Un livre a recommander aux analysants, aux analystes ou à ceux tentés par ce long cheminement ?
Tu crois que c'est normal d'être amoureuse de son psy ?
L'histoire que je m'apprête à raconter est une histoire d'amour. Une vraie, une incroyable histoire d'amour, qui m'a saisie par surprise et à laquelle il m'a été impossible de résister. Pendant deux longues années, peut-être davantage, j'ai mené une double vie. Je parlerais plutôt d'une vie double, c'est-à-dire fragmentée, divisée entre une vie conjugale heureuse, ouverte au regard des autres, et une vie intime, secrète, qui a puisé son inspiration dans les profondeurs de mon inconscient.
Quel est ce lien d' amour unique qui unit un(e) patient(e) à son (sa) psychanalyste ? C'est donc ça, le transfert? Telle est la question que tente de cerner la narratrice de Cet autre amour lorsque, amenée à entreprendre une thérapie à la suite d'un choc émotionnel violent, elle tombe amoureuse de son analyste. Ce récit à la fois pudique et cru d'un amour hors du commun rend un vibrant hommage à la fascinante aventure affective et intellectuelle qu'est la psychanalyse.
En lice pour le Prix Anaïs Nin.
Un livre a recommander aux analysants, aux analystes ou à ceux tentés par ce long cheminement ?
#RL2017 ça y est, c’est parti ! Découvrez les avis de nos lecteurs sur cette sélection
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Je viens de terminer " cet autre amour " de Dominique Dyens.
La lecture de cette histoire autobiographique m'a plutôt ennuyée.
L'auteure a eu le courage de nous parler de sa relation " d'amour platonique " envers son psy
Un matin son mari , docteur, ne peut assurer ses rendez-vous et reste couché. Elle est installée à la table de cuisine en train de corriger ses écrits quand elle entend le bruit d'un corps qui chute ...... c'est son mari qu'elle trouve inerte dans les toilettes, c'est le SAMU, le masque à oxygène , l'hôpital et pour elle les crise d'angoisse et la peur de le perdre.
Elle se rend donc à des séances de psychanalyse , d'abord 1 fois par semaine puis 2 fois par semaine, séance qu'elle espère de plus en plus rapprochée car le psy est bel homme , inspire confiance et en plus l'objet de ses rêves.
Oui, elle fait ce qu'on appelle un transfert, elle est amoureuse de son psy.
Elle trouve les mots pour l'expliquer de manière simple à cet homme ce qui lui arrive et lui en sourit, lui suggère de ne pas y attacher trop d'importance.
j'attendais beaucoup plus de ce roman car je ne trouve pas cette situation insolite mais j'espérais la découvrir décrite dans un autre vocabulaire, sous un autre angle.
Une femme partagée entre deux amours, celui de son mari, compagnon de vie depuis 27 ans et celui de son psychanalyste, qu'elle connaît à peine et qui, pourtant, éveillera en elle un tourbillon de sentiments qu'elle a du mal à maîtriser. Dominique Dyens sais parler d'amour et son écriture emporte le lecteur pour décortiquer ses relations avec minutie. On suit l'évolution d'une passion dévorante et obsessionnelle.
Puissance des mots et force des émotions, un très bel hommage à la psychanalyse à travers l'analyse du "Transfert", lien d'amour qui unit le patient à son psychanalyste.
Dominique Dyens propose ici un roman en miroir avec ses précédents titres que je ne peux que recommander de lire pour ficeler petit a petit une œuvre subtile, légère et extrêmement travaillée.
A la suite d’un choc émotionnel violent, la narratrice est victime d’un stress post-traumatique. Un mal-être s’installe au plus profond d’elle-même. Observant les effets bénéfiques d’une thérapie menée par son mari, elle décide de consulter un psychanalyste, après avoir un temps refusé l’idée. Tout commencera ici, dans un cabinet de consultations. La naissance d’un amour, interdit de surcroît, qui lui échappera complètement. Confusion des sentiments, élans incontrôlés, envers cet homme dont elle ne sait rien mais dont elle veut tout.
A première vue, c’est un roman qui sort des sentiers battus de ce que j’ai pour habitude de lire. Cependant, la curiosité l’a emportée. J’ai suivi avec appréhension la relation que la narratrice entretiendra avec son psychanalyste, tout au long de sa cure analytique.
