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Le Joker s'est à nouveau échappé de l'asile Arkham. Relancé dans sa course criminelle, c'est à travers le commissaire Gordon et sa fille ? Barbara ? qu'il cherchera à atteindre personnellement son frère ennemi, Batman. KILLING JOKE est un récit d'une rare maîtrise narrative et graphique. Il ne faudra pas plus de 46 planches à Alan MOORE et Brian BOLLAND pour établir la complexité et l'intime dualité de la relation unissant Batman au Joker. Les auteurs livrent ici la quintessence de deux personnages emblématiques de notre culture, unis par une même folie. Preuve supplémentaire de son intemporalité : la conclusion de ce texte culte de la mythologie Batman fait aujourd'hui encore l'objet de passionnantes interprétations.
Revenons déjà sur ce nouveau format. J'avais beaucoup d'a priori, peur que ce soit trop petit, autant graphiquement que pour la lecture. Peur de la qualité de l'édition, motivée par les résultats des opérations d'été. Et puis à un moment, faut y aller, surtout que ce n'est pas cher.
Et le résultat va au-delà de ce que j'imaginais. C'est très confortable (peut être pas pour tout type de récit) et l'objet est qualitatif. Aucune crainte à l'ouvrir en très grand et se demander si les pages vont rester attachées. Et à ce petit prix, ça permet de compléter une collection quand il est aujourd'hui délicat de claquer plus de 30 euros dans un livre.
Maintenant, les récits proposés, 2 one shot relativement connus du grand public et qui ont largement leur place dans une bibliothèque. Un que j'avais lu il y a longtemps, et un qui restait à decouvrir.
Dans les 2 cas, difficile de trop en dire sans spoiler.
Killing joke ne m'avait pas marqué autant qu'il a pu le faire lors de cette lecture. Je n'avais pas ce souvenir de cette ambiance glauque, cette violence gratuite, ce côté malsain du joker mis en avant à plusieurs reprises. Et puis cet origin story est tellement bien écrite, même si je me demande encore si elle est nécessaire, si le joker n'est pas plus un concept qu'une personne.
L'homme qui rit a été une découverte tardive et très positive. Une histoire plutôt banale mais tellement bien mise en scène avec d'abord cette enquête parallèle de Gordon et du Batman, puis la confrontation entre Batman et le Joker, tout ça dans un univers réaliste qui n'est pas sans rappeler l'excellent Gotham Central. On y découvre la naissance du mythe, celle de l'amitié avec Gordon, mais aussi le bat signal. Une sorte d'année 1.5.
Un sans faute pour ce comics.
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