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La visitation, ordre féminin issu de la Contre-Réforme, connaît un succès considérable au XVIIe siècle et se répand rapidement dans tout le royaume de France. Issoudun, deuxième ville du Berry, ardemment catholique, assez riche et peuplée voit s'implanter une communauté en 1644, la troisième et dernière de la province, à l'initiative du monastère de Bourges. Son succès est suscité à la fois par le soutien des élites urbaines, qui la chargent de former et d'accueillir leurs nombreuses filles, et par les idéaux de douceur et de simplicité attachés à la spiritualité visitandine.
Pour la première fois, le monastère issoldunois fait l'objet d'une étude de synthèse. Depuis son établissement jusqu'à sa fermeture dans la tourmente révolutionnaire en 1792, l'auteur reconstitue au plus près la vie de cette communauté consacrée à Dieu, le parcours spirituel des moniales, leurs activités quotidiennes, leurs relations étroites avec la société laïque issoldunoise qui fréquente son église, son parloir et surtout son pensionnat.
L'analyse minutieuse d'une centaine de notices nécrologiques des visitandines issoldunoises et de lettres circulaires, des annales du monastère, d'inventaires révolutionnaires ainsi que des nombreux livres de comptes a permis à l'auteur de dessiner l'évolution de l'effectif de la communauté aux XVIIe et XVIIIe siècles, de préciser les origines géographiques et sociales, la démographie des religieuses, et enfin de décrire par le menu l'évolution de leurs lieux de vie, de la situation matérielle et des choix économiques du monastère. Les résultats vont à l'encontre de bien des préjugés sur la Visitation et plus largement sur les ordres féminins cloîtrés en France.
En étudiant leurs interventions dans la vie religieuse et sociale locale, dans d'autres maisons de l'ordre, leur rôle dans la lutte contre le protestantisme et la diffusion du culte du Sacré-Coeur de Jésus, l'ouvrage dévoile la contribution, modeste certes, des visitandines issoldunoises à l'histoire religieuse de leur temps.
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