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Le marché aux elfes

Couverture du livre « Le marché aux elfes » de Christina Rossetti aux éditions Belles Lettres
Résumé:

Dans un texte en hommage au centenaire de la naissance de Christina Rossetti, une femme non moins talentueuse et exigeante, Virgina Woolf, s'amuse à esquisser le portrait de cette artiste complexe et discrète, muse flottante à la foi d'airain : «Vous étiez poète d'instinct. Vous avez toujours vu... Voir plus

Dans un texte en hommage au centenaire de la naissance de Christina Rossetti, une femme non moins talentueuse et exigeante, Virgina Woolf, s'amuse à esquisser le portrait de cette artiste complexe et discrète, muse flottante à la foi d'airain : «Vous étiez poète d'instinct. Vous avez toujours vu le monde sous le même angle. Les années, et les échanges avec les hommes et les livres ne vous ont pas affectée le moins du monde. Vous avez ignoré soigneusement tous les livres qui auraient pu ébranler votre foi ou n'importe quel être humain qui aurait pu vous troubler. Vous étiez sage, peut-être. Votre intuition était si sûre, si directe, si intense, qu'elle produisait des poèmes qui chantent comme de la musique dans nos oreilles - comme une mélodie de Mozart ou un air de Gluck. Pourtant, malgré son équilibre, votre chant était complexe. Lorsque vous jouiez de la harpe, les cordes sonnaient ensemble. Comme toutes les personnes instinctives, vous aviez une conscience aiguë de la beauté visuelle du monde. Vos poèmes sont habités de poussière dorée et de la douce et changeante luminosité des géraniums ; votre regard était sans cesse aux aguets, notant que les joncs ont des tiges de velours, et les lézards une étrange carapace métallique - il est certain que votre regard observait tout avec une intense sensualité préraphaélite, ce qui a dû surprendre l'anglocatholique Christina. Mais vous lui devez peut-être la constance et la tristesse de votre muse. La pression d'une foi intense entoure et enserre ces petits chants. Peut-être lui doivent-ils leur solidité.».

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Avis (1)

  • Un herbier d'Emily Dickinson, des illustrations de Piccolo, Dante Gabriel Rossetti, Lewis Carrol, une preface de Virginia Woolf et des poèmes d'Elizabeth Eleanor Siddall...un bel écrin pour une poème de l'époque victorienne.

    Nous croisons des gobelins comme si nous étions au marché un...
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    Un herbier d'Emily Dickinson, des illustrations de Piccolo, Dante Gabriel Rossetti, Lewis Carrol, une preface de Virginia Woolf et des poèmes d'Elizabeth Eleanor Siddall...un bel écrin pour une poème de l'époque victorienne.

    Nous croisons des gobelins comme si nous étions au marché un dimanche matin.
    "Figues à déguster mordorées
    Citrons du Midi tout dorés
    Doux à la langue et beaux à voir
    Achetez Achetez- voir"
    Dans cette histoire de sœurs, de perdition et de rédemption, il faut accepter de plonger dans cet univers de contes de fées pour adultes.
    « comme la pleine lune elle s’étiola
    et rapidement consuma
    toute sa chandelle"

    La postface sur le frère de l'auteur, peintre, est assez longue et m’a perturbé dans la lecture. Par contre les poèmes d'Elisabeth Eleanor Siddall, sa muse et son modèle (et aussi sa femme) sont une belle découverte. Tout comme sa vie...car elle fut également peintre ( la seule femme en 1857 pour l'exposition des préraphaélites), poétesse, et accessoirement servi de modèle entre autres pour l'Ophélie de Sir John Everett Millais ( qui illustre souvent le poème de Rimbaud dans les livres des collegiens).
    Elle est à rebours des représentations de la femme pour l'époque. Etant peu familière de la période en Angleterre, elle m'apparait comme l'archétype d'une beauté victorienne qui a su aussi rompre avec les schémas imposés et s'investir dans différentes expressions artistiques. Peut-être étaient elles nombreuses mais leurs histoires me sont pas encore parvenu au grand public.
    Elle est morte à 32 ans.

    "Après avoir franchi terre et mer
    Mon amour à l'improviste est revenu
    ....
    j'ai senti la morsure du froid, du vent glacé
    Vu monter de l'humus brun roux les fumées
    Senti le sortilège qui me liait la langue
    Et dans la mort me poussait vivante"

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