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Lille. Église Saint-Maurice. Derrière le rideau rouge du confessionnal, une femme nue, agenouillée, le front posé sur ses mains jointes. Morte. Le corps est d'une pâleur spectrale. Au creux du cou, deux incisions évoquent le baiser d'un vampire... Et dans la croix en bois qui pend sur sa poitrine, des vers d'un autre temps. « Dans ton sang, ma chérie, je bois l'éternité... » Un étrange tableau pour une intrigue addictive. Après « La nuit avalera le mal », c'est au coeur d'une palpitante chasse aux vampires que nous emmène Marie Compagne. Une course contre le passé qui réserve à la capitaine Sybille Lievic son lot de sinistres surprises...
De mémoire de lectrice passionnée, c’est à l’occasion d’une rencontre littéraire organisée à la bibliothèque de Raimbeaucourt que j’aurais dû rencontrer Marie Compagne… Prévue l’an dernier, celle-ci a – malheureusement mais évidemment – été annulée pour les raisons que vous connaissez, et c’est finalement de manière virtuelle dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus que j’ai plongé dans cette lecture au résumé si alléchant : En effet j’ai la chance de faire partie du jury de cette formidable aventure littéraire et j’en profite ici pour chaleureusement remercier les organisatrices de leur confiance renouvelée mais aussi leur travail acharné !
Mais revenons-en à nos canines : c’est une intrigue originale et bien construite que l’autrice nous propose ici. Alternant judicieusement les chapitres, Marie Compagne nous fait d’abord remonter dans le passé à la rencontre de la petite Elvire, jeune fille particulièrement fascinante souffrant d’une maladie rare, pour ensuite nous ramener dans le présent et nous entraîner sans délai ni détour sur la scène de crime, le premier d’une série sur laquelle on pourrait bien se casser les dents aux côtés du Capitaine Lievič et son équipe. Si l’on peut peut-être déplorer quelques longueurs et un léger manque de suspense, c’est parce l’intérêt de l’intrigue ne porte pas tant sur la révélation du coupable que ses motivations et c’est assez réussi.
A travers ces pages, l’autrice revisite habilement la thématique du vampire, avec de belles références littéraires et cinématographiques qui sauront ravir les amateurs du genre dont j’avoue bien volontiers faire partie, mais la richesse de l’intrigue tient surtout à la complexité de ses personnages, fort bien croqués jusque dans leurs moindres failles pour leur apporter un véritable supplément d’âme. Je regrette d’ailleurs d’avoir découvert Marie Compagne et sa Capitaine à travers cet opus au lieu de leur précédent (et premier) forfait, non pas que cela nuise à la compréhension du roman mais justement pour ces personnages fort intéressants qui auraient sans doute mérité plus d’attention encore.
Servie par une plume fluide et agréable, un style soigné et élégant, l’histoire se lit avec plaisir et curiosité de la première à la dernière ligne.
En bref, un second opus fort plaisant qui ne manque pas de mordant : Il me faut “La nuit avalera le mal” afin de retrouver Sybille et Emma, pour ainsi rattraper mon retard !
Lu en septembre 2021
Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2021/09/chroniques-2021-la-memoire-dans-le-sang-de-marie-compagne.html
Pour le Prix des Auteurs Inconnus, ma lecture en matière de littérature noire était pour le mois d’août « La morsure du passé » de Marie Compagne. Ce second livre de l’auteure m’a fait passé un agréable moment de lecture.
Tout débute par la découverte du corps d’une jeune femme dans un des confessionnaux de l’église Saint-Maurice de Lille. La malheureuse a été vidée de son sang et une trace de morsures est découverte sur son corps.
La première chose relevée et appréciée est le fait que l’intrigue se déroule principalement à Lille (à l’inverse de trop nombreux polars qui prennent pour décors la ville de Paris ou autre capitale, déjà parcourue en long et en large) avec en plus une incursion dans mon petit et plat pays.
Une autre caractéristique originale du récit est de faire s’alterner les chapitres entre ceux racontant la vie de la petite Elvire souffrant d’une maladie rare grave et ceux contant l’enquête proprement dite. Bien entendu, tout lecteur se doute qu’à un moment ou un autre, ils se rejoindront mais tout reste à voir le comment et le pourquoi.
Tout n’est pas non plus sans reproche mais ce sont, selon moi, des éléments purement subjectifs. Alors que ces derniers ont attiré mon attention, d’autres lecteurs pourraient très bien passer outre et s’en satisfaire.
A titre d’exemple, cela a été assez aisé de découvrir l’identité du meurtrier, dévoilant par cette même occasion, une partie conséquente de l’intrigue. Effectivement, il est intéressant de connaître le cheminent qui l’a mené à se rendre coupable de ces actes, mais en même temps, cela a le don de dégonfler une majeure partie du suspens ! Un second exemple trouvé est que certains passages présentent quelques longueurs…
Ces petits désagréments pour moi sont peut-être le fait qu’il s’agisse des secondes aventures de Sybille Lievic. Bien que des rappels soient faits, c’est toujours ma crainte de passer à côté de certains éléments importants en matière de psychologie des personnages lorsqu’on ne lit pas les tomes dans l’ordre. Mais en même temps, c’est hélas un risque que prend un auteur ou une maison d’édition lorsqu’il présente son second livre où ses protagonistes sont déjà apparus dans un précédent tome, à la lecture des membres d’un jury pour un prix littéraire, comme c’est le cas ici avec le Prix des Auteurs Inconnus.
Quoi qu’il en soit et malgré ces petits aléas pas bien importants au final dans la teneur globale de ma lecture, cela a été une découverte agréable de la plume de Marie Compagne.
Lien de mon avis sur le blog : https://les-livres-de-nancy.blogspot.com/2021/08/la-memoire-dans-le-sang-marie-compagne.html
J'ai lu ce roman en tant que jurée du "Prix des auteurs inconnus".
A Lille, dans l'église Saint-Maurice, est retrouvé le corps d'une femme vidé de son sang avec dans le cou deux incisions qui évoquent la morsure d'un vampire. Des vers qui semblent venir d'un autre temps sont retrouvé dans la croix en bois qui pend au cou de la victime. L'équipe de Sybille Lievič fait tout pour retrouver la trace du coupable avant que d'autres meurtres soient commis... mais cette enquête va réserver à Sybille son lot de sinistres surprises…
En parallèle, on découvre l'histoire d'Elvire, une petite fille pas comme les autres qui souffre d'une maladie assez rare...
Je ressors de ma lecture avec un avis assez mitigé.
J'ai aimé l'alternance entre l'histoire d'Elvire et l'enquête. L'intrigue est vraiment intéressante et la thématique du vampirisme est super bien revisité avec quelques références littéraires et cinématographiques.
Par contre, je trouve que l'ensemble manque de suspense et de rythme.
Assez tôt, on sait qui est le coupable et du coup une grosse partie de ma lecture a consister à suivre les personnages dans leur enquête et à découvrir comment le coupable en est arrivé là.
J'ai espéré jusqu'à la fin avoir un gros retournement de situation qui relancerait le suspense et mon intérêt pour cette histoire, mais malheureusement, ce n'est jamais arrivé.
Si j'ai aimé découvrir le passé d'Elvire, je ne me suis pas du tout attaché aux autres personnages.
Mais j'ai découvert que "La mémoire dans le sang" est un second tome et que Sybille et son équipe sont déjà apparu dans "La nuit avalera le mal". Du coup, même si cela ne m'a aucunement gênée pour l'intrigue, il m'a manqué certaines informations sur la vie des personnages principaux.
Avec ce roman, je découvre la plume de Marie Compagne qui est agréable à lire. Il y a un peu trop d’ellipses temporelles à mon goût, mais l'histoire reste quand même intéressante.
En bref, une lecture assez mitigée. Une intrigue intéressante, mais qui manque de suspense et de rythme.
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