L'intérêt de la recherche porte sur la décision sous délai à large échelle de temps chez l'être humain : Comment l'être humain réalise-t-il des choix selon que ceux-ci soient plus ou moins différés par rapport à sa position présente ? Cette échelle de temps implique des capacités cognitives d'abstraction et de délibération. A travers l'expérimentation scientifique, il apparaît que l'être humain -et l'animal- dévalue des quantités de manière « non-linéaire » à travers le temps : une quantité est dévaluée plus fortement dans un futur proche en comparaison à un futur éloigné. Ce comportement est usuellement considéré comme un manque de rationalité. Néanmoins, dans un environnement écologique caractérisé par l'interdépendance des événements, une telle décision sous délai se montre optimale, en s'ajustant tant aux facteurs internes qu'environnementaux. Ainsi, une hypothèse causale est posée entre un principe fondamental de régulation énergétique et la décision sous délai. L'hypothèse posée est partiellement corroborée: une activation sympathique (catabolisme) induit une dévaluation moindre des quantités à travers le temps, en comparaison à une activité parasympathique (anabolisme).
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