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Fragilisée et destabilisée par une séparation amoureuse, la narratrice, et personnage principal, n' a alors d' autre intention que de s' éloigner de sa peine. Aller le plus loin possible et se « blanchir » du passé. Elle choisit le Nord, symboliquement, et se dirige ainsi vers Lille, puis vers l' Allemagne, traverse les Pays-Bas pour en n arriver dans les ords, en Norvège.
A l' instar d' un road movie, l' enchainement des rencontres et des situations permettra à la narratrice d' être dans l' observation de ses sens, de sa capacité à réagir ou à se laisser entrainer par son tourment. Jusqu' à ce que l' amour maternel surgisse, venu de nulle part, comme par erreur.
Une dégradation psychologique et physique s' ensuit, son déséquilibre s' accentue. Une succession fatale d' irresponsabilité et d' e acement des limites la conduit à commettre une faute, si faute il y a.
Le Nord du Monde de Nathalie Yot est une course, la fuite en avant d’une femme, un galop irrépressible et endiablé, une quête improbable d’apaisement et de refuge.
Tout court, tout se rue et se précipite, le rythme, les mots, les corps, comme les rencontres, les langues et les frontières.
Est-ce à trop vouloir trouver les limites de son écriture et de son histoire que l’auteure les fait dépasser à son personnage? Est-ce à trop chercher le Nord que celui-ci finit par le perdre ? J’avais fini par adopter le pas de cette femme en fuite, par en accepter les bizarreries et les mystères, j’avais fini par trouver ma place dans cette histoire rugueuse et éreintante comme une marche sans fin sur des chemins inconfortables, j’avais fini par m’émouvoir devant cette femme qui découvrirait la puissance d’un amour plus fort qu’elle. Et puis…lorsqu’elle a fait le pas de trop, franchi la limite ultime, je n’ai plus pu la suivre. Tout en moi s’est enrayé, bloqué, braqué. De l’intérêt à la tolérance, de la curiosité intellectuelle au plaisir de la lecture, tout a brusquement été recouvert du voile noir de l’impossibilité majeure, de l’indicible, ou, plutôt, de « l’inlisible ».
Je conserve néanmoins à Nathalie Yot l’intérêt que la belle qualité d’écriture et la grande originalité de ce premier roman aura su éveiller.
Je n’arrive pas à déterminer si j’ai aimé ou pas cette lecture… C’est étrange cette sensation… À certains moments du récit, je me suis sentie mal à l’aise; à d’autres, je ne comprenais pas la narratrice, mais j’ai senti la force de cette femme qui affronte beaucoup pour échapper à un homme, à vouloir prendre son destin enfin en mains. L’écriture de Nathalie Yot est percutante, avec des phrases courtes, de simples mots qui traduit cette fuite, cette urgence ressentie par la narratrice, cette envie de découvrir le Nord de l’Europe en passant par les grandes villes européennes où elle fait des rencontres qui la retiennent plus ou moins longtemps. Tout le long de son voyage, la folie s’immisce lentement dans sa tête… Elle rencontre Isaac, un enfant de neuf ans qu’on lui a offert. La maternité va la submerger, cet amour va devenir trop fort pour elle et va la pousser au tabou… C’est à ce moment du récit que l’auteure m’a un peu perdue car je ne comprends pas pourquoi elle a mis en scène ce tabou… Mais n’est-ce pas le but d’un roman justement d’interroger? Dans ce sens, « Le Nord du Monde » a réussi car je me suis interrogée et encore maintenant sur ma lecture mais sans avoir encore trouvé des réponses…
Un roman qui nous ne laisse pas de marbre puisqu'il traite d'un sujet sensible et difficilement abordable . On a l'impression d'être dans une urgence d’écriture et de fuite vers le Nord comme si quelque part "on" ne devait pas le perdre pour maintenir la tête hors de l'eau . Les rencontres sont foisonnantes et sans limite et notre personnage principale s'accroche à des bribes de vie sans but précis que celui de fuir l'homme chien . Tout au long de la lecture je me suis posé cette question sans réponse : Mais qu'à bien pu faire cet homme chien de si terrible que notre protagoniste cherche à le fuir jusque dans les méandres de la chair coupable et avide ?
Visiblement la limite est le Nord et on y va sans relâche même si parfois on s'y perd un peu .
Un livre qui interpelle .
Découverte faite dans le cadre des "68 premières fois" .
Elle fuit, sans doute l’homme qu’elle aime trop car dans son amour il n’y a pas de demi-mesure, c’est du tout ou rien. Et cet amour l’étouffe, elle a besoin de respirer et part, à pied, en train, en stop, en ce qu’on veut, jusqu’au grand nord, au pays des jours sans nuit, à la limite du cercle polaire…
Sur cette route qui va de Paris à la Norvège, en passant par la Belgique et l’Allemagne, elle rencontre des femmes, puis des hommes, Pierre d’abord, avec qui l’amour n’a de nom que le sexe, avec les polonais ensuite, avec qui l’amour n’a de nom que l’abri qu’ils lui procurent, avec Isaac enfin, l’enfant qu’elle aime à la folie, et qu’elle entraine avec elle…
Dans cette fuite, il y a aussi le silence de ceux qui savent, mais savent-ils ou veulent-ils croire qu’ils se sont trompés ? Et puis il y a cette femme qui va au-delà de ses limites, au-delà des conventions, au-delà de la raison. Il y a cette femme qui a besoin d’aimer, qui fuit l’amour aussi comme une faute, comme une brûlure… et cette relation que tout repousse, la raison, la morale, la société .
