"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La ligne 4 relie Paris à Mulhouse et Bâle, à travers des régions aux paysages variés, passant de la Brie à la Champagne et ses terres vallonnées, du plateau de Langres au pied du Ballon d'Alsace. Avec la particularité d'être la plus grande artère non électrifiée en France, la ligne 4 est restée à l'écart des grands courants de modernisation drastique, lui conférant ainsi un charme que les amateurs sont unanimes à lui reconnaître.
Après avoir été abondamment utilisée, par la Compagnie de l'Est, pour acheminer de nombreux trains de voyageurs entre la Grande-Bretagne et Paris vers la Suisse, l'Italie et l'Autriche, ainsi qu'un trafic de marchandises échangées entre l'ouest et le nord de la France et la région Parisienne vers la Suisse, sans oublier un trafic local important, elle est quelque peu aujourd'hui l'injuste oubliée des grandes artères si précieuses pour une desserte fine du territoire.
Restée fidèle tardivement à la mythique traction à vapeur, la ligne 4 est traversée depuis plus de 45 ans par les grandes séries de locomotives diesel, tout un mode de traction allant des 241 A si racées aux A1A A1A 68000, des 241 P aux CC 72000, des rustiques 140 C aux BB 66000. De grands dépôts ont inscrit dans le ciel de l'Est leur indélébiles panaches, tels que Troyes, Chaumont, Chalindrey, Belfort, Mulhouse-Nord et Ile-Napoléon ; ils y sont traités avec des effectifs précis couvrant les années 50, 60 et 70. C'est l'histoire de tout ce monde ferroviaire que propose ce livre, à travers des documents photographiques, pour la plupart inédits, provenant de signatures de photographes connus, tels Félix Fénino, Guy Rannou et Yves Broncard. Les clichés en couleur se marient avec ceux en noir et blanc, en privilégiant un équilibre entre les deux modes de traction qui sont la spécificité et la richesse de la ligne 4, couvrant majoritairement la période allant de 1950 à 1980 : trente années qui marquèrent les changements les plus importants de son histoire.
Les signaux mécaniques, avec leurs ailes et cocardes colorées, les nappes de fils télégraphiques se déroulant à perte de vue, sont autant de scènes qui ne laissent pas indifférent l'amateur d'ambiances ferroviaires aux couleurs de la vie quotidienne rendues si vivantes par les visages des cheminots.
Didier Leroy et Guillaume Pourageaux
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !