"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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https://poppylamangeusedelivres.wordpress.com/2019/01/29/la-ou-lon-saime-il-ne-fait-jamais-nuit/
Une couverture citronnée, à la fois piquante et douce, à l'image de l'histoire de Fée et de Mathilde ; un titre annonciateur d'un récit plein d'émotions. Une histoire de femmes, de deux sœurs, que la vie a éloigné. Opposées, elles ne se comprennent plus. Chacune voit en l'autre ce qu'elle ne sera jamais. La rancœur, le deuil, les secrets de famille les détruisent à petit feu, les empêchant de construire leur vie, d'être heureuses et d'aimer sereinement.
Là où l'on s'aime il ne fait jamais nuit est un message d'amour et d'espoir. La noirceur, les épreuves deviennent surmontables avec l'amour. Pour l'amour de nos enfants, de notre conjoint, de nos parents, nous sommes plus forts. Nous nous battons. La haine et la rancoeur n'a pas sa place dans nos cœurs, elle nous entraîne au plus bas et nous empêche de vivre et d'avancer. Ce roman nous apprend qu'on peut surmonter les épreuves, le pardon, la résilience, la confiance en soi et surtout en la vie. Séverine de La Croix nous ramène sur le chemin du bonheur qui nous conduit à la vie.
Ce récit est un roman chorale où les liens familiaux et amoureux s'entremêlent. Éliane, Germain, Loïc, Corentin et bien sûr Fée et Mathilde ont tous voix aux chapitres. Leurs sentiments, leurs souffrances et leurs point de vues se croisent et fusionnent pour former un tout. L'auteure retranscrit avec justesse et douceur les souffrances des épreuves de la vie et nous montre comment s'en délivrer.
Fée et Mathilde sont la force de ce roman, ce dernier est essentiellement centré sur leur histoire. Pour autant les autres personnages secondaires, ne le sont pas tant que ça. Au contraire, ils ont leur importance dans le récit. Ils vivent en communion avec ces deux femmes et leur vécu a un impact, des répercussions sur eux. Je me suis attachée à ces deux femmes, à leur histoire, à leurs problèmes et souffrances. Elles ont chacune des peurs et des doutes, des événements à pardonner. Elles sont fortes et courageuses. Deux destins de femmes.
Séverine de la Croix nous offre deux personnages masculins attentionnés, amoureux, prêt à tout pour épauler les deux femmes de leur vie. Ils ne sont pas lâches, bien au contraire. Ce sont de vrais hommes, matures et qui assument. Ils ne s'enfuient pas à la moindre difficulté. J'ai trouvé cela tellement beau et touchant.
Ce roman a beau être un feelgood il m'a fait pleuré à plusieurs reprises. Je ne suis pas restée indifférente face aux épreuves et aux souffrances et combats de nos protagonistes. Bien que certains événements sont prévisibles, on espère de toutes nos forces que le destin en décidera autrement.
À la lecture des remerciements, le récit se révèle à nous sous un autre jour et prend tout un autre sens. J'admire le courage et la force de Severine de la Croix.
En bref, ce roman est porté par une écriture tendre, juste et pleine d'émotions. Porteur d'espoir et d'amour, il nous transporte avec les personnages qui deviennent nos amis. Ce roman est doux, il donne du baume au cœur et nous apprend que dans la vie il y a de la lumière car Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit...
Un roman qui s'annonce Feel Good et qui installe doucement mais sûrement des problématiques graves et profondes. Bien que les thématiques soient dures et que les personnages soient en difficultés, il n'y a aucun abattement, bien au contraire ! La palette de personnage est profondément humaine, avec des défauts à la hauteur de leurs qualités. Ils rencontrent des difficultés qui ont du mal à surmonter et pour autant, ils ne se contentent pas, ne se lamentent pas. Ensemble, ils vont vivre des petites et des grandes leçons sur la vie, amenées avec sincérité, sans pathos, sans fioritures par l'auteur.
C'est plus qu'une histoire de deuil, de résilience, de guérison, d'équilibre et de réalisation de soi. C'est aussi une histoire de confiance, d'acceptation du soutien des autres.
Les personnages sont attachants et leurs difficultés d'une véracité telle, qu'il est compliqué de refermer leur livre sans être rassuré de leur sort au préalable. Je n'avais jamais lu de roman de l'auteur, mais il est certain que j'irai fouiller dans sa bibliographie !
