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Dans le vide des origines, tout était possible. Y compris la naissance d'un univers où un être sapiens créerait un jour une forme parfaite. De ce différentiel entre l'absence et la présence, entre la page vierge et le signe tracé, a surgi l'énergie nécessaire. Un premier univers est né. D'après les physiciens, il n'a duré que quelques instants. Trois secondes, peut-être quatre. Puis il s'est rétracté et s'est effondré sur luimême. Mais, dans l'intervalle, quelque chose était apparu qui refusait de mourir. L'être que nous appelons l'Avatar. Le Livre des ombres est un projet que Serge Lehman a imaginé tout au long de ses années d'écriture et que seule la maturité lui permettait de conclure. Les vingt-sept récits qu'il contient (pour la plupart des nouvelles parues dans les années 1990) posent l'univers général de l'ensemble de sa production romanesque - Faust, Aucune étoile aussi lointaine, Wonderland - en une histoire du futur lyrique et nostalgique. Orson, homme d'un futur immensément lointain où mythes et dieux sont la vie même, est chargé par ses pairs de collecter et de transcrire les histoires qui leur permettront, à travers la mémoire collective factuelle, légendaire et mythologique, de savoir ce qui s'est passé dans "le monde d'avant le monde". Ils lui demandent de devenir scribe, à nouveau. Le Livre des ombres est le fruit de cette quête, la mise en chronologie d'une cosmogonie, un canyon de mots où accomplir ses propres
pèlerinages. Serge Lehman nous offre en lecture un récit où la matière romanesque conjugue le merveilleux et le vertige propres à la science-fiction : quand les bribes d'un monde permettent de penser ce monde.
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