Nouveaux talents, nouveaux horizons littéraires !
1957. Pologne. Anna Kowalski, pianiste concertiste, revient dans sa ville natale. Hantée par la disparition de son frère, Dorian, elle espère retrouver sa trace.
Deux destins croisés : une soeur et son petit frère, séparés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Deux enfants arrachés l'un à l'autre, qui ne cessent pourtant de garder espoir en l'amour qui les unit.
Nouveaux talents, nouveaux horizons littéraires !
Anna Kowalski revient en Pologne pour la première fois depuis qu'elle a été recueillie en France, fuyant son pays natal ravagé par la seconde guerre mondiale.
Elle vient y donner un récital, devenue pianiste, son don depuis l'enfance qui l'a sauvée, malgré elle.
Son seul espoir est d'y retrouver Dorian.
Son petit frère dont la poésie faisait écho à la musique de la fillette.
Séparés une nuit, le garçon a disparu, et malgré ses recherches et sa conviction profonde qu'il est toujours vivant, Anna ne l'a jamais revu.
Chaque jour, elle lui parle, lui écrit, l'espère.
Que lui est-il arrivé ?
Elle en est certaine, il est là, quelque part. Il le faut.
~
Naviguant entre passé et présent, entre espoir et culpabilité, entre souvenirs et intuition et surtout entre poésie et musique, Nadia Nakhlé nous raconte une histoire sombre, malheureusement humainement cruelle et pourtant basée sur un espoir presque enivrant.
Entre deux souffles, Anna est suspendue, telle une note qui résonne au cœur d'un piano, attendant ce frère, seule ancre qui lui reste, pour reprendre le cours d'un morceau dont la partition est incomplète.
Dorian finira par nous révéler son côté de l'histoire, dure, noire, terrifiante, entre quête d'identité et rage de vivre.
~
Si Les Notes Rouges n'est ni simple ni léger, il est pourtant d'une beauté et d'une délicatesse surprenantes.
D'une élégance parfois presque onirique, chaque page est d'une finesse et d'une délicatesse que l'on a pas envie de troubler, déclinant les gris et les bleus où le rouge s'invite par touches senties.
Une beauté pure pour raconter l'horreur, l'angoisse, mais aussi l'amour, inconditionnel et total.
Magnifique.
Coup de cœur pour ce graphique
On suit le parcours de deux jeunes frères et sœurs.
Polonais et juifs, à la mort de leurs parents en 1941, ils se retrouvent dans un orphelinat où il sont cachés.
Puis un jour, Dorian disparaît après avoir lâché la main d’Anna.
Depuis ce jour, Anna n’a jamais retrouvé la trace de son frère.
Elle est ensuite adoptée par une grande musicienne, qui va continuer de lui enseigner le piano.
“Jouer c’est résister”, pendant la guerre, continuer de jouer sera leur manière de résister.
Bien des années après avoir perdu son frère, elle ne perd pas espoir de le retrouver un jour, elle le sent au fond d’elle, il n’est pas mort.
J’ai tout aimé dans ce graphique !
Autant l’histoire en elle même, que les graphismes qui sont magnifiques.
Les jeux de couleurs sont vraiment splendides.
Les dessins transmettent une telle douceur, en opposition à l’histoire qui se déroule.
Bien que doux, certaines planches, notamment celles avec son frère sont d’une grande noirceur, presque terrifiante.
Un ouvrage émouvant, délicat et poétique.
Cette magnifique BD nous plonge en 1957, en Pologne, un pays profondément marqué par les séquelles de la Seconde Guerre mondiale.
L’histoire suit Anna Kowalski, une pianiste de talent qui retourne dans sa ville natale, hantée par la disparition de son frère, Dorian.
Orphelins après la tragique perte de leurs parents, Anna et Dorian ont été séparés par les horreurs de la guerre, mais l’espoir d’un retrouvailles n’a jamais quitté Anna.
