En un sens, Sollers ne respecte rien, ni personne. Curieux de tout, il considère, il s'approche, il tourne autour, mais on ne l'attrape pas, déjà il est ailleurs, insaisissable.
Quand il respecte, quand il aime, c'est Dante, ou c'est Rimbaud.
Là, c'est de Lacan qu'il s'agit. En 2001 dans Le Monde, pour le centenaire, puis en 2002 dans L'infini, puis en 2004 au Forum des psys, il a livré trois aperçus de Lacan et lui. Ce sont les trois parties de ce petit livre, flanqué d'une postface inédite de Jacques-Alain Miller.
Rien de convenu, rien d'apprêté. Lacan écrit mal, Lacan rêvait d'être sacré, Lacan souffrait de n'être pas aimé. Mais aussi Lacan passionnant et passionné, Lacan inoubliable, Lacan voyant. On ne s'ennuie pas un instant. Sollers pense que Lacan l'aimait, et le lui rend bien.
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