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Il etait une fois les contes de fees

Couverture du livre « Il etait une fois les contes de fees » de Piffault aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782020491846
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

" Une fois il y avait, une fois il y aura, c'est le commencement de tous les contes.
" Comme un monde souterrain qui n'attend que d'être redécouvert et de nous enchanter, la féerie vit avec nous, prête à nous séduire si nous nous laissons tenter par le " monde secondaire " du conteur. Ce... Voir plus

" Une fois il y avait, une fois il y aura, c'est le commencement de tous les contes.
" Comme un monde souterrain qui n'attend que d'être redécouvert et de nous enchanter, la féerie vit avec nous, prête à nous séduire si nous nous laissons tenter par le " monde secondaire " du conteur. Ce royaume de l'enchantement n'est pourtant pas né avec le conte de fées littéraire. Le conte est d'abord oral, et donc universel. Il a habité notre Moyen Age en unissant hommes et fées, comme dans Mélusine.
Le genre littéraire ne naquit véritablement qu'avec un poète officiel, auteur d'un opuscule, Histoires ou Contes du temps passé : Charles Perrault.
Paradoxe qui voit l'écrivain du Roi-Soleil célébrer les humbles avec Poucet ou moquer les rois avec le marquis de Carabas. Les " esprits guindés " pouvaient bouder leur plaisir, un genre était né, un feu d'artifice littéraire dont les bonnes fées avaient pour noms Aulnoy, L'Héritier, Mailly, Murat... : une perle de plus sur la couronne des lettres de Louis XIV. Un siècle plus tard, les romantiques Jacob et Wilhelm Grimm fondèrent une science et un nouveau genre littéraire.
Avec eux le conte perdit ses fées étincelantes et sa décoration rococo pour gagner en saveur populaire et réinvestir les noires forêts. Andersen quant à lui fit du conte de fées une pure oeuvre littéraire, plaçant le merveilleux dans l'esprit du conte et dans son époque. Parallèlement, Doré, Bilibine, Rackham, Dulac, Lorioux..., visionnaires de féerie, surent relever le défi d'illustrer ce merveilleux.
Depuis, le cinéma, de Disney à Demy, la télévision, Internet aujourd'hui, sont devenus des lieux majeurs de diffusion du conte de fées, au risque d'uniformiser les versions et d'unifier notre culture.
En même temps, les motifs du conte, nouveau langage, commentent le monde, dans la publicité notamment. C'est un peu comme si le conte nous parlait, traversant à son tour le miroir, dans l'autre sens.
Cependant les Français continuent de préférer Boileau à Perrault dans leurs universités et oublient le tricentenaire des Contes de ma mère l'Oye. La Bibliothèque nationale de France, réparant cet oubli, nous invite à redécouvrir une tradition universelle et notre patrimoine littéraire.
Des conservateurs de La Joie par les livres et de la Bibliothèque nationale de France, associés à des spécialistes internationaux, nous proposent, à travers leurs articles et près de 250 illustrations, depuis la copie manuscrite des contes de Perrault jusqu'au costume de Peau-d'Ane, en passant par les dessins de Marillier, Doré, Rackham et Claverie, de pénétrer dans la forêt des contes, guidés par la foule des conteurs et conteuses, au risque peut-être de rencontrer Ogre ou Fée..., et de continuer la chaîne infinie des " Mère l'Oie " ainsi que nous y invitait Perrault en conclusion de son " Peau d'Âne " :
Mais tant que dans le Monde on aura des Enfants, Des Mères et des mères-grands, On en gardera la mémoire.

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