Anna Kowalski et son petit frère, Dorian, enfants juifs polonais, dont les parents sont morts, vivent en orphelinat. Mais, lors d'une sortie interdite, en 1941, Dorian est fait prisonnier par les Allemands alors que sa soeur parvient à s'enfuir. Elle n'aura plus aucune nouvelle. Elle devient une pianiste internationalement connue et retourne, en janvier 1957, dans la ville de son enfance, en Pologne, pour un récital dans lequel elle jouera "Les notes rouges" qu'elle avait composé, enfant, pour son frère avec le secret espoir qu'il vienne y assister. En effet, elle n'a jamais perdu espoir et lui a écrit sans relâche depuis 1941 sans jamais avoir reçu de réponse.
Vrai coup de coeur pour cet album qui rend hommage, avec pudeur et humanité, à tous les enfants "qui ont traversé la nuit", qu'ils en aient réchappé ou qu'ils en soient morts. Hommage aussi à l'amour fraternel qui est le socle sur lequel on bâtit sa vie, d'autant qu'il est raconté du point de vue de l'enfant puis de l'adulte.
La musique est un personnage à part entière de l'album et elle est au centre de tout : celle qu'Anna a découverte grâce à sa mère, celle qui a été la cause indirecte de la séparation d'Anna et de Dorian, celle qu'Andrej, son professeur de piano, lui a enseignée, celle qui lui a permis d'échapper à une mort certaine, celle qui relie Anna à son frère par-delà les années et les épreuves. La musique, c'est aussi un moyen de résister (le mantra "jouer c'est résister" revient à plusieurs reprises dans l'album), de ne pas sombrer, d'atténuer le manque et la douleur. La structure du roman graphique est construite comme une oeuvre musicale (prélude, ouverture.....). L'écriture remplit également ce rôle pour Dorian qui écrit des poèmes.
Un album de toute beauté. le graphisme est magnifique avec la poésie délicate que dégagent les dessins. La palette des couleurs est adaptée aux situations : bleu pastel pour les souvenirs doux avec la mère et le petit frère, le gris foncé et le noir pour la violence, les touches de rouge dans le ruban à cheveux, une rose, une robe...
Une lecture pleine d'émotion qui passe surtout par le talent de dessinatrice de l'auteure; elle a su me toucher à la fois par l'histoire mais aussi par ses magnifiques dessins qui sont en parfaite harmonie.
Juin 1957
Dans le train qui l'amène de Paris pour un concert dans la Pologne de son enfance, la pianiste Anna Kowalski n'a qu'un espoir : revoir son frère Dorian qu'elle a perdu de vue depuis la seconde guerre mondiale. Elle attend un signe, un message peut-être laissé dans l'arbre où ils échangeaient des lettres, il y a longtemps. Mais Anna et Dorian ont suivi deux chemins bien différents...
Après "Les oiseaux ne se retournent pas" et "Zaza Bizar", Nadia Nakhlé revient avec, à nouveau, une histoire touchante et intense. Deux destins croisés, deux orphelins juifs, frère et sœur, qui à cause de la guerre, voient leurs chemins se séparer, qui sont sans nouvelles l'un de l'autre mais toujours liés par une relation fraternelle puissante.
Les illustrations de Nadia Nakhlé parlent d'elles-mêmes. Elles en disent autant sinon davantage que les mots. Entre peinture et gravure, les pages, souvent silencieuses, sont marquantes. La lumière, les portraits, la violence, l'espoir, Nadia Nakhlé parvient à tout transmettre par son dessin délicat et intense.
Comment échapper au coup de cœur devant un récit si fort en émotions et ces pages superbes ? Voilà une des lectures marquantes de ce mois d'octobre, merci à Claire pour la découverte !
1941 : Anna donne rendez-vous à Dorian sous leur arbre. Il ne l'y rejoindra pas...
