"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ayla est une Mogaï. Dans son peuple elle a le choix de rejoindre ce monde parallèle où règne une paix qui n'est plus présente sur Terre. Mais elle fait un autre choix : "Il n'est pas trop tard pour faire renaître l'harmonie entre toutes les espèces animales, végétales et magiques" C'est un peu la mission qu'Ayla s'est choisie.
Dès les premières pages, tout (le style, les couleurs, les illustrations, la présentation) tout m'a plu. J'ai déjà été charmée, si vite, par une plongée dans cet univers très lié à la nature, la sorcellerie, la magie, la connexion à la nature. C'est comme féerique. Il y a ces enluminures, qui embellissent la lecture de ses feuillages et de ses plantes grimpantes. On se sent comme les bienvenues chez elle.
On se retrouve au milieu de toutes ces créatures, ces êtres magiques : les Mogaïs, les Elfes, les Korrigans, les Sirènes, et les Fées. Chaque peuple a sa propre mission. Protéger les êtres vivants. Le livre d'Ayla est un peu comme un journal intime, un endroit où elle ressemble ses connaissances, un livre de magie ? C'est fleuri. C'est déjà doux dans les tons, c'est accueillant. Même si peut être que l'histoire peut être plus dure et triste. En effet Ayla est en danger, elle doit s'enfuir, la chasse aux sorcières sévit toujours. Toute femme suspectée est en danger.
Mais les dessins, et le rythme est doux, flottant. Dominé par les pastels, calme, nuageux : il y a une certaine paix. Graphiquement c'est trop beau.
"Les paysages coulent les uns dans les autres par la seule grâce de l'amour." Que dire de plus ?
Le caractère grognon des fées m'a fait trop rire. J'ai adoré les parties narratives, dans ce qui est Le Livre d'Ayla, je suppose.
J'ai beaucoup apprécié l'installation de l'univers, les descriptions. La backstory. Par contre il est vrai que côté histoire c'est très - voire trop - introductif. L'histoire n'a presque pas commencé. Le tome 1 seul manque d'un peu plus de péripéties, et la fin n'en est pas vraiment une. C'est le petit point faible. On est laissé sur notre faim. J'ai hâte de voir comment la suite sera faite pour compléter l'histoire.
Le tome 1 tournait autour de la situation des Skolls, ceux ayant "choisit" de vivre au plus près de la nature, organisés en clans qui cohabitent. Ils ont un style viking, avec des armes ancestrales et doivent chasser pour se nourrir, tout en respectant mère nature.
Le tome 2, lui, s'intéresse aux Luteciens, qui vivent dans ce qui reste de modernité, se déplacent à bord de véhicules motorisés, possèdent des armes, et chassent...les Skolls.
Avec ce tome, nous revenons en arrière afin de comprendre comment la situation a dégénérée, ce qui a provoqué le chaos, et comment le peuple français s'est divisé. Au final, ce n'est pas surprenant, et me semble être très réaliste au vu du comportement de certains pendant la crise covid.
La première partie de la bd, très anxiogène, est vraiment reussi. Elle nous plonge directement dans les crises qui ont mené le pays à sa destruction.
Ensuite nous revenons au présent (de l'histoire, donc dans le futur), afin de poursuivre le récit là où il était mis en pause à la fin du précédent tome.
Et c'est toujours aussi intéressant, de nouvelles figures font leur apparition, chacun ayant un rôle important dans l'histoire.
Histoire qui prend une tournure imprévue, et je me demande bien où tout ceci va nous emmener. J'ai très hâte de lire la suite.
Visuellement, c'est toujours aussi beau. Avec encore quelques belles planches très riches en détail, les grandes rues faisant écho à la jungle du précédent tome.
Savez-vous ce qu'est le Vegvisir ? Dans les croyances nordiques, c'est une sorte de symbole boussole, un guide pour ne pas se perdre.
Alors dans cette histoire ou visiblement une catastrophe nucléaire à eu lieu, ou les peuples se sont scindés, il est important, pour l'humanité, de ne plus se perdre.
Nous sommes projetés dans ce monde post-apo en Haute Loire (Oui, gaffe, dans ce coin il y aura bientôt des hyènes et des panthères noire, pensez à la bombe au poivre pour vos randos), ou deux civilisations ont pris des chemins diamétralement opposés.
Un clan vivant encore dans la modernité, et un qui a choisi de retourner à une vie plus proche de la nature après y avoir été visiblement... contraint.
La paix entre les deux semble fragile et on a hâte d'en savoir plus, tant sur l'avenir que sur le passé de ces deux camps qui n'en furent qu'un.
Au rythme d'un récit haletant imbriquant une petite histoire dans une plus grande, aux côtés de personnages qu'on à très envie de connaître plus intimement, c'est aussi une découverte visuelle époustouflante que cet album !
Graphiquement, Igor Chimisso et Sylvia Fabris nous en mettent plein les mirettes ! Les persos ont des gueules, les décors sont somptueux, les couleurs lumineuses...
Sur un air d'Horizon Zero Dawn, voilà un début de série fort prometteur !
Eusèbe, le chat, n'aime pas ses poils. Il tente désespérément de s'en débarrasser, mais rien ne semble durable ; les poils repoussent. Jusqu'au jour où Eusèbe trouve la solution radicale, qui présente néanmoins quelques inconvénients...
Un conte sur l'insatisfaction : le chat n'est pas heureux de ce qu'il est, de ce qu'il a, et cherche à changer. Mais est-il plus heureux quand le changement devient définitif ? Une belle leçon à méditer...
J'ai trouvé le graphisme des premières pages un peu agressif. C'est à la fois du au dessin et à la couleur bleu dominante. Il s'adoucit un peu ensuite.
Le texte est éclairant : entre ce qu'on veut et ce qu'on arrive à faire, il existe une distance. Mais est-on plus heureux quand on parvient à l'effacer définitivement ?
Beaucoup de sujets de discussion avec les enfants autour de ce livre...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.unblog.fr/2022/12/15/le-chat-qui-naimait-pas-les-poils-s-de-la-croixa-signolp-roland-splash-jamais-satisfait/
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