contée et sublimée par les illustrations de Nadia Nakhlé nous fait voyager entre rêve et dure réalité. Bercés au son du oud, tels les oiseaux migrateurs, nous suivons le périple d’Amel, orpheline de 12 ans qui, afin de fuir la guerre, quitte son pays à la recherche d’une vie meilleure.
C’est aussi l’histoire d’une rencontre et d’une belle amitié.
C’est le cœur bien lourd qu’Amel fait ses adieux à son pays, ses amis, sa terre.
«Toute la maison dans mon sac, je ne dis plus un mot. Je pars dans mes pensées.»
Grâce à ses grands-parents qui ont tout arrangé, elle prendra le chemin de l’exil avec pour destination la France sous la responsabilité de la famille Huhad, ses voisins.
Non seulement elle quitte son pays mais elle est également dépouillée de son nom puisque c’est sous l’identité de Nina Huhad, 16 ans qu’elle tentera de franchir la frontière.
Malheureusement, elle va vite se retrouver séparée de la famille et échouer seule dans un camp de réfugiés. Là, elle comprend qu’elle ne doit compter que sur elle même. C’est le moment d’appliquer les préceptes de sa grand-mère: avancer quoi qu’il arrive, ne pas montrer ses peurs car elles attirent les mauvaises personnes, éviter les passeurs et les militaires, ne donner sa confiance à personne, ne pas parler de sa maison, ni de religion et ne jamais révéler sa véritable identité. Et pourtant, sa confiance, elle va l’accorder à Bacem, un déserteur joueur de oud qui lui est venu en aide. Tout doucement, ils vont apprendre à se connaitre, s’entraider, garder ou reprendre espoir. Musique et poésie seront le lien très fort qui les unira et leur permettra d’avancer sur le chemin truffé d’embûches. Et c’est ensemble qu’ils prendront le bateau pour traverser la Méditerranée.
« Deux oiseaux. Deux petits points perdus au milieu des montagnes silencieuses. L’un porte sa mélancolie. L’autre l’espoir. Et tous deux avancent vers le même horizon. »
Quand la réalité sera trop dure à supporter, Amel se réfugiera dans les rêves, des rêves peuplés d’oiseaux...
Que se passe-t-il dans la tête d'un enfant qui fuit la guerre ?
Toute la force et l’originalité de ce récit réside dans le parallèle fait entre rêve et réalité.
Telle la huppe de La conférence des oiseaux, Nadiai Nakhlé nous guide et nous fait cheminer dans les pensées et les rêveries d’Amel et Bacem. La Conférence des oiseaux du poète persan Farid-Ud Dîn-Attâr. (XIIe siècle) raconte l'histoire de 30 000 oiseaux traversant sept vallées à la recherche du Sîmorgh, l’oiseau-roi mythique. Beaucoup se perdront en chemin. Après avoir franchi la dernière vallée, les oiseaux s’apercevront que le Sîmorgh n’est autre que le reflet d’eux-mêmes. Cette référence à La conférence des oiseaux qu’on retrouve tout au long des rêveries d’Amel est renforcée par la structure même du récit : 7 chapitres comme les 7 vallées du périple des oiseaux. La symbolique des oiseaux est très forte dans la culture orientale. Une autre légende persane, celle de l’oiseau-amphibie sera utilisée dans Tous des oiseaux, chef d’œuvre du théâtre contemporain, pièce écrite et mise en scène par Wajdi Mouawad, l’actuel directeur de La Colline qui quitta son pays natal le Liban à l’âge de huit ans pour cause de guerre civile et s’exila en France puis au Québec.
Nadia Nakhlé est à la fois auteure, illustratrice, réalisatrice, metteure en scène. Aussi ce roman graphique fait-il partie d’un projet comprenant également un spectacle « BD concert » ainsi qu’une exposition, tous deux reportés pour la saison 2020-2021. En outre, à l’instar de Marjane Satrapi elle travaille actuellement sur une adaptation de la bd en film d’animation qui devrait paraitre bientôt.
Affaire à suivre …
Venons-en aux illustrations. Ce sont elles qui prennent tout l’espace, le texte étant réduit à l’essentiel. D’une grande richesse, elles sont absolument superbes. Tout a été pensé et soigné dans les moindres détails. Le ton est donné d’emblée par la première de couverture : A l’image de désolation d’Amel dans une ville en ruine, vient se superposer un fin graphisme argenté mêlant arabesques et oiseaux. On retrouvera d’ailleurs ce graphisme en double page pour tous les chapitres, seule la couleur variera. Suivra à chaque fois une page bordée d’un liseré avec en exergue une citation de poètes orientaux : palestinien, libanais, turc mais aussi d’Andrée Chedid et Saint-Exupéry. Cette répétition dans la forme confère également au récit une structure de conte de randonnée. En revanche, concernant les illustrations proprement dites, nulle uniformité, nul cadre. Nadia Nakhlé va utiliser de façon subtile toute une variété de techniques pour coller au mieux aux situations et créer l’émotion : crayonnés, lavis, fusain, tracés délicats d’arabesques. Mais ce qui domine tout, c’est le noir : un noir dense, profond, lumineux parfois, que l’apport ponctuel d’une touche de couleur viendra encore sublimer.
On touche ici à l’universalité. Ce n’est pas seulement l’histoire d’Amel, c’est celle de tous les mineurs qui, fuyant la guerre, tentent de gagner l’Europe. C’est d’ailleurs à eux que Nadia Nakhlé dédie ce magnifique ouvrage, un récit fort, sombre et poétique où malgré tout l‘espoir demeure.
Les oiseaux ne se retournent pas. Ils reviennent.
