"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un fulgurant roman noir qui se déroule entre le nord de l'Italie et Cagliari,
entre entrepreneurs dynamiques et mafia russe, et, au milieu, un héros, une
canaille séduisante au ton innocent. Ce voyage au sein de la corruption nous
mène des escroqueries sur les matériaux de construction au trafic des ordures
et aux manipulations de l'alimentation industrielle pour maintenir le taux de
pollution et d'adultération juste au-dessous des doses mortelles pour les
consommateurs. Avec un grand sens de l'humour et une solide documentation, les
auteurs nous racontent les aventures de ce héros des temps modernes, cousin de
celui qui faisait frissonner le lecteur dans Arriverderci amore. Massimo
Carlotto est né à Padoue en 1956 et vit à Cagliari. Il est l'auteur de nombreux
romans, dont six sont traduits en France : La Vérité de l'alligator, En fuite,
Arrivederci amore, Le Maître des noeuds, Rien, plus rien au monde et L'Immense
Obscurité de la mort. Certains ont été adaptés au cinéma. Francesco Abate est
journaliste et DJ, il né à Cagliari en 1964 où il vit actuellement. Il est
l'auteur entre autres de Dernière journée de championnat et Le chroniqueur sans
coeur (traduits à La Fosse aux Ours).
Le duo Massimo Carlotto et Francesco Abate nous font découvrir dans « J’ai confiance en toi » les dessous peu ragoutant des trafics en tout genre autour des aliments, de préférence ici avariés (on a le choix entre la merde et l’hyper merde).
Gigi Vianello, honorable propriétaire à Cagliari d’un restaurant chic, est en fait un adepte des profits juteux réalisés dans le trafic international d’aliments avariés et vendus à qui en veut bien. La dénonciation de cette malbouffe industrialisée et les parades mises en place par Gigi pour ne pas mettre en péril son business, en étant toujours dans l’illégalité mais pas trop, sont les aspects les plus passionnants et savoureux de ce roman.
Pour ce qui est de l’écriture, elle est fluide et nerveuse, et les péripéties s’enchaînent à grande vitesse. J’ai tout de même été un peu déçu par la trame un peu décousue et par la minceur de l’intrigue principale. C’est au final véritablement plus le caractère de ce Gigi, un salaud auquel on s’attache, ainsi que la thématique de cette nourriture immonde qui arrive dans nos assiettes, qui sont les deux grandes forces de ce roman qui se lit très bien et très vite.
J’y ajoute un troisième atout, ce roman m’a permis de découvrir le chanteur Jovanotti et sa merveilleuse chanson « Mi fido di te » qui donne son titre à l’ouvrage. Rien que pour la découverte de la poésie de cette chanson (Case di pane, riunioni di rane, Vecchie che ballano nelle Cadillac…) de ce superbe artiste je ne regrette pas d’avoir lu ce roman !
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