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" Comment serait la vie si l'on mettait au jour tous nos pauvres secrets, si l'on déchiffrait les raisons dissimulées derrière les inexplicables disparitions du temps ? " écrit Alexandre Vona au début de son roman.
C'est précisément ce " temps retrouvé " qui fait l'étoffe du texte et suscite le vertige dont le lecteur est bientôt pris. Comme certains personnages de Delvaux, le narrateur se promène au milieu d'une foule de gens ordinaires, de fantômes et de dieux déguisés, en même temps que lui-même se démultiplie. Et l'on ne s'étonne bientôt plus de l'entendre dire : " Curieusement, les gens qui savent qu'une partie de leur corps (.
) fait parfois des rêves, ne supporteraient pas qu'on leur en parle. " Ainsi, dans ce roman sans autre " histoire " qu'un fil narratif de l'espèce kafkaïenne, le héros est à lui seul un théâtre où s'organisent les représentations. Il suffit de se laisser entraîner par lui, par son langage, de se laisser porter par la houle de l'écriture, et ainsi de gagner le grand large, pour se retrouver, au-delà des brumes, en présence de telles et intimes interrogations que pour soi-même on n'avait jamais formulées.
Les Fenêtres murées n'est ni un livre facile ni un roman complaisant. Mais on peut le ranger parmi les Gaddis, Joyce, Musil et autres Doderer pour lesquels s'est constitué un cercle de véritables lecteurs.
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