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Un jour lointain, alors que je m'essoufflais à suivre tes grandes enjambées, tu m'as glissé : « Je vais écrire un petit livre qui s'appellera Éloge de la revue. » Ce livre tu ne l'as jamais écrit, déjà requis par les lourdes et belles affaires de l'IMEC et embarqué en mille commandes que tu te passais. Insatiable.
Au fil des années, tu t'étais détaché d'Ent'revues, éloigné de La Revue des revues, me confiant la responsabilité de l'une comme de l'autre avec une équipe dont la modestie n'avait d'égale que l'enthousiasme que tu avais su lui insuffler (soyons honnête, le souffle était rude parfois). Tes grandes enjambées t'avaient emporté ailleurs. Toujours en mouvement.
Mais, Olivier, même si le livre est resté dans les limbes, des éloges de la revue tu en as semé par centaines, d'entretiens en contributions diverses, de colloques en éditoriaux. Comme autant de tentatives d'« inépuisement » d'un objet qui ne cesse de se dérober, de muer, de se multiplier. À grandes enjambées, tu n'as eu de cesse de baliser leur territoire infini et si peu reconnu dont la fécondité est inépuisable : c'était cela qu'il s'agissait de faire entendre sur tous les modes et sous bien des formes. De cette pensée en marche, on pourra lire plus loin deux moments : un long et riche entretien de 1988 aux accents de fondation et, près de dix ans après, en 1997, un texte, nourri par la création de l'IMEC, soulignant le rôle heuristique des archives.
Et au fond, aurait-on pu imaginer meilleures louanges des revues que de mettre à leur service la petite machinerie d'Ent'revues et de leur dédier une revue, celle-ci qui numéro après numéro depuis plus de 35 ans tente de leur restituer une juste place dans le concert des savoirs et leur rôle séminal dans toutes les formes de la création. Nées de réflexions et de constats partagés, de l'enthousiasme de quelques-uns, Ent'revues comme La Revue des revues seraient restées chimères s'il n'y avait eu ton énergie, ta force de conviction, ta capacité à mobiliser des alliés substantiels (au premier rang desquels Jean Gattégno, le directeur du livre d'alors) pour leur donner corps et les inscrire dans la durée.
Et elles durent : aussi pouvons-nous penser que nous n'avons pas trahi ta confiance. Et elles dureront car le travail novateur que tu as initié est beau, indispensable, aussi désirable que le désir sans cesse renouvelé des revues de réinventer le monde. Le faire savoir encore et toujours.
Alors au moment où tu t'en vas, c'est aux revues qu'il revient de faire ton éloge.
* Témoignant d'une longue et affectueuse complicité, de moments de compagnonnage, d'une connivence intellectuelle, d'une amitié toujours surprise, quatre voix nous rejoignent pour accompagner ton départ dans les pages de cette revue qui est tienne.
André Chabin.
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