"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fin des années 20La nina de Gibraltar, le navire ainsi nommé en l'hommage de sa mère, est presque prêt. Et c'est vers le Mexique que Corto Maltese va voguer. Bouche Dorée l'envoie chercher du jade auprès d'un archéologue pilleur de trésors maya. Mais avant de le laisser partir, elle prévient Corto: sa ligne de vie s'est écourtée. "La mort te guette et elle parle espagnol."
C'est le dix-septième tome des aventures du célèbre marin, le cinquième depuis la reprise par le duo Canales-Pellejero. Je ne suis pas un fan ni même un lecteur fidèle mais j'aime parfois m'y replonger.. Et j'ai apprécié cette aventure mexicaine. Corto est au centre d'une guerre politique, sociale, religieuse et comme d'habitude, il met tout le monde dos à dos en tâchant de sauver sa peau. De plus il recroise un certain Rasputin et une certaine Banshee ce qui ne le laisse manifestement pas de marbre...
Ruben Pellejero prolonge la légende Corto avec un brillant certain. Si les puristes préfèreront le noir et blanc (et ils n'ont pas tort), cette version couleurs est très réussie. J'ai particulièrement aimé la traditionnelle touche onirique et ses planches silencieuses bien placées. Quant au marin lui-même, je lui trouve toujours autant de charisme et de charme et j'aime plus que jamais son ton caustique et désenchanté !
Il y a des rendez-vous qui ne se refusent pas, surtout lorsqu'ils permettent de passer un moment de qualité. Peut-être les fans de la première heure trouveront-ils à redire mais, pour ma part, je ne vois que du bon à prolonger ainsi la ligne de vie de Corto !
Le tandem Canales / Pellejero continue de se mettre dans les pas de Pratt , dont l’esprit plane sur ce nouvel opus.
La qualité graphique de Pellejero s’exprime pour notre plus grand plaisir activant quelques souvenirs du maitre.
Canales reprend plusieurs personnages de la série (Bouche Dorée, Raspoutine, Banshee O'Dannan,…) et relance une aventure dans le contexte (post) révolutionnaire au Mexique, avec des trafics / livraisons d’armes, des trafiquants d’œuvre d’art, les débuts de l’aviation avec des apparitions de Lindberg, …
Nouvelle aventure sur la ligne de vie de Corto … qu’on lit avec un réel plaisir.
1948, gare de Barcelone.
Le jeune Carlos Moreno Vargas s'apprête à monter dans le train, direction la France. Il croise Jocelyne qui lui propose du travail à Perpignan. Mais que fuit-il ? La dictature franquiste ? Une enfance douloureuse qui a fait de lui un orphelin ? Côté français, il se lance dans la contrebande de produits interdits...
Gani Jakupi et Denis Lapière placent leur récit dans le Barcelone de l'ère Franco, où les tensions entre les républicains et les nationalistes sont toujours aussi fortes. On y suit Carlos qui, lourd d 'un passé chargé, va devenir un maître de la pègre barcelonnaise. Ce qui devait être une saga en six tomes se voit ramenée à un roman graphique dense et dynamique.
Martin Pardo, Rubén Pellejero et Eduard Torrents, trois artistes barcelonais, sont réunis pour illustrer près de 40 ans de la ville catalane au travers de la vie d'un homme. Les ambiances sont réussies, les personnages aussi, on est transporté sans mal dans cette époque et dans ces lieux bien connus des trois dessinateurs.
J'aurai effectivement bien vu ce récit en plusieurs tomes, j'ai trouvé que ça allait parfois un peu trop vite, mais ce très beau roman graphique, comme toujours chez Aire Libre, n'en reste pas moins un très bon moment de lecture, une excellente façon de démarrer un mois de mars prometteur !
J’avais lu il y a à peine plus d’un an la version colorisée. J’avais aimé déjà l’histoire et ce format.
J’avais en même temps acheté la version N&B que j’avoue avoir oublié dans une pile des « à lire » pour la laisser se bonifier (comme le bon vin) et ne pas être trop proche de la lecture de la version couleur.
Et comme j’ai lu la dernière version de « La reine de Babylone3 qui m’a un peu fâché (comme le précédent) non pas pour la qualité de l’histoire et de la pâte de Bastien Vivès ; mais pour la démarche marketing en vendant du Corto qui n’est pas vraiment du Corto (en tout cas le mien ; celui qui m’a fait grandir dans l’univers de la BD avec notamment Pif Gadget !) avec une atmosphère plus proche de certains films (corrects au demeurant) que de celle que savait concocter dans ses creusés d’alchimiste le maitre Pratt.
Avec Nocturnes berlinois en N&B on retrouve encore l’esprit de Pratt tant dans l’histoire que dans la forme avec des dessins qui s’inscrivent bien dans une filiation.
Du bel ouvrage qui se laisse généreusement lire (et relire donc) … tout en donnant envie de relire (encore) les albums de Pratt.
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