"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'écrivain... quel être mystérieux ! Pourtant, à interroger ses chats, on le comprendrait bien mieux. Au travers des voix de ses alliés aux pattes de velours, Muriel Barbery dévoile les coulisses de la création littéraire. Chacun de ses quatre chartreux a son caractère : Ocha, le chef de bande, un dur au coeur tendre ; sa soeur, l'affectueuse Mizu, avec ses pattes tordues ; le placide et raffiné Petrus, qui aime les fleurs ; enfin, la narratrice, la gracieuse Kirin.
Mais chacun a aussi son rôle à jouer dans la bataille de l'écriture : car, mécontents de n'être que des compagnons de délassement, les chats de l'écrivaine ont poussé le dévouement jusqu'à apprendre à lire, devenant, dans l'ombre, les conseillers littéraires de leur maîtresse. Un texte délicieusement léger sur l'éternelle poésie du quotidien, pétillant d'humour félin et de philosophie nippone, accompagné des illustrations raffinées et aériennes de Maria Guitart.
Kirin, la narratrice, une chatte chartreuse, nous présente ses compagnons et le rôle qu'ils accusent auprès de leur maitresse écrivaine.
On retrouve, pour ceux qui connaissent les chats, leurs petites manies décrites avec tendresse et poésie, et délicatement illustrées dans les tons de gris et d'orange, dans la première partie de cet album. Dans la seconde, le rôle et l'investissement de ces animaux pour leur maitresse est détaillé et expliqué comme une revendication. L'ensemble est délicat, instructif et réaliste...
Un album à faire circuler entre tous les amoureux des chats. Les illustrations ton stylisées, accompagnent parfaitement le texte et en expriment toute la douceur.
J’ai eu l’heureuse surprise de gagner ce charmant roman illustré des Éditions de l’Observatoire. Amoureuse des chats, il me tentait beaucoup. Et quelle joie de le recevoir !
Pour commencer, je voudrais être claire : nous aimons bien notre écrivaine. Elle est gentille. Elle n’oublie jamais l’heure de nos repas. Elle ne crie pas devant une souris morte. Elle nous lance des bouchons de liège (notre jeu favori à l’apéritif) quand elle boit du vin (ce qui n’est pas rare). Elle nous emmène chez le vétérinaire au moindre pet de travers. Nous l’aimons vraiment bien.
Mais trop c’est trop.
C’est ainsi que débute le roman.. La couleur est annoncée. Ici, la parole est donnée à 4 merveilleuses boules de poils : il y a Kirin la narratrice, Pétrus, Ocha et Mizu, quatre chartreux ma foi un brin prétentieux et au poil hérissé. Convaincus d’être bien plus que des animaux, ces chats arrivent à un point de leur existence, où ils en ont ras-les-coussinets et aimeraient bien que l’on rende à César les honneurs qui lui reviennent. Quels honneurs ? Ceux de motiver, inspirer, chouchouter et épauler leur écrivaine de maîtresse.
Car chacun leur tour, avec leur particularités félines – ou physiques, ils apportent l’inspiration à Muriel Barbery. Il est vrai que l’auteure se sert parfois des anomalies de Mizu ou de la joie de vivre de Pétrus pour construire ses personnages, c’est donc tout en désinvolture qu’aujourd’hui, ils demandent réparations : sans eux, ses conseillers littéraires, l’auteure ne pourrait pas être celle qu’elle prétend être.
Marre d’être achetés à coup de croquettes, la vérité doit éclater.
« Les chats de l’écrivaine » c’est presque la revendication des chats d’écrivains. C’est un regard félin sur tout un pan de la création littéraire ; Kirin et son syndrome de la beauté fatale nous racontera la vie de leur maîtresse, cette écrivaine à la passion Japonaise, sa rigueur, ses colères, ses manies, sa mauvaise foi (et oui ! ), et le quotidien avec son mari et ses amis. Kirin nous dévoilera les secrets cachés de l’écriture, en compagnie de thé, de dialogues interminables entre elle, ses confrères et sa maîtresse (dialogues auxquels personne ne croit d’ailleurs). Tout le monde en prendra pour son grade, que ce soit Minou l’ami écrivain un peu limité, l’éditeur à demi alcoolique ou le mari fidèle qui supporte son emmerdeuse de femme..
Malgré les quelques ironies qu’ils pointent sur leurs maîtres, le regard que portent ces félins pour leurs colocataires n’est qu’amour et caresses.
Ce livre illustré est relativement court (une petite heure tranquille..) mais tout est dit : une patte légère, un ronronnement fluide, une boule d’humour, agrémenté de belles illustrations teintées de gris et orange comme ces chats, pleines de peps et de douceur. Une pause de poésie si nécessaire en ces temps.
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