Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Avant Isabelle, je ne savais rien du sexe.
Avant Isabelle, je ne savais rien de la liberté.
Avant Isabelle, je ne savais rien de la vie.
Paris, début des années 1970.
Dans une librairie de la rive gauche, un jeune homme rencontre une femme. Il est américain, étudiant, sans le sou, et a tout quitté pour assouvir ses fantasmes de la Ville Lumière ; elle est française, un peu plus âgée, sophistiquée, mystérieuse et... mariée.
Entre Sam et Isabelle, c'est le coup de foudre.
Commence alors une liaison tumultueuse, des cinq à sept fiévreux, des rendez-vous furtifs, des moments volés. Mais Sam veut plus. Isabelle lui a ouvert les portes d'une autre vie mais est-elle prête à tout lui sacrifier ? La passion saura-t-elle résister au quotidien, aux épreuves et au temps qui passe ?
Histoire d'une passion contrariée qui a duré 30 ans entre un jeune américain, Sam, qui vient jeter sa gourme à Paris avant de commencer des études universitaires exigeantes et Isabelle, de 14 ans son aînée, mariée, traductrice.
Isabelle fixe les règles de cet amour de 17h à 19h, 3 jours par semaine jusqu'à ce que Sam rentre aux Etats-Unis; ils resteront liés au fil des années qui s'écoulent, malgré l'océan qui les sépare, malgré d'autres rencontres, le mariage de Sam, les malheurs de la vie. C'est toujours Isabelle qui fixera les conditions de leur amour, préservé de l'usure conjugale par l'éloignement, le manque, l'idéalisation, le rêve d'autres possibles .
Les femmes en prennent pour leur grade : Isabelle, une Mme Bovary autoritaire avec son amant, psychologiquement instable; Rebecca, l'épouse névrosée, ivrogne, violente qui finit grenouille de bénitier; Phoebe, la maîtresse américaine, obsédée par le tic-tac de son horloge biologique, à la recherche effrénée d'un géniteur. Les hommes ne sont guère plus enthousiasmants : Sam est velléitaire et pleutre, son père est un homme froid et distant qui n'a jamais montré d'amour pour son fils, Charles, le mari d'Isabelle, collectionne les maîtresses. Bref, une galerie de personnages pour lesquels je n'ai ressenti aucune empathie et un roman qui se laisse lire sans déplaisir mais d'où l'émotion est absente et qui ne laissera pas un souvenir impérissable.
Je constate, à nouveau, que des auteurs que j'avais beaucoup appréciés dans le passé, de tout style (Douglas Kennedy, Harlan Coben, Emmanuel Carrère, Camille Laurens, Philippe Besson, Bernard Minier...)me laissent maintenant indifférente, voire m'ennuient. Mes goûts ont-ils changé avec les années qui passent? Peut-être. Les auteurs utilisent-ils des recettes éculées sans se renouveler? Vraisemblablement. Est-ce dramatique? Assurément non puisque j'ai ainsi l'occasion de découvrir de nouveaux talents et de belles pépites encore à l'abri de la notoriété.
LLe dernier roman de Douglas Kennedy Isabelle, l’après midi me permet de renouer avec un auteur que je n’avais pas eu l’occasion de lire depuis un moment.
Sam, jeune Américain, fraîchement diplômé, débarque à Paris dans les années 70 lors d’un périple en Europe avant de rentrer au pays et d’y vivre une vie bien rangée.
Paris, ville Lumière, ne déroge pas à sa réputation et Sam va s’y brûler les ailes en croisant la route d’Isabelle, belle femme, séduisante, dont il tombe immédiatement sous le charme mais qui n’aura qu’une seule proposition à lui faire : lui offrir l’après-midi deux heures de plaisir charnel. Mariée, Isabelle ne veut rien de plus mais Sam, malgré la naissance de sentiments, accepte ce contrat.
Si le désir ne laissait pas la place à l’amour, rien ne serait compliqué pour Sam mais quand les sentiments s’en mêlent, le retour aux Etats-Unis s’annonce comme un déchirement…
Ce roman est un roman du désir mais aussi de l’amour. Douglas Kennedy, à travers la relation de Sam et Isabelle, nous en dépeint les rouages, les écueils, les craintes et les joies. Spectateurs avides et curieux, nous assistons impuissants à cet amour passionnel et douloureux confronté aux conventions sociales qui freinent le désir.