Un premier roman profondément dérangeant… même s’il explore les limites de la folie, la puissance des sentiments, la recherche de soi jusqu’à l’extrême, au risque de briser tous les tabous.
Lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/12/10/le-nord-du-monde-nathalie-yot/
Le Nord, point cardinal
Nathalie Yot nous offre une quête étonnante pour ses débuts de romancière. Sa narratrice décide fuir l’homme qui la harcèle, sûre de trouver la paix en marchant vers le Nord. Une quête qui la conduira en Norvège et au bout d’elle-même.
Un rythme, une urgence, un besoin : dès les premières lignes de son court premier roman Nathalie Yot parvient à capter l’attention du lecteur. Avec des phrases courtes comme un halètement, on sent la narratrice cherchant à fuir cet «homme chien» qui la harcèle. Comme une sorte de besoin vital. Sans trop en savoir sur les véritables raisons qui la pousse à prendre la route, on va la suivre sur la route. Et dans sa conviction que la sécurité, la nouvelle vie est au Nord.
Commence alors une étrange quête parsemée de rencontres qui sont autant de points de repère dans l’initiation de cette femme. Monsieur Pierre lui fera faire un bout de chemin jusqu’à Lille et partagera quelques temps sa couche. Mais elle sent bien qu’elle n’est pas au bout du chemin. Laissant un petit mot d’adieu, elle poursuit vers la Belgique et les Pays-Bas.
Aux abords de Meerle, il lui faudra toutefois s’arrêter car l’état de ses pieds est inquiétant. Madame Flaisch viendra à son secours, l’hébergera dans sa ferme et la soignera. Elle va alors pouvoir reprendre son Odyssée, car elle entend «simplement s’installer dans la fuite». Elle arrive à Amsterdam où sa route va croiser celle de trois Polonais, Elan, Vince et Piotr avec lesquels elle se sent bien. Les semaines passent et le traumatisme s’éloigne grâce à ces trois partenaires: « Juste le sexe. La simplicité de la mécanique. Quand l’acte est terminé, on fait ralentir le cœur. On respire les effluves. On scrute notre peau, l’œil collé à l’épiderme, comme avec la Flaisch endormie. On écoute le plaisir qui se dissipe doucement, au rythme de l’avachissement. L’accalmie nous berce. On pourrait découper les secondes, on les sentirait quand même passer. Tous les jours, les mains. Tous les jours, les rires. On ne peut plus s’en passer. J’ai sauvage maintenant. J'ai sauvage. Dans cet échange sans promesse et sans certitude, la peur se retire dans mes flancs. Tout disparait dans le fatras charnel. » Tout irait pour le mieux si un enfant ne venait pas croiser sa route. Elle écrit alors très sobrement: «le 6 juin 1999 je vole un enfant». Désormais, c’est à d’eux qu’ils poursuivent leur rêve et partent en direction de la Norvège.
«Isaac connait ma détermination. Il dit que je cherche un secret. Tant que je n’aurai pas touché le mur du fond du Nord du monde, nous ne serons pas tranquilles.»
Je n’en dirai pas plus, ni sur les étapes qui suivent, ni sur leurs rencontres, ni surtout sur l’épilogue, car il faut bien ménager le suspense. Sachez toutefois que Nathalie Yot, artiste pluridisciplinaire, aime jouer avec les mots, avec les phrases et que la musicalité de son texte vous apparaîtra si vous prenez le temps de lire quelques pages à haute voix. Une musique envoûtante.
https://urlz.fr/8jxi
Elle fuit. Elle fuit l’homme chien. Elle trotte comme un poulain pour qu’il ne la rattrape pas, aussi pour fabriquer la peinture des fresques du dedans. Elle voudrait la folie mais elle ne vient pas. Toucher le mur du fond, le Nord du Monde, se cramer dans la lumière, le jour, la nuit, effacer, crier et ne plus se reconnaître. Sur la route, il y a Monsieur Pierre, il y a la Flaish, il y a les habitants des parcs, il y a Andrée, il y a les Polonais, Elan, Vince et Piort, et aussi Rommetweit, les Allemands, les Denant. Il y a Isaac, neuf ans environ. Et il y a les limites naturelles, sociétales et légales....
Un livre brutal renforcé par des phrases courtes qui vont à l'essentiel. Aucune place n'est laissée aux fioritures.
Ce livre retrace une fuite vers l'avant où les ruptures sont multiples. L'héroine chercher à fuir encore et toujours afin d'oublier, de laisser derrière elle ses malheurs, ses errements. L'amour décrit est surprenant au début, puis dérangeant, choquant et interdit car aux conttraires ausx moeurs. Le style de vie est anormal mais la fin se révèle être autre que je ne le pensais...
