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Après Le Triptyque du Buisson ardent (2011), Actes Sud propose une nouvelle monographie d'oeuvre : Le Couronnement de la Vierge, grand retable peint par Simon de Châlons, daté de 1539 et conservé à Avignon dans l'église Saint-Agricol, qui a récemment bénéficié d'un vaste projet de restauration.
Venu de Champagne, Simon de Mailhy, dit «de Châlons», actif à Avignon de 1533 à 1561, est connu par de nombreuses mentions dans les archives et par des peintures sur bois conservées dans les églises de la région ainsi qu'au musée Calvet. Or, comme pour de nombreux artistes du XVIe siècle français, peu d'historiens de l'art se sont penchés sur son oeuvre et sur son approche stylistique, pourtant décisive dans le cadre de la Renaissance française. Aussi cet ouvrage propose-t-il de combler cette lacune : faire connaître cette oeuvre maîtresse et participer à une meilleure approche du style de ce peintre.
Cet ouvrage, qui a bénéficié d'une campagne photographique exclusive et propose tout un éventail de détails de l'oeuvre et d'oeuvres comparatives, s'organise en trois parties, qui reprennent la structure du Triptyque du Buisson ardent. D'abord, les auteurs s'attachent à raconter l'histoire du panneau, de sa commande pour le maître-autel de Saint- Agricol jusqu'à nos jours. Vient ensuite la partie consacrée à sa confection : techniques utilisées pour le support de bois et pour la couche picturale ; rapports entre le peintre, seul interlocuteur du client, et le menuisier avec lequel il sous-traite ; apport de la restauration à la connaissance des techniques du peintre. Enfin, à travers une brillante étude théologique, la troisième partie s'intéresse au sens du sujet représenté. On constate au début du XVIe siècle un regain de ferveur envers le thème de l'Assomption de la Vierge, illustré ici par deux de ses épisodes : les apôtres autour du tombeau vide et le couronnement de la Vierge.
La vaste culture de Simon de Châlons transparaît dans ses emprunts aux gravures nordiques et aux oeuvres contemporaines italiennes en circulation alors. Sa maîtrise et sa grande connaissance de l'oeuvre de Raphaël comme de ses proches collaborateurs - si elles posent la question d'un voyage en Italie de Simon - ramènent en tout cas la vie artistique d'Avignon et le goût de ses habitants, en peinture comme en musique, dans l'orbite de la capitale internationale qu'est Rome.
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