1957 : Anna Kowalski, pianiste virtuose, revient en Pologne à l'occasion d'un concert en soliste. Elle espère pouvoir y retrouver son frère, sous leur arbre ou ailleurs... Elle tente depuis plus de dix ans d'entretenir une correspondance avec lui, sans savoir ce qui lui est arrivé une sombre nuit de l'automne 1941. Ses missives restent lettres mortes, comme tant d'autres idées, rêves et espérances, exterminées pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Immense coup de cœur pour ce splendide album, tant sur la forme que sur le fond !
Dès les premières pages, j'ai été happée par la beauté des illustrations. L'esthétique est figée, les traits sont fins et délicats, presque fragiles, sauf lorsqu'ils doivent être aussi agressifs que l'Histoire l'exige. La colorisation est absolument parfaite : léchée, attractive, subtile, envoûtante. La mise en page est impeccable : entre tradition et originalité selon les besoins de la narration. Les visages des personnages sont peu expressifs, et pourtant, on s'y attache aisément. A tel point que cela renforce l'émotion qui se dégage de cette terrible histoire, inspirée de faits réels.
La narration - ponctuée de lettres, souvenirs, notes de musique et poèmes - est aussi sublime que les illustrations. le scénario tient en haleine et l'album se dévore très rapidement. Les textes sont d'aussi bonne qualité que l'ouvrage en tant qu'objet. Par le plus grand des hasards, il se trouve que j'étais en train de lire Max lorsque j'ai reçu Les notes rouges. le roman de Sarah Cohen-Scali et l'album de Nadia Nakhlé se sont répondu, comme des échos des heures les plus sombres de l'Histoire Occidentale récente...
Un album de Nadia Nakhlé est un bel événement. Après Les Oiseaux ne se retournent pas en 2020 et Zaza Bizar en 2021, l’attente commençait à se faire longue. Mais quand on connaît la qualité et le soin que l’autrice apporte à ses ouvrages, pour lesquels elle réalise seule le scénario, le dessin et la couleur, cela pouvait sembler absolument normal.
Après avoir abordé le problème des migrants obligés de fuir leur pays avec Amel, puis le problème de la dysphasie avec Élisa, voici venue Anna.
Avec Les Notes rouges, ce nouvel album publié comme les précédents chez Delcourt, Nadia Nakhlé change de période pour nous entraîner pendant la Seconde Guerre mondiale et dans l'après-guerre.
C’est en Pologne, en 1957, que nous faisons connaissance avec celle qui est devenue une immense pianiste, Anna Kowalski, alors qu’elle s’apprête à donner un concert dans la ville où elle a vu le jour.
C’est la première fois que la Française d’adoption retourne dans son pays. Elle espère bien y retrouver Dorian, son jeune frère dont elle n’a plus de nouvelles depuis seize ans.
1941, alors que ces deux enfants juifs, qui s’étaient échappés de l’orphelinat où ils ont été placés depuis la mort de leurs parents, se promenaient en pleine nuit dans les rues, ceux-ci ont été arrêtés par une patrouille de soldats allemands.
Anna a réussi à leur échapper, ce que n’a pas pu faire Dorian qui depuis n’a plus jamais donné signe de vie.
En revenant sur les lieux de son enfance, la concertiste espère mettre fin à cette attente qui n’a que trop duré.
Avec Les Notes rouges, Nadia Nakhlé aborde la thématique des enfants qui disparaissent lors de conflits, sans qu’ils aient la possibilité de reprendre contact avec leur famille. Parce que comme le disent Anna et Dorian, “à deux, on est encore une famille”.
Pour accompagner ce scénario très émouvant, Nadia Nakhlé a alterné les illustrations, entre celles faites à la peinture et les gravures. Le résultat est pour le moins magnifique. Douceur et dureté se révèlent à travers ces deux techniques graphiques absolument complémentaires.
Les Notes rouges, un album qui nous plonge de la plus belle des manières dans des enfances perdues à tout jamais.
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