Si parfois j’ai trouvé quelques longueurs et répétitions dans cette mécanique du désir, j’ai passé une lecture tout en volupté. Les élans du corps et du coeur sont très bien racontés et lorsque l’histoire d’Isabelle et Sam se termine, alors la question se pose : « Qu’est ce finalement qu’aimer ? »
En résumé : une ode au désir et à l’amour
Qui mieux que Douglas Kennedy pour dépeindre la passion et parler d'amour, de couple, de mariage ? J'ai adoré ce roman, cette relation passionnelle entre Sam l'Américain et Isabelle, la Française, au gré des après-midis où ils se retrouvent. Une relation qui évolue, dont l'équilibre est bien précaire et changeant. « Etrange n'est-ce pas comme l'équilibre des pouvoirs au sein d'un couple peut basculer en un instant. Douglas Kennedy explore le mystère amoureux, « celui qui ne peut être affronté sans espoir. L'équilibre de l'édifice tout entier repose sur cette base fragile » et décline cette passion amoureuse sur de longues années. Qu'est-ce qu'un couple ? Qu'est-ce que l'amour ? Qu'est-ce que le bonheur ? Vingt-cinq ans ensemble mais jamais ensemble. « Cette relation avait été pour moi la réalisation d'un étrange idéal : l'amour qui ne mènerait jamais au mariage, ni à la moindre forme de cohabitation. Un lien plus profond et plus fort que tous ceux que j'avais connus mais également d'une certaine manière transitoire. » Ce roman est aussi empreint de beaucoup de mélancolie.
Imaginons, Paris, janvier 1978, à 8h 18 du matin, train de nuit en direct d'Amsterdam, où la fumée, mais pas que de cigarettes, inhibe le cerveau, où le paquet de Camel est à 3 francs, où on fume dans le RER, etc. Ce Paris là d'Isabelle, l'après-midi, Douglas Kennedy nous en offre des images dans le 5ème arrondissement, et retrouver le restaurant au steak-frites, crème caramel, et verre de vin rouge, traîner dans le bistrot de la rue Champollion et écluser de l'alcool jusqu'à la fin de la nui dans le Sunside Jazz Club.
Isabelle, l'après-midi raconte l'histoire d'une nouvelle Madame Bovary, tellement française, qui s'essaye à un adultère de confort avec son jeune américain, sans jamais envisager de se séparer de son mari, Charles, beaucoup plus âgé mais riche et influent. On pense un peu à "Cléo de 5 à 7" d'Agnès Varda , ou à "L'amour l'après-midi" d'Eric Rohmer
Si c'était une passade, avant que le jeune étudiant rejoigne Harvard et ses études de droit, sûr qu'on pouvait s'attendre, dès l'ouverture des frontières, à des circuits de touristes dans Paris pour célébrer cet amour à la française que nos amis américains imaginent toujours avec tellement de romantisme teintée de sexualité et liberté qui la fascine.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/08/14/isabelle-lapres-midi-douglas-kennedy/
Étudiant américain, Samuel rencontre Isabelle lors d’un séjour à Paris. Un peu plus âgée que lui, elle exerce aussitôt un puissant attrait sur le jeune homme. Ils deviennent amants. Tous les jours à 17 heures, ils se retrouvent dans le petit appartement d’Isabelle qui est par ailleurs mariée et qui vit une vie bourgeoise. Jusqu’au départ de Sam qui retourne poursuivre ses études aux Etats-Unis.
Ensuite... ensuite ce seront trente ans à se croiser, à renouer, à se quitter. Trente ans pendant lesquels l’un et l’autre vivront des vies parallèles, elle en France et lui aux Etats-Unis. Samuel se marie, a un enfant, divorce et toujours conserve l’idée d’une porte ouverte vers cette autre vie possible avec Isabelle.
C’est un roman qui m’a assez déçue. J’ai vraiment eu beaucoup de mal à me plonger dans le récit et à éprouver de l’empathie pour ces deux personnages. Cette relation, comme toute la vie de Sam et d’Isabelle, faite d’hésitation, de renoncements, de compromis et parfois même, m’a-t-il semblé, de manipulation m’a laissée en marge. Un peu comme si à vouloir mettre trop de choses dans le roman, à explorer toutes les facettes des relations humaines et amoureuses l’auteur amenait à une espèce de saturation.
C’est long, un peu répétitif, les dialogues sonnent creux. Et alors que Douglas Kennedy raconte une passion inconditionnelle qui s’étire sur trente ans j’ai surtout ressenti une sorte de froideur clinique dans la description des événements et des sentiments de Sam qui est le narrateur du récit.
