"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Avril 2003. Les forces américaines viennent de prendre Bagdad. Parmi les soldats se trouve Cassandra Wigheard. À dix-neuf ans, elle a quitté son Missouri natal pour risquer sa vie. Dans le monde masculin et machiste de l'armée, elle doit s'affirmer, prouver qu'elle mérite une place à l'égal des hommes, qu'elle est à la hauteur. Alors que son peloton supervise la surveillance d'un rond-point des environs de Bagdad, les choses tournent mal. Une explosion. L'attaque fait des ravages. Cassandra est capturée. Parviendra-t-elle à échapper à ses ravisseurs ?
Il y a aussi Abou al-Houl, un moudjahid qui doit faire face à ses ennemis intérieurs et extérieurs, parmi lesquels une frange radicale de djihadistes ; et Sleed, qui se tire sans encombres d'un crime apparemment sans victime, mais aux répercussions bien plus tragiques que prévu.
Ces trois personnes n'auraient pas dû se rencontrer, et pourtant : la guerre est là qui réunit les êtres dans la tragédie.
Alternant flash-backs et scènes du présent, passant avec virtuosité d'un personnage à un autre, Le Fer et le Feu nous parle des tragédies de l'Histoire et de leurs répercussions insoupçonnées. L'auteur, vétéran de la guerre d'Irak, y exprime une vision de la guerre sans concession et sans manichéisme.
Un livre percutant qui nous entraîne en Irak en 2003 A trois voix, l'auteur nous décrit au plus près la présence de l'armée américain dans ce pays : deux personnages, Cassandra Wigheard, une jeune militaire qui part en mission dans le char de sa compagnie et qui va être enlevée, Sleed, un jeune GI, lui aussi dans un char et qui avec ses coéquipiers découvrent le désert et les anciens palais (quelques larcins dans des ruines des anciens palais majestueux de Saddam Hussein) et Abou al Houd, un djihadiste qui va croiser l'armée américaine. le titre original est « spoils » que l'on pourrait traduire par « butins ». Et cet appât de butin peut être l'une des clés de ce livre. Avec une écriture très réaliste nous sommes dans ce désert, dans les bases américaines, et surtout dans les chars pendant les manoeuvres et aussi dans la cellule où va être enfermée Cassandra après avoir été enlevée. Mais nous avons aussi le point de vue de l'»ennemi », avec le portrait de ce combattant qui a fait la guerre en Afghanistan, en Tchétchénie et en Irak. Chacun recherche un but dans la vie mais ils sont tous happés par la guerre, la violence. Ce premier roman m'a fait penser à un autre que j'ai lu récemment « Onze jours » de Léa Carpenter, qui nous parlait d'un membre des SEALS et de ses missions. Je n'ai pas l'habitude de lire des livres sur la guerre mais celui-ci m'a beaucoup ému et intéressée. le portrait de Cassandra est saisissant et elle restera un personnage qui hantera mes souvenirs. Très bien documenté et romanesque, ce texte nous fait appréhender différemment les différentes guerres en cours. Et peut-être que Mr Trump a raison de faire rentrer les militaires américains à la maison. Un premier roman à découvrir.
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