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Les enfers vivants ou la tragédie illustrée des coolies chinois à Cuba et au Pérou

Couverture du livre « Les enfers vivants ou la tragédie illustrée des coolies chinois à Cuba et au Pérou » de Pierre-Emmanuel Roux aux éditions Hemispheres
Résumé:

Les supplices chinois hantent l'imaginaire occidental depuis plusieurs siècles. Ils furent longtemps utilisés pour souligner des différences culturelles et affirmer la supériorité européenne au moyen d'oeuvres littéraires ou de peintures aussi exotiques que stéréotypées. Tout cela est bien... Voir plus

Les supplices chinois hantent l'imaginaire occidental depuis plusieurs siècles. Ils furent longtemps utilisés pour souligner des différences culturelles et affirmer la supériorité européenne au moyen d'oeuvres littéraires ou de peintures aussi exotiques que stéréotypées. Tout cela est bien connu.
Ce qu'on sait moins, c'est que les Chinois découvrirent à la fin du XIXe siècle l'existence d'une large gamme de « supplices occidentaux » pratiqués sur leurs compatriotes expatriés.
Ces tortures étaient quant à elles bien réelles et autrement plus atroces que les chinoises.
Un ouvrage anonyme intitulé Description illustrée des enfers vivants et publié à Canton en 1875 fut l'un des premiers à diffuser de telles informations. Il s'agit en fait d'une version grand public de deux commissions d'enquête sino-occidentales qui se rendirent l'année précédente à Cuba et au Pérou afin d'examiner les conditions de vie déplorables des coolies chinois, essentiellement dans les plantations de canne à sucre, mais aussi au sein de compagnies ferroviaires ou sur les îles à guano.
Récit novateur de la traite des coolies chinois sur le continent américain, La Description illustrée des enfers vivants nous plonge aussi dans l'univers de la religiosité chinoise grâce à une adaptation originale des livres de morale qui connurent leur âge d'or au XIXe siècle. Il rappelle encore toutes les difficultés des autorités à gouverner le sud de la Chine à la fin des Qing. Enfin, et c'est peut-être le plus important, l'ouvrage a sans doute contribué, de manière non négligeable, à l'entrée de la Chine et des Chinois dans la famille des nations.
Rares sont ceux à avoir pu consulter cet ouvrage, et aucune étude ne lui a encore été dédiée.
Le moment nous semble donc propice pour redonner vie à ces « enfers vivants » grâce à une traduction française, qui se justifie d'autant plus que trois des huit exemplaires retrouvés à ce jour sont conservés à Paris.

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