Le roman se déroule ainsi, sans grande surprise. Il m’a surtout rappelé pourquoi j’avais cessé depuis un moment de lire cet auteur pour qui j’avais pourtant développé un grand intérêt à une époque après avoir découvert « Les désarrois de Ned Allen ». J’espérais renouer avec lui grâce à ce nouveau roman et ce n’est malheureusement pas le cas.
Samuel étudiant américain, peu argenté est venu passer quelques mois à Paris. Petit intermède avant d’intégrer Harvard, découvrir la magie de la ville, fuir une famille peu aimante.
Un jour, dans une librairie où une auteure est venue présenter son livre, il rencontre Isabelle, plus âgée que lui, mariée et le coup de foudre est immédiat. Ils vont se retrouver l’après-midi vers 17 h dans le studio où se situe le bureau d’Isabelle, traductrice de son métier.
Il tombe amoureux d’elle, à moins que ce soit plutôt amoureux de l’amour. Elle a subi un drame dans sa vie, son bébé étant décédé de la mort subite du nourrisson et elle s’en est mal remise, les blessures sont à vif, elle s’est contentée de continuer à vivre, pour se conformer à la tradition de la famille d’aristocrate de son époux. Lui, se console avec ses maîtresses sans même prendre la peine de se cacher. Alors ces rendez-vous de l’après-midi (on note au passage que c’est Isabelle qui décide du jour autant que de l’heure). Est-ce pour pimenter un peu ?
Cependant, tout a une fin. Sam doit rentrer aux USA, il aurait pu tout quitter pour construire un couple, une vie avec Isabelle mais elle l’a renvoyé dans ses pénates, lui annonçant qu’elle ne quitterait jamais son époux, son milieu aisé et que de toute manière elle voulait démarrer une nouvelle grossesse et donner une chance à son couple. En fait, elle n’est pas prête à abandonner sa vie avec Charles, elle est trop confortable : l’appartement luxueux, la maison familiale en Normandie…
Sam reprend donc ses études, il travaille d’arrache-pied car, comme il le dit si bien : « Contrairement à la plupart de mes condisciples, je ne me plaignais pas de l’emprise dévorante des études à Harvard. Ma vie ne contenait rien d’autre. »
Il rencontre une jeune femme, « libérée au lit » avec un comportement sadomaso souvent, cette violence contraste avec la douceur des relations qu’il avait avec Isabelle : il a choisi une femme complètement à l’opposé ; en fait ce serait plutôt Siobhan qui l’a choisi lui… Pour elle c’est un dernier défoulement avant de commencer une vie typique de l’Amérique des années 70. Elle est quand même lucide, a bien compris qu’il y a une femme dans l’ombre :
« Même quand tu auras trouvé ce que tu penseras être l’amour, tu te prendras à rêver d’une autre réalité. Tu ne poseras jamais tes valises. Ta solitude te hantera pour toujours, parce qu’elle fait partie de toi. C’est elle qui te définit » lui dit-elle !
Sam va tenter de se persuader qu’il peut tomber amoureux d’une autre femme lorsqu’il rencontre Rebecca, et finit par l’épouser. Il ne fait qu’obéir aux diktats de l’époque : un mariage ou plutôt une association de deux personnes compatibles qui ont les mêmes buts, dans la vie, un travail rémunérateur et qui confère un statut privilégié, des enfants…
Ce qui frappe dans ce roman, c’est d’abord l’aura de tristesse qui entoure Sam tout au long de son histoire. Sa mère est morte quand il était jeune, son père est d’une froideur extrême et il est sans cesse en quête d’amour, de reconnaissance, avec une estime de soi dans les chaussettes. Il a le chic pour tomber sur des femmes qui sont soit inaccessible, l’idéal de l’amour avec Isabelle qui ne peut que rendre les autres femmes ternes, car il subit sa vie au lieu de la vivre.
On baigne dans le mélodrame : Rebecca est « foldingue », elle relève de la psychiatrie, elle est alcoolique, obsédée par le rangement, et a complètement décompensé lorsque Sam a eu la promotion dont elle rêvait et qu’elle n’a pas eu dans le cabinet d’avocat où elle devait devenir associé… Elle se montre jalouse, une tigresse, mais même s’il est conscient qu’elle est malade, il continue à subir.
Sam est amoureux de l’amour, il ne cherche pas à agir, il préfère subir, et il est parfois lourd, le roman s’éternise car un pas en avant, deux pas en arrière. Il revoit régulièrement Isabelle, même si parfois des années s’écoulent entre deux visites, ils s’écrivent de la même manière, par période.
