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"Quand un pays est à vendre, une vie humaine ne vaut pas grand-chose".
Ancré sur le Tage, entre Trafaria et Belém, le yacht d'un milliardaire chinois est le principal sujet de conversation des cafés et des allées du pouvoir. L'"?accord historique?" que le Portugal s'apprête à signer avec la Chine menace tout et tout le monde?: de l'environnement à la liberté, des habitants des quartiers clandestins de la rive sud aux politiciens qui s'opposent à l'hégémonie de Pékin. La plus grande résistance vient de CliMax, un petit groupe d'écologistes radicaux, prêts à tout pour faire échouer cet accord.
De retour au Portugal après un séjour à l'étranger, affaibli par des mois de solitude et une crise émotionnelle, Marcelo Silva ne pense qu'à reconstruire sa vie. Mais sans savoir comment, il finit, en quelques jours, par se retrouver impliqué dans une série de crimes qui menacent son existence même.
Alors que la nasse jetée sur le pays se referme, toutes les pièces en jeu se déplacent pour défendre leur pouvoir et leurs privilèges. Un livre disparaît de la circulation. Un ministre est victime de chantage. Et un homme est retrouvé mort sur une plage de Sintra...
Avec cette Grande Pagode, Miguel Szymanski livre un nouveau roman noir d'investigation journalistique dans lequel, avec beaucoup d'humour, de mordant et un amour de la gastronomie que l'on retrouve avec plaisir, il dresse le portrait d'un pays qui, entre précarité, incompétence des dirigeants et fraudes par milliers, est vendu pièce par pièce.
Encore une fois avec cet auteur, j’ai découvert le pacte sino-portugais qui donne littéralement le pays à la Chine. A son gouvernement, mais aussi à ses triades.
J’ai aimé que quelques personnes se battent encore pour empêcher le prochain carnage.
J’ai aimé les pages historiques sur la relation anglo-portugaise lorsque Marcelo rencontre Jemima, jeune anglaise qui deviendra son amante.
J’ai été triste de lire que les précédents amours de Marcelo connaissent une fin tragique.
Mais j’ai été déçue que l’enquête de Marcelo n’avance que grâce à des hasards. Mais il est vrai que tout le monde se connait à Lisbonne.
Un second opus moins mordant que le premier, mais tout aussi éclairant.
Quelques citations :
– Tu sais bien ce que dirait la grande poétesse Natalia Correia dans ce genre de circonstances, n’est-ce pas ? Tant qu’on a des seins et des culs, le Portugal n’est pas foutu… (p.20)
– C’est l’ironie de tout cela, ils nous achètent avec l’argent qui nous sert à payer les montagnes de merdes qu’ils produisent. – On appelle ça la mondialisation. (p.93)
… l’accord luso-chinois transformerait le Portugal en une mine à ciel ouvert propriété de la Chine et placerait le pays dans une situation de dépendance économique et financière sanas précédent. (p.131)
– Tu sais pourquoi il n’existe pas de délégation de Greenpeace au Portugal ? l’interrogea Adriana. Parce que Greenpeace sait que dans notre pays même les écologistes se laissent corrompre. (p.133)
… qu’Amnesty International avait été fondée par un avocat anglais après qu’il avait lu un article sur deux étudiants arrêtés dans un restaurant de Lisbonne pour avoir porté un toast à la liberté ; mais ça, c’était il y a plus d’un demi-siècle, sous la dictature. (p.185)
L’image que je retiendrai :
Celle du canard en porcelaine que Marcelo reçoit à son retour, cadeau dont il n’aura l’explication qu’à la fin du roman.
https://alexmotamots.fr/la-grande-pagode-miguel-szymanski/
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