"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1948, gare de Barcelone.
Le jeune Carlos Moreno Vargas s'apprête à monter dans le train, direction la France. Il croise Jocelyne qui lui propose du travail à Perpignan. Mais que fuit-il ? La dictature franquiste ? Une enfance douloureuse qui a fait de lui un orphelin ? Côté français, il se lance dans la contrebande de produits interdits...
Gani Jakupi et Denis Lapière placent leur récit dans le Barcelone de l'ère Franco, où les tensions entre les républicains et les nationalistes sont toujours aussi fortes. On y suit Carlos qui, lourd d 'un passé chargé, va devenir un maître de la pègre barcelonnaise. Ce qui devait être une saga en six tomes se voit ramenée à un roman graphique dense et dynamique.
Martin Pardo, Rubén Pellejero et Eduard Torrents, trois artistes barcelonais, sont réunis pour illustrer près de 40 ans de la ville catalane au travers de la vie d'un homme. Les ambiances sont réussies, les personnages aussi, on est transporté sans mal dans cette époque et dans ces lieux bien connus des trois dessinateurs.
J'aurai effectivement bien vu ce récit en plusieurs tomes, j'ai trouvé que ça allait parfois un peu trop vite, mais ce très beau roman graphique, comme toujours chez Aire Libre, n'en reste pas moins un très bon moment de lecture, une excellente façon de démarrer un mois de mars prometteur !
Album lu rapidement, juste après avoir dévoré le roman de Florence Hinckel. Évidemment, la BD Dupuis est + édulcorée, simplifiée pour la compréhension et le rythme, et finalement un peu décevante.
À noter que la BD Yannis (comme probablement les autres tomes Jules, Stéphane et Koridwen) ne couvrent que les 3/4 du roman correspondant.
Le 5ème album, Khronos, qui donne le dénouement de l'histoire - et où les 4 ados se retrouvent sur Paris - doit réunir le dernier quart de chacun des romans. Le découpage choisi par Denis Lapière et Pierre-Paul Renders est différent pour éviter la redondance probablement.
Les quatre premiers tomes étant sortis en même temps, et le cinquième étant arrivé assez vite après au tout début de l'année 2022, une fois l'épidémie de Covid en déclin, il est probable que cette série ait été une commande opportuniste flirtant sur le succès de la saga.
J'aurais apprécié que les auteurs maltraitent plus l'oeuvre originale et en fassent un nouvel objet. À la fois trop fidèle et trop édulcoré.
Préférez donc le roman, ou les autres albums des auteurs.
Avec cette nouvelle série consacrée à Michel Vaillant, je retrouve les Légendes, comme cette série s’intitule.
Même si mon intérêt pour les courses automobiles est bien réduit aujourd’hui, à cause de l’énorme pollution qu’elles génèrent, je ne peux m’empêcher de retrouver les têtes bien carrées et les cheveux très courts de Michel Vaillant et Steve Warson.
Denis Lapière, scénariste déjà impliqué dans les séries précédentes, s’est, cette fois, associé avec Vincent Dutreuil pour un dessin très réussi. Ils ont donc repris les personnages créés par Jean, Francine et Philippe Graton pour lancer Légendes. Comme le titre de ce numéro 1 l’indique, ce premier opus se déroule sur l’anneau mythique d’Indianapolis (USA) : Dans l’enfer d’Indianapolis.
Ce samedi 30 avril 1966, les 500 miles (804,672 km) d’Indianapolis approchent et nous en sommes à la cinquantième édition.
Au fil des essais et de la course, les auteurs n’hésitent pas à mettre en scène des pilotes célèbres de la Formule 1 comme Jim Clark, Mario Andréotti, Dan Gurney, Graham Hill (vainqueur officiel de l’édition de 1966) ou encore Jackie Stewart.
Le compte à rebours menant au grand jour est patiemment détaillé avec dates et progression des essais indispensables pour réussir sa course.
Tout cela ne pourrait intéresser que les puristes si les auteurs n’avaient pas inclus un volet inquiétant, un suspense haletant autour de la course, menaçant la sérénité de l’écurie Vaillant, comme savait le faire la famille Graton.
En effet, tout se gâte lorsque Michel Vaillant et Steve Warson viennent au secours d’une jeune femme agressée sur un parking. Sans en dévoiler davantage, je peux tout de même citer son prénom : Rhona.
De plus, j’apprends que les pilotes prenant pour la première fois le départ de cette course d’endurance affichant des vitesses allant au-delà des 260 km/h, sont appelés les Rookies.
Réception officielle, grande parade en ville, élection de Miss Motor (oui, oui !) précédant le grand jour, lundi 30 mai. Auparavant, les pilotes qualifiés ont pu se détendre dans une piscine, bien entourés… Qu’ils sont beaux et qu’elles sont belles !
C’est donc parti pour les trente-trois meilleurs pilotes sur les soixante-dix-neuf engagés. Je vous laisse découvrir toutes les péripéties de la course dont une impressionnante double page. Je n’oublie pas de préciser que le fondateur de l’écurie Vaillante, si bien nommée, Henri Vaillant, a traversé l’Atlantique pour venir soutenir ses fils : Jean-Pierre (directeur de course), Michel, et leur grand ami, Steve Warson, tous deux anciens vainqueurs de l’épreuve.
Quant à l’intrigue, je vous laisse tout le suspense en lisant ce magnifique album aux dimensions supérieures à ce qui se fait habituellement en BD, avec une couverture montrant un carambolage impressionnant.
Je n’oublie pas de remercier Vincent qui, avec Michel Vaillant, me ramène de nombreuses années en arrière et me permet d’entretenir les Légendes.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Un virus, le U4 a décimé en quelques jours près de 90 % de la population. Les survivants sont essentiellement des adolescents entre 15 et 18 ans, quelques militaires et d’autres individus d’âge divers. Quatre de ces adolescents, Jules, Koridwen, Yannis et Stéphane ont reçu, comme d’autres experts du jeu en ligne « Warriors of Time », un étrange message le 1er novembre, dernier jour où internet a fonctionné. Le mystérieux Khronos, maître de jeu, les convoquait à Paris le 24 décembre pour remonter le temps et empêcher la catastrophe. Commence alors pour les quatre une traversée de la France plongée dans le chaos, où s’affrontent bandes délinquantes, autorités prêtes au pire pour rétablir l’ordre et survivants décidés à défendre leur indépendance coûte que coûte. Tous finiront par se rencontrer mais leur destin sera différent.
« U4 » est l’adaptation de la magistrale série de romans jeunesse écrits par Florence Hinckel, Carole Trébor, Yves Grevet et Vincent Villeminot. Chaque livre décrit le point de vue d’un seul personnage et tous les 4 forment une seule histoire pouvant être lue dans l’ordre de son choix. Les destins des différents personnages se croisent et tissent maille par maille l’intrigue globale de la série. Les adaptations en bande-dessinées sont le fait des mêmes auteurs mais parviennent très bien à restituer les différences de sensibilité et d’approche de chaque auteur originel. Les 4 albums constituent un ensemble fascinant, aux dessins particulièrement réussis et immersifs, qui apportent chacun des bribes d’explications et d’informations sur l’univers de la série. En attendant le cinquième tome qui apportera toutes les réponses attendues ! Une série à ne surtout pas rater autant en romans qu’en bds !
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