Abandonnée par son compagnon, Esther accouche du petit Pablo qu'elle ne reconnaît pas...
Abandonnée par son compagnon, Esther accouche du petit Pablo qu'elle ne reconnaît pas...
Esther et Pierre sont un couple de français expatriés au Burkina Faso depuis plusieurs années. Esther est en fin de grossesse quand la situation politique se dégrade et que les attaques djihadistes se multiplient. Esther repart en France, Pierre doit la rejoindre pour la naissance. Mais le jour J, Pierre déserte son rôle de compagnon et de futur père et abandonne Esther. La jeune femme accouche dans la douleur et sombre dans une profonde dépression. Elle va alors vivre chez son frère et sa belle-sœur et amie. Malheureusement, Esther s’enfonce chaque jour plus profondément et la seule vue de son enfant suscite en elle le rejet.
La toile des femmes est un roman qui bouscule. Soleyne Joubert ose parler d’un sujet tabou, un sujet qui dérange. On décrit tellement la maternité comme quelque chose d’inné, l’amour au premier regard, l’évidence. Et pourtant.
J’ai trouvé ce premier roman brillant et très réaliste. Les proches d’Esther la jugent et ne se rendent pas compte de sa profonde détresse et surtout, du fait que ce n’est pas de sa faute. J’ai été très peinée par le calvaire qu’elle vit. De nombreux passages sont bouleversants, en particulier les actes qu’Esther réalise comme allaiter sans regarder son enfant, dans la douleur. Les soins qu’elle prodigue car elle doit le faire. Une maternité subie et un amour qu’elle ne peut transmettre à son enfant.
L’histoire est dure, terrible mais connaître le passé de l’héroïne permet de comprendre l’inacceptable. Il s’agit aussi d’un beau roman sur la transmission où on rencontre des personnages secondaires émouvants comme la grand-mère de l’héroïne. Un roman poignant qui sensibilise à un sujet grave.
Un roman très agréable à lire, fluide qui parle de maternité de façon directe et inhabituelle. Je ne suis pas un habitué de ce style de littérature et le traitement qui en est fait m’a beaucoup touché. J’ai trouvé que la tentative de représentation des liens entre les femmes était un peu forcée et m’est passée à côté. Peut-être parce que justement je suis un homme.
Un roman poignant qui nous plonge au coeur de la maternité, de la féminité et des liens familiaux. L'histoire bouleversante d'Esther, seule avec un bébé qu'elle ne reconnaît pas après l'abandon mystérieux de son compagnon Pierre. Ce récit nous plonge au coeur d'une douce colère, explorant les émotions complexes et les défis auxquels Esther est confrontée.
Soleyne Joubert est parvenue à me captiver dès les premières pages en dévoilant les émotions complexes et les tourments intérieurs d'Esther. À travers ce récit touchant, l'autrice nous invite à nous questionner sur la nature de la vie, de la mort, de l'amour et du deuil.
"La toile des femmes", c'est également un hymne à la force des liens qui unissent les femmes d'une même lignée. En explorant les relations mère-fille, grand-mère-petite-fille, Soleyne Joubert met en lumière la puissance de l'héritage maternel, de la transmission des savoirs et des valeurs.
Ce roman poignant et lumineux résonne encore en moi quelques jours après sa lecture. Il laissera une empreinte durable dans mon esprit de lectrice. Soleyne Joubert, avec ce premier roman, nous offre une histoire profonde et intimiste, empreinte d'une sensibilité et d'une justesse qui ne vous laissera pas indifférent. Un roman à découvrir absolument!
Esther, enceinte de 7 mois, vit au Burkina Faso depuis huit ans, avec son compagnon, Pierre, chef des opérations d'une ONG. La situation sécuritaire se dégrade tant que Pierre envoie Esther accoucher en France et promet de la rejoindre. Mais il ne la rejoindra pas. Elle accouche seule, désespérée par cet abandon; elle rejette son bébé, le petit Pablo et s'enfonce dans une terrible dépression. Jusqu'au jour où elle a failli faire du mal à son enfant qu'on lui retire; elle est suivie par une psychiatre et va se réfugier chez sa grand-mère.
La maternité est décrite comme une souffrance que personne ne peut comprendre ce qui isole encore plus la mère. Elle réactive la douleur de l'abandon (Esther est devenue orpheline de mère à 7 ans et son compagnon vient de l'abandonner sans un mot). Elle ne peut pas transmettre un amour qui lui a fait et lui fait encore défaut. Elle est étouffée par la culpabilité.
C'est sa grand-mère, et à travers elle toute la lignée des femmes avant elle et les drames qu'elles ont vécus, qui vont lui donner l'exemple maternel et la force qui lui manquent. C'est elle, avec empathie et amour, sans juger ni condamner, qui va l'amener doucement à accepter son rôle de mère, à créer le lien avec son fils.
Très beau primo-roman qui sait nous saisir d'émotion face à une jeune femme en grande souffrance, dans l'impossibilité de vivre sereinement sa maternité et qui nous fait partager l'empathie qu'elle semble ressentir à l'égard de son personnage féminin principal. Une mention spéciale pour la très belle couverture aux dessins stylisés et aux couleurs éclatantes.
Merci à lecteurs.com et aux éditions M+ pour cette magnifique lecture.
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