80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
La Grande Guerre fut un temps de sacrifice légitimé en France par l'égalitarisme républicain. La réalisation de profits fut ainsi vécue comme inacceptable. La presse, la littérature et aussi les lettres de dénonciations déversent alors un flot épidermique d'invectives contre des actes d'enrichissement, réels ou fantasmés, de ceux qu'on nomme très vite les « profiteurs de guerre ». Ces attaques sont si violentes qu'elles vont jusqu'à remettre en cause le sens de l'implication de la société française dans la guerre. Mais qu'est-ce qu'un profiteur de guerre ? À la réponse immédiate une personne physique ou morale qui réalise des bénéfices au-delà de l'admissible , viennent s'ajouter des questions troublantes en ce temps de guerre. Où tracer la ligne entre profit acceptable et inacceptable ? Le patronat et les entreprises peuvent-ils tout à la fois s'impliquer dans la mobilisation générale et vivre de cet effort de guerre ? Grâce aux archives de la Contribution sur les bénéfices de guerre, mise en place en 1916, François Bouloc recoupe les chiffres et arguments avancés par les entreprises ou les commerçants avec ceux établis par le fisc, pour mieux mesurer la part exacte de ces profits, au-delà des fantasmes, des invectives et des justifications. On entre alors de plainpied dans la vie économique et sociale, intime parfois, de la France et des Français dans la guerre, la nécessité de se justifier entraînant les contribuables à raconter de façon détaillée leur vie et leur activité. Cet essai d'histoire propose la première étude sur les profiteurs de guerre, et s'empare ainsi d'un objet fortement olémique, avec le souci de n'en minorer ni les excès ni la part de réalité.
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