Douglas Kennedy nous offre une belle histoire d’amour et de souffrances, digne du Romantisme du XIXe siècle, avec des allusions fréquentes à « Madame Bovary » : Isabelle lui ressemble étrangement avec son ennui abyssal, et n’oublions pas que son mari se prénomme Charles. Il aurait d’ailleurs pu appeler son roman « La poursuite du malheur » ! (Clin d’œil à un de ses romans précédents « La poursuite du bonheur »). Il insiste sur la sensibilité du héros, ses états d’âme, et le côté rédempteur de la souffrance. Certes, c’est jouissif intellectuellement, mais on plonge vite dans la victimisation.
Petit bémol : même si c’est une lecture agréable, car les personnages sont bien étudiés, et la plume de Douglas Kennedy est quand même belle ; on a de jolies réflexions sur l’amour, l’espoir, les regrets mais il faut s’accrocher parfois pour pouvoir résister à ce côté mélancolique, fataliste même qui plombe un peu la lecture…
C’est le troisième roman de l’auteur que je lis et je n’ai pas retrouvé la fougue, l’inventivité de « L’homme qui voulait vivre sa vie » ou surtout, « La poursuite du bonheur » qui m’avait tant plu…Quitte à baigner dans la mélancolie ou le blues, je préfère la plume d’Olivier Adam…
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver un auteur que j’apprécie.
#Isabellelaprèsmidi #NetGalleyFrance
Sam est américain, dans la vingtaine à Paris fin des années 70 . Il rencontre Isabelle, mariée, qui a 15 ans. C’est une relation très charnelle qui s’installe et qui, pour Sam, se développe rapidement en amour malgré le recadrage d’Isabelle qui malgré les arrangements de son couple, souhaite un enfant de son mai. Sam doit retourner aux Etats-unis reprendre ses études, lui aussi se construit une vie, un couple, a un enfant. Isabelle reste tout au long de sa vie un point d’ancrage, une pensée, une passion qu’il aime retrouver. Ces deux là se retrouvent de temps en temps constatant le changement de leur corps, les retrouvailles sonnent comme une évidence.
C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé la plume de Douglas Kennedy et ses personnages idéalistes, passionnés, soumis aux coups durs de la vie, aux déceptions. Douglas Kennedy aborde ici un sujet que j’aime qu’il aborde le couple, l’épreuve du temps et des faiblesses. Il aborde également celui de la maternité, la dépression post-partum son approche à la fin des années 1970 assez effrayante, le coup de massue que peut être la maternité pour une femme et pour un couple l’arrivée d’un enfant.
Un livre abordé sans lire la 4ème couverture et si ce n'est pas un thriller, il a été un page turner pour moi car je me suis attachée à Sam grâce à la tendresse et le besoin d’amour qui se dégage du personnage. Je me suis accrochée à son histoire voulant savoir si son besoin serait assouvi mais ce sont les drames et les échecs qui accompagnent la lecture la rendant très intense et prenante.
Un très bon Douglas Kennedy qui m’a comblée, des retrouvailles réussies grâce à la belle plume et l'habileté avec laquelle l’auteur tisse son histoire.
Le roman millésimé 2020 du prolifique Douglas Kennedy compte l’histoire d’un américain, classe moyenne, étudiant à l’avenir prometteur lorsque l’histoire se met en place. C’est un séjour à Paris, un break avant de se lancer dans le parcours marathonien études-carrière. Sauf que l’escapade va modifier la trajectoire de son destin, en y ajoutant le piment d’une histoire de passion amoureuse, frustrante autant que jubilatoire. La dame est plus âgée que lui, et mène la danse, réduisant leur relation à la portion congrue de cinq à sept répartis au cours de la semaine.
Mais les études l’attendent de l’autre côte de l’Atlantique. Et quoi de mieux pour atténuer les souffrances d’une passion inassouvie que de s’acoquiner à d’autres demoiselles! Oui mais voilà, notre charmant jeune homme a le don de choisir des donzelles un peu frappées…
Ça démarre assez lentement, sur le ton d’une bluette, puis le ton roman change, évoluant vers une intensité dramatique, en lien avec la folie des partenaires du narrateur. Malgré tout, c’est le premier amour qui prime…
Loin des thrillers comme Cul de sac ou Une relation dangereuse, cet opus reste agréable et facile à lire. Avec un bémol sur l’art de s’appesantir sur des détails qui ne font pas avancer l’affaire, comme dans cette scène où le narrateur fait le ménage chez Isabelle, et où l’on a le droit au déroulé et la technique utilisée avec une exhaustivité inutile.
Avis en demi-teinte donc, pour ce roman qui peut cependant être une excellente lecture d’été, de soleil, de vacances.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...