Ce fut un bien joli moment de lecture. Même si je lui reproche certaines facilités, ce roman feel-good sait apaiser son lecteur mais aussi le confronter à la dure réalité de la difficulté à avoir un enfant. C’est également une boule de résilience. Comment peut-on pardonner le pire ?
Les histoires de deux sœurs nous sont contées sous différents points de vue. Ainsi, plusieurs personnages nous confient leurs pensées tour à tour au fil des chapitres courts, au sujet de ces deux sœurs que tout oppose et dont le lien est fragile et fort à la fois. L’une, mariée, a une vie très organisée mais souffre terriblement de l’enfant qui ne vient pas. L’autre, célibataire avec deux enfants, essaie de se reconstruire après un évènement passé douloureux qui empêche son présent de s’épanouir pleinement. Mathilde et Félicité. Deux entités avec chacune la souffrance en point commun.
L’auteure a mis un point d’honneur à mettre la famille au centre du roman. Celle dont on fait partie par la force des choses, et celle que l’on se construit. Éliane, la grand-mère protectrice et douce, est le pilier contre lequel on aime s’adosser pour se réconforter. Mathilde est la fille qui s’est bâtie une carapace, qui semble si forte au quotidien mais qui doute de l’amour que son père avait pour elle. Félicité est la fille fragile qui a besoin du soutien de ses pairs pour survivre à un drame qu’elle garde secrètement en elle. Corentin est le petit-fils (10 ans) qui souffre de ne pas savoir qui est son père et qui attend la réponse pour grandir pleinement. Germain est le mari aimant qui souffre de voir sa femme dépérir jour après jour au fur et à mesure des tests de grossesse négatifs, et ce que cela implique pour leur couple. Loïc est l’ami qui cache sa gentillesse et ses espoirs derrière une façade d’homme bourru. Un panel de personnages pas forcément original mais non moins attachant au fur et à mesure que l’on fait leur connaissance.
J’ai volontairement écourté le résumé de l’éditeur car je trouve qu’il spoile le récit, il en dit trop. Ainsi, je préfère vous laisser découvrir par vous-même l’évolution de la relation des deux sœurs et ce qu’il adviendra pour chacune d’elles.
(Germain) « Je vois Mathilde souffrir, crever je devrais plutôt dire, chaque fois qu’elle ressort des toilettes après avoir fait un test de grossesse, le visage livide et le corps plus fin chaque jour qui passe, comme si le vide qui demeure dans son ventre grandissait petit à petit dans son être. »
J’ai vraiment aimé que dans la difficulté à concevoir un enfant nous ayons le ressenti intime de la femme mais aussi de l’homme, Mathilde et Germain. Habituellement oublié dans la bataille, le conjoint est ici réellement présent, ce qui donne de la consistance au récit et laisse la part belle aux relations familiales et conjugales. Nous sommes ainsi plongés dans les questionnements d’un couple, dans la façon dont chacun gère cette épreuve, dans leur fragilité, leur force, leurs doutes, leurs espoirs. C’est le combat d’une femme et de son mari pour réussir à se construire sa propre famille. C’est la mise à l’épreuve de la solidité de leur couple.
Quant à Félicité, je suis un peu plus mitigée. Certaines facilités m’ont parfois exaspérée mais ont été contrebalancées par ce qu’elle a douloureusement vécu par le passé. L’auteure s’est inspirée de sa propre histoire, ce qui rend le récit plus attachant encore. Je n’en dirai pas plus, ce serait une belle erreur de vous dévoiler cette partie du roman.
D’autre part, je trouve le titre vraiment bien choisi. Là où l’on s’aime, il ne fait jamais nuit fait parfaitement écho à ce récit lumineux baigné d’amour.
Si le roman penche du côté feel-good, il sait aussi exprimer toute la souffrance que l’on peut ressentir face aux douloureuses épreuves de la vie et comment s’en affranchir pour se retrouver soi-même et avec les autres. C’est un roman choral qui met la famille et les liens amoureux en exergue et qui donne la parole à des femmes et des hommes mais aussi à un enfant, ce qui le rend plus exhaustif, accompli. Un joli roman contemporain qui joue avec la palette de nos émotions et en devient réellement attachant.
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2018/05/21/lecture-la-ou-lon-saime-il-ne-fait-jamais-nuit-de-severine-de-la-croix/
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