« Les oiseaux ne se retournent pas » est un roman graphique qui aborde le difficile sujet de l'exil et de l'identité avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse.
Amel a douze ans, elle est orpheline. Elle s'apprête à quitter son pays en guerre et ses grands-parents avec qui elle vivait. Elle fera le voyage jusqu'à Paris avec un couple et ses deux enfants qui sont des amis de la famille. Avant le départ, Amel a dû changer d'identité. Elle se fera maintenant appeler « Nina » et possède un faux passeport. A la frontière, Amel perd la famille avec laquelle elle voyage. Contrainte de continuer seule, elle se dirige vers un camp dans lequel elle va faire la connaissance d'un jeune homme qui joue du oud et se prénomme Bacem.
Amel qui s'est fait voler ses affaires personnelles au sein du camp, décide de partir et de suivre Bacem. Un lien se lie entre les deux jeunes gens et très vite ils deviennent amis. Bacem écrit un poème pour Amel, lui apprend à jouer du oud et lui fait une promesse : ils ne se perdront jamais. Avant la traversée vers l'Italie, les deux amis se confient. Amel apprend au jeune homme qu'elle ne se nomme pas Nina et Bacem lui avoue qu'il a participé à la guerre en s'engageant comme soldat car il voulait se venger. Mais il s'est aperçu qu'il ne pouvait pas tirer sur les gens.
Les deux compagnons sont séparés dans le bateau. La mer s'agite de plus en plus et le précieux oud tombe à l'eau. Amel qui connaît la valeur sentimentale de l'instrument pour son ami, saute afin de le récupérer. Quand elle arrive sur la terre ferme, elle s’aperçoit que l'instrument est cassé et qu'elle a perdu Bacem. Après avoir cherché Bacem partout, Amel, guidée par des oiseaux qui lui parlent dans ses rêves et qui ne se retournent pas, se résout à continuer son chemin, seule, vers la France.
Ce roman graphique est un récit bouleversant sur l'enfance et le déchirement de l'exil. Le travail de l'auteure sur le scénario et le graphisme est impressionnant et force le respect. La plume de l'auteure est poétique : beaucoup de musicalité se dégage des mots. Elle a un vrai talent de conteuse. Elle aborde subtilement à travers un dessin et un texte d'une grande justesse, l'enfance, l'amitié, la rencontre, l'entraide, le partage, le deuil, la douleur du déracinement, le danger et la peur, les désillusions, le courage et l'espoir.
L'auteure fait la part belle à l'art (la musique, la poésie). La création artistique permet de s'évader, de s'apaiser, de rêver ; c'est une invitation à la liberté.
Les illustrations, d'une grande richesse, sont incroyables ; beaucoup de force et de profondeur s'en dégagent. J'ai beaucoup apprécié le voyage onirique représenté par le déplacement des oiseaux qui traduit les espoirs d'Amel, la colorisation en noir et blanc avec des touches de couleur qui amène une touche de luminosité et d'espoir. Le travail sur le floutage des visages, la calligraphie, les magnifiques ornements d'oiseaux et de fleurs sont remarquables.
« Les oiseaux ne se retournent pas » est un roman graphique de qualité, saisissant de précisions et d'émotions, qui ne laissera aucun lecteur insensible.
Tout d'abord je remercie lecteurs.com de m'avoir donné l'occasion de découvrir ce fantastique roman graphique. C'est tout d'abord la couverture qui m'a interpellé tellement elle est mystérieuse. On a l'impression de regardera travers un objectif ou encore d’être dans un tunnel mais ne pas pouvoir capter plus que ce que l’œil permet de voir, et bien sur on a envie d'en savoir plus.
Je n'ai bien sur pas l'habitude de donner mon avis sur des romans graphiques ou des bandes dessinées, mais ça passe par la aussi aussi quans on donne son avis sur des ouvrages.
On découvre donc ici le parcours de Amel, une petite fille de 12 ans qui aime par dessus tout, jouer avec son cerf volant. Elle, qui fuit son pays et la guerre et fait tout pour rejoindre Paris. Elle va faire halte dans un camp, qui pour ma part je qualifierais de ghetto, et quand Alma comprend que si elle veut s’intégrer elle doit participer a la vie de la communauté, elle prend peur et décide de poursuivre sa route.
Sur son chemin elle va faire une rencontre formidable, qui va marquer sa vie pour toujours. Celle de Bacem, un solitaire qui semble lui aussi fuir les horreurs de la guerre. Ils vont faire route ensemble, mais malheureusement, leur chemin va être séparé. Bacem va lui confier son instrument de musique et se promettent de se retrouver plus tard, et ce sera l'occasion pour Alma de rendre son instrument a Bacem.
Mais voila ! Alma grandit, fais sa vie et ne retrouve toujours pas Bacem
Mon avis :
Un roman graphique dont on plonge rapidement et qui tiens au coeur. Cet ouvrage m'a émue et on est triste pour Alma.
c'est un véritable hommage, émouvant, que l'auteur fait à tous ces milliers de réfugiés, et surtout aux enfants, qui sont contraints de fuir leur pays.
Beaucoup d'admiration et d'émotions pour Amel... Prise de conscience incroyable de ce qu'est le parcours initiatique d'Amel, cette migrante de 12 ans, pour mes 160 collégiens de 5ème qui ont travaillé sur ce magnifique roman graphique avec plusieurs de leurs enseignants.
Travail d'écriture
Graphisme
Paysages sonores
Le support du livre de Nadia a marqué les consciences des élèves, qui ont pu fréquenter, aider des migrants et se sont sentis proches d'Amel.
Belle aventure humaine.
Merci Nadia
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