On aime, on vous fait gagner ! Le Prix Gulli Du Roman 2016
Quoi de plus délicieux, à douze ans, que le goût sucré de la peur ?
Louise n'est pas du genre à passer ses journées à se vernir les ongles en rose ou à regarder les mouches voler. Alors quand elle comprend que son frère Joseph et sa bande préparent une expédition super-hyper-méga dangereuse, elle les harcèle jusqu'à ce qu'ils acceptent de la prendre avec eux.
La voilà ainsi embarquée avec « le clan » vers le jardin de celle que tout le monde appelle « L'Ortie » : une vieille dame dont la mine inquiétante et la maison sinistre terrorisent les enfants depuis des générations. Son potager regorge de fraises juteuses et de radis croquants, dont Joseph et sa bande aiment se régaler, le visage masqué et le coeur battant.
Pourtant, ce jour-là, Louise n'est pas très à l'aise. Et si cette dame n'était pas la sorcière que chacun semble vouloir qu'elle soit ?
Prix Chronos / Prix de la vache qui lit / Prix Gavroche de Mûrs / Prix des lecteurs de Beyrouth
On aime, on vous fait gagner ! Le Prix Gulli Du Roman 2016
Louise a onze ans. Boulotte mais bonne élève, curieuse et déterminée, elle n’a qu’un an de moins que son frère Joseph qu’elle exaspère souvent.
Récemment, elle a surpris un échange sur l’ordinateur de Joseph, et a réussi à convaincre ce dernier de l’emmener à une réunion du « clan », en échange d’un devoir de français… Dans une vieille cabane au fond d’un bois, ils rejoignent Martin, Florian et Bérénice, pas du tout contents que la petite fille les rejoigne. Car ils préparent une expédition chez « l’Ortie », et cela promet d’être très dangereux !
Joseph parvient finalement à faire accepter sa soeur, et ils se retrouvent un jour devant une grande propriété. Tandis que les 4 grands revêtent un masque, Louise est chargée de faire le guet. Au signal, les enfants courent vers le potager chiper fruits et légumes croquants, tandis que Louise surveille si la propriétaire des lieux, une vieille dame qu’on dit sorcière ou folle, ne les surprend pas. C’est alors qu’une main se pose sur son épaule…
Quelques mots échangés, la vision d’une main aux ongles soignés, et l’Ortie a disparu, faisant douter Louise de cette apparition.
Les enfants sortent du jardin sans encombres, avec leur butin, mais Louise ne peut s’empêcher de penser à la vieille dame, qui ne lui a pas paru méchante… Elle en parle à sa mère qui lui dit que c’est une femme seule et triste. Alors en cachette, Louise retourne se poster devant la propriété, fixe la grande bâtisse, puis revient faire ses devoirs dans l’herbe au pied d’un grand cèdre, s’approche de la vieille dame dans son potager… jusqu’à ce que celle-ci, enfin, lui adresse la parole et l’invite à boire un verre de citronnade.
Louise découvre petit à petit l’histoire de cette dame, qui a perdu sa fille quand celle-ci avait 10 ans, et ne s’en est jamais remise. Elle en apprend plus sur ses parents aussi, en même temps qu’elle se met au jardinage, et commence à perdre du poids…
Le temps passe, les enfants grandissent, Louise s’attache à Jeanne (l’Ortie), elles sont devenues des amies, et Louise est désormais incollable en jardinage. Mais Jeanne est une vieille dame au coeur fatigué. Un jour où Louise lui rend visite, elle la trouve allongée dans son jardin, elle a fait un malaise. Appelant les secours, elle lui sauve la vie, mais Jeanne est désormais à l’hôpital, où elle s’étiole loin de sa maison, de sa nature, de ses souvenirs.
Sans dévoiler la fin, on passe d’une lecture distrayante, enlevée, à de beaux moments d’émotion.
Ce roman commence par des chamailleries entre frères et soeurs, des portraits d’enfants un peu blagueurs, qui aiment se faire peur et se montrer courageux devant les autres. Louise, la petite, se montre différente, très volontaire, peu effrayée, curieuse surtout et sensible à voir la réalité au-delà des apparences et au-delà d’un groupe, un peu moralisatrice parfois aussi.
Le livre se transforme peu à peu en une belle histoire d’amitié entre Louise et Jeanne , fait la part belle aux notions de tolérance, de bienveillance, et évoque aussi le fait de grandir en s’acceptant et en acceptant l’autre. Plus qu’un roman d’aventures, c’est aussi un livre un peu initiatique, qui fera réfléchir petits et grands à différents sujets comme l’identité, l’acceptation de soi, l’amitié, l’amour, et même la mort (attention aux lecteurs les plus sensibles)…
Un joli roman facile à lire et intéressant pour les pré-ados, avec des sujets de réflexion adaptés à leur âge, légers comme graves.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2018/03/28/le-gout-sucre-de-la-peur-de-alexandre-chardin/
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