"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1915. Tout juste arrivé à Panama aux côtés de Raspoutine, après ses aventures dans le Pacifique et en Amérique du Sud, Corto Maltese est déjà sur le départ ! Cap sur San Francisco et son Exposition internationale, où il espère retrouver un ami de longue date, l'écrivain Jack London. Las ! L'auteur mélancolique de L'Appel de la forêt a déjà mis les voiles pour Mexico, afin de couvrir la révolution de Pancho Villa. Il a néanmoins laissé derrière lui un dernier message, priant Corto de remettre une lettre à une certaine Waka Yamada, ancienne star de saloon à Dawson City, durant la ruée vers l'or, reconvertie en militante contre la traite des blanches en Alaska. Voilà l'aventurier en route pour un long périple dans les étendues glacées et sauvages du Grand Nord, un voyage semé de périls et de menaces sans nom. Car sous le soleil de minuit rôdent bien d'autres prédateurs que les loups et les ours...
Quel plaisir de retrouver Corto Maltese! La qualité graphique est très présente, le scénario est peut-être un poil faible, mais pour une première c'est plutôt réussi. Il faut dire que le pari devait être difficile à relever, tellement la pression devait être forte.
L'univers de Pratt est réuni dans ce 13 numéro des aventures de Corto.
Je ne suis pas experte et il faudrait sans doute que je relise quelques uns des 12 précédents pour me faire une idée plus précise de la continuité du travail.
En tout cas à première vue, pour un non-puriste, c'est réussi et agréable à lire. Pratt n'aurait certainement pas renié le lieu de l'intrigue et son déroulement. Peut-être un peu décousu et moins fouillé que les opus du maître.
Corto Maltese n est pas mort: il renaît sous la plume de Canales et Pellejero. Cette nouvelle aventure du mythique gentilhomme de fortune se passe dans le grand nord, âpre et sauvage. Corto y croise un inuit révolutionnaire , une bande de prostituees guerrilleras, des chercheurs de pétrole avec, toujours en filigrane, l'ombre de Jack London.
Au final c'est assez réussi. Ce ne sera pas le meilleur album de la série mais on y retrouve la personnalité du marin de La Valette qui semble vivre ses propres aventures avec un certain détachement. C'est ce qui fait son charme. Pour que cela soit réussi j'ai eu parfois l'impression que les auteurs ont voulu piocher dans les ´incontournables' de Corto: les femmes, les trésors cachés, des personnages atypiques avec, pour certains, des ambitions de changer le monde.
L'aventure a beau se passer en 1915, on y voit tout de même une préoccupation écologique avec le problème des sables bitumeux et la préférence de Corto pour la voile plutôt que la vapeur parce que ´ l'air est beaucoup plus propre que le petrole.´
Donc pas mal pour une reprise. Si un deuxième est à venir il faudra juste élever encore un peu plus le niveau de jeu pour tenter de se rapprocher du créateur de Corto, Hugo Pratt.
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