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Catastrophe ! Un mauvais commentaire laissé sur Airbnb par Inès, une locataire en colère, plonge Jean, le propriétaire, dans l'angoisse, la colère et l'incompréhension. Une course contre la montre va alors débuter pour lui : il a 14 jours pour convaincre Inès de changer son commentaire avant qu'il ne soit publié sur la plateforme, au risque d'être gravement déclassé dans l'échelle de notation et, par conséquent, de voir ses recettes locatives réduites à néant. Mais entre Inès, apprentie scénariste indépendante, et Jean, le propriétaire psychorigide prêt à tout pour ne pas perdre ses étoiles, le chemin va être semé d'embuches. De coups bas en mensonges, ils se retrouvent embarqués dans une aventure rocambolesque qui va bouleverser leur vie. Avec un humour certain et efficace, Frédéric Azar interroge dans Le Mauvais Commentaire les travers de notre société néo-libérale où chacun est sommé d'être performant et tenu d'être noté et évalué.
Extrait : « Comment s'est déroulé votre séjour chez Jean ? Une étoile, très mauvais, deux étoiles, moyen, trois étoiles, bien, quatre étoiles, très bien, cinq étoiles, exceptionnel. » Le néolibéralisme aime les chiffres. Ils permettent de noter, d'évaluer, de classer, de comparer, de faire des statistiques, et d'amener chaque être humain à son rendement maximum, sa cinquième étoile. » (p13) « Jean a toujours été un partisan des notations et des commentaires, il en est un utilisateur convaincu. À chaque fois qu'il se retrouve dans un endroit qu'il ne connait pas et qu'il cherche un restaurant ou un bar, il se fie aux notes et aux commentaires de sites comme TripAdvisor, LaFourchette, ou même aux avis Google. C'est d'une aide précieuse au moment de choisir un restaurant ou n'importe quel endroit ou service, car tout est noté aujourd'hui, du médecin au pressing, de la garde malade au professeur, de l'avocat à la pizza. Il y voit un mécanisme darwinien qui rend service à la société entière en sélectionnant les meilleurs et en mettant à l'écart les incompétents. » (p28) « -Je ne lâche rien. Ce que je peux perdre à cause de ce mauvais commentaire dépasse largement l'investissement que je mets à essayer de le supprimer. Churchill disait que le succès « c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme ». À ce niveau-là, le succès de Jean est total et sans discussion. (Il expose son plan, il se croit dans Ocean's Eleven, même si c'est plus « Jean's Two », lui et sa mère, et c'est nettement moins cinématographique.) » (p116 )
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