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Opération "Puerto". Eviction de Basso et d'Ullrich du Tour de France. Testostérone pour le Maillot jaune Landis. La saison 2006 résonne encore de ces mots porteurs de scandales. Jamais pires séismes ne s'étaient succédé en une même année pour finalement se confondre en une énorme déflagration, bien supérieure à l'"historique" affaire Festina de 1998. Et pourtant, l'espoir n'a jamais été aussi présent. Les faits douloureux de la saison sont liés à l'intensité et à la sophistication de la lutte contre le dopage, à ce point poussée dans le cyclisme qu'elle se resserre désormais sur d'irréductibles tricheurs, au coeur d'une surveillance accrue et sans concession. La saison 2006, finalement, apporte les indices rassurants d'un combat qui ne faiblit pas. Pendant ce temps, des champions continuent à nous offrir des vrais moments de sport. Et peut-être n'avons-nous jamais connu d'émotions plus fortes que devant la victoire de Paolo Bettini au Tour de Lombardie. Le visage ravagé par les larmes, le tout nouveau champion du monde rendait hommage à son frère, décédé dans un accident de voiture quelques jours plus tôt alors qu'il organisait une fête pour son titre mondial. la semaine précédente, nous avions déjà vibré très fort pour un autre événement, le succès de Frédéric Guesdon dans l'édition du centenaire de Paris-Tours, au terme d'une course totalement débridée. Guesdon a été à l'image d'un cyclisme tricolore, qui n'a pas eu peur de se mouiller. Par-delà les beaux succès d'étape dans le Tour de France de Jimmy Casper, de Sylvain Calzati et de Pierrick Fédrigo, ou encore les places dans le Top10 de Cyril Dessel et de Christophe Moreau, il faut accorder une attention de choix à la sixème place de Sandy Casar dans le Giro et aux succès d'ensemble français, en plus grand nombre qu'en 2005.
Autre raison de garder de l'année 2006 un bon souvenir : la jeunesse des vainqueurs des grandes classiques de printemps. Filippo Pozzato a montré la voie en s'imposant dans Milan-San Remo avant que ne se succèdent Tom Boonen au Tour des Flandres, Fabian Cancellara à Paris-Roubaix, Alejandro Valverde à la Flèche wallonne et à Liège-Bastogne-Liège et Franck Schleck à l'Amstel Gold Race, cinq coureurs nés en 1980 ou après. à cette liste, il faut aussi ajouter Philippe Gilbert, vingt-quatre ans, vainqueur du Circuit Het Volk avant de terminer la saison en trombe. coureur de l'équipe de la Française des Jeux, il incarne un cyclisme qui nous rappelle que ce sport est le plus beau au monde.
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