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Ma chronique : Le nom de Mary Shelley évoque pour tout lecteur le célèbre Frankenstein. Mais peu connaissent les écrits de sa mère Mary Wollstonecraft, femme de lettres visionnaire, philosophe, pionnière du féminisme, de la lutte des classes et de la défense des animaux. L'auteure nous livre avec brio une biographie passionnante et redonne à cette femme d'exception ses lettres de noblesse.
Le roman alterne deux époques de la vie de l'héroïne. En août 1797 elle donne naissance à sa seconde fille, la future illustre Mary Shelley.
Se sachant mourante, sur les conseils de la sage femme, elle lui raconte sa vie tumultueuse.
Vous serez passionné par cette vie bouillonnante, hors du commun, admirablement bien contée. Une vie d'aventures, de voyages, de colère et de chagrin mais aussi d'amour.
Enfant déjà, Mary n'accepte pas que les garçons aient plus de droits que les filles. Sa mère se détourne d'elle, son père dépense au jeux et dans l'alcool le peu de ressources qu'il possède. Très vite, elle veut réformer la société, refusant le mariage qui "embastille " les femmes. Elle décide de n'appartenir à personne. Mais elle ne bannit pas l'amour.
Une grande amitié la lie à Fanny avec laquelle elle crée une école apprenant aux filles à penser par elle-même et à refuser les diktats de la société victorienne.
Malgré les offenses et les blessures, Mary vit de sa plume entourée d'intellectuels, dont certains lui offrent une réelle amitié.
Elle rédige le premier traité sur les droits des femmes et un pamphlet contre la société matriarcale.
Elle s'installe à Paris, écrit sur les impacts et les conséquences de la révolution française. Après s'être engagée dans le combat aux côtés de Thomas Paine et de Helen Maria Williams, elle passe de l'enthousiasme au désenchantement devant les horreurs de la Terreur.
Sa liaison avec Imley, le bel américain aventurier, la conduit en Norvège.
Les dernières paroles à son enfant mettent en lumière tout ce qui a fait sa force dans les pires moments. .
"le chagrin, ma douce enfant, te mettra à genoux, encore et encore, mais la beauté et l'amour aussi. Suffisamment pour te permettre de te relever, d'essayer encore de vivre comme chaque être vivant le voudrait :libre".
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