Un livre quelque peu déroutant....
Lien : https://www.livresselitteraire.com/2018/11/le-nord-du-monde-de-nathalie-yot.html
Elle trotte. Elle fuit. L’homme-chien. Qui ne l’aime plus. Elle se dirige vers le Nord. Par tous les moyens. Ne pas s’arrêter. Ne pas le laisser la rattraper. Avancer. Se laver du passé. De lui. De sa peur. De sa peau. Ses traits.
S’arrêter à Lille. Reprendre son souffle. Goûter le corps. S’abandonner pour oublier. Entre les mains de Monsieur Pierre. Brutes. Tendres. Mâle. Puis repartir sans un mot, sans attache. Poursuivre pour atteindre le mur du fond. À s’en exploser les pieds. Soigner par la Flaich, qu’elle quittera également. Sans se retourner.
Atterrir aux Pays-Bas, rencontrer Andrée aux yeux « d’une teinte exceptionnelle, un ciel et une mer mélangés, on dirait un cimetière, on dirait toutes les choses tristes de la vie en même temps. » Découvrir une langue, des langues inconnues. Trois polonais. Trois hommes qui lui offrent en cadeau un enfant. Orphelin. Un peu comme elle. Que pourrait-elle bien faire d’un enfant, elle qui peine déjà à s’occuper d’elle-même ?
Mais l’amour ça vous bouleverse tout.
Continuer. Avec Isaac, neuf ans. Pantin triste.
Partir en Allemagne pour quelques faux papiers. Sans jamais oublier le Nord. Repousser les limites, toujours plus loin. S’installer dans les fjords de Norvège. Là où il ne fait jamais nuit. Nuit-jour. Se préserver. À deux désormais.
Résister un temps. Pour l’enfant. Sa tendresse qui la terrasse. Danser au bord de la folie, de l’interdit. Flirter avec la mort, qui rôde autour de l’enfant, comme un loup, sur les trottoirs d’Oslo, la fourmilière. Hésiter entre l’abandon ou l’amour maternel débordant. Au-delà du bien. Mais sauver l’enfant qui l’a elle-même sauvée. L’aimer plus que de raison. Tant pis pour les jugements.
Le Nord du Monde est une faille intérieure qui vous frappe de plein fouet. Un road trip en-dedans fragile et poétique. Nathalie Yot explore les limites, les déséquilibres dormants. Le rapport au corps. Avec ou sans plaisir. Par nécessité animale. La folie qui sommeille dans la nuit dans ce Nord du monde qui ne vient jamais. Les erreurs qui sautent à la gueule mais que l’on poursuit. Immorales. Nathalie Yot chemine jusqu’à la faute. Au pardon aussi. Et l’on se laisse embarquer. Entre l’errance et la course poursuite. Le bien et le mal. La force et la faiblesse. L’ambivalence des sentiments. Et cette impression parfois d’assister à une séance de chamanisme.
Les mots de Nathalie Yot s’enchaînent et s’entrechoquent. Fulgurants. On en perd le Nord. Mais on poursuit, happés par une force mystérieuse. Celle des mots. Libres. Saisis par cette langue brute et pure comme nous sommes saisis par cette sensation de froid tout au long du voyage et par la fièvre qui anime cette femme d’aller au bout. Quitte à s’en brûler le cœur.
Ce premier roman marquant nous questionne sur les frontières intérieures que l’on dépasse, que l’on recherche, que l’on retient, que l’on transgresse. Ce qui dévaste et ronge. Jusqu’à gratter, gratter pour aller chercher au plus profond. Retirer la couche. Briser la glace, les codes et interpeller sur la morale. À en devenir dérangeant.
Le Nord du Monde est une expérience de lecture qui bouscule tout sur son passage, dont on ne se défait pas. Ancrée, gravée, pour longtemps.
Une femme fuit vers le grand nord. Cette femme fuit un homme, homme qu'elle décrit comme un homme chien, homme qu'elle a pourtant aimé.
Au cours de son périple, elle court, elle marche. Elle traverse la Belgique, les Pays Bas et pour se poser en Norvège. A travers ce périple, elle fera des rencontres qui vont changer sa façon d'appréhender la vie.Cette nouvelle approche de la vie va être le début d'un comportement chaotique à la limite de la perte de tout repère qui va l'enfermer dans une relation "hors norme".
Bien que ce roman dégage beaucoup de puissance et de poésie, je n'ai pas pu entrer dans cette histoire qui reste trop en non dits, en sous entendus comme s'il fallait quelque part trouver que l'on pourrait qualifier de déviant.
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J'ai rencontré l'"autrice" et son éditeur mais malgré l'enthousiasme de la libraire, ce livre ne m'a pas convaincue. Ce qui m'a amusée, c'est que l'écriture trotte comme le personnage. Le chapitre de fin a été l'objet d'une discussion entre N.Yot et l'éditeur: ce dernier voulait en faire une post-face.