En psychanalyse, on appelle « transfert » la relation spéciale qui unit un(e) analysant(e) à son thérapeute. L’analysant(e) reporte sur son psy des sentiments ressentis par le passé dans d’autres contextes mal vécus. Une situation peu banale et mal définie pour qui n’est pas du milieu de la psychanalyse. Le transfert que fait la narratrice envers son psychanalyste symbolise tout l’enjeu de ce roman.
C’est l’histoire d’une expérience, d’une femme tombée dans ce qu’elle nomme elle-même une quatrième dimension affective, qui oscille sans cesse entre irrationalité et lucidité. Celle d’un amour impossible. Cet autre amour, comme elle aime à le répéter. Le lecteur est rapidement emporté au cœur de l’intime, dans une sorte de relation privilégiée entre la narratrice et lui.
Ce livre n’a pas vocation à être un documentaire sur la psychanalyse. Il ne détaille pas sous toutes ses coutures les tenants et les aboutissants de ce qu’est une cure analytique. Il aborde néanmoins avec justesse la complexité d’une relation amoureuse interdite et mal identifiée, et de ce qu’implique pour les deux parties un travail analytique.
L’histoire est finement menée, l’écriture est précise. L’amour est donc abordé sous sa forme la plus mystérieuse, à l’image de l’inconscient humain et de ce que recouvre précisément la notion de transfert amoureux. Dominique Dyens, via son personnage principal, ne manque jamais d’attiser l’intérêt du lecteur, qui ne décroît pas jusqu’aux dernières pages.
Toutefois, au-delà du sujet initial, on perçoit en filigrane tout un questionnement autour de l’écriture et du travail de romancier. C’est un thème qui revient fréquemment dans l’histoire, la narratrice étant elle-même écrivaine. Qui plus est, des références aux précédents romans de Dominique Dyens ponctuent la narration. On se demande alors inévitablement : quelle est la part d’autobiographie mise dans cette fiction ? Les motivations de la narratrice, qui ont permis d’aboutir à la création du roman, sont-elles les mêmes pour l’auteure ? Ces questions resteront en suspens.
En conclusion, un livre à ne pas rater, parmi toutes les nouveautés de la rentrée.
Lorsqu’elle entend la chute brutale d’un corps sur le sol, près de la cuisine où elle écrit un roman, elle appelle les secours, accompagne M. dans son parcours de soins jusqu’à son retour à domicile. A partir de ce moment, elle n’est plus la même, dans sa façon d’être avec lui autant que dans les sentiments qu’elle éprouvait pour lui avant ce pépin de santé. « En un mot, pour lui la vie avait repris son cours normal. Tandis que moi, recroquevillée sur moi-même, je dépérissais lentement ».
Sur les conseils de M., elle va tenter de vaincre cette réaction post-traumatique.
C’est ainsi que la narratrice commence un long parcours d’analyse avec l’émergence d’un transfert, moteur de tout travail analytique selon Freud. Face à cet homme, son psychanalyste, le processus opère, « elle tombe en amour » et tente d’apprivoiser ce phénomène.
L’auteur tient cette conclusion qui résume à elle seule la teneur de ce roman « A force de décrypter le transfert et de décrire son tsunami émotionnel, à force de témoigner de son envahissement, de sa douleur et de sa jouissance, je me suis rendu compte au fil des mois du rôle puissamment cathartique de l’écriture intime ».
Si ce livre peut sans doute éclairer la démarche d’analysants débutants, j’ai parfois été étonnée de ce phénomène de transfert, mais la traversée des pensées, des émotions, des états d’âme de la narratrice, ne m’ont pas réellement touchée. J’ai en effet trouvé la cure très longue et la lecture monotone.
En digne Exploratrice 2017, ma mission première concernant ce roman – outre le fait de le lire, bien évidemment ! – est de donner mes premières impressions une fois parvenue à la page 100… Je dois avouer que ce choix des organisateurs m'a laissée perplexe pour ce roman que j'ai donc lu en dernier dans le cadre de ma sélection, fort peu emballée par le résumé, craignant d'y découvrir un essai rébarbatif sur la psychanalyse... Sauf que je n'ai finalement pas vu le temps passer en compagnie de ce livre, tant et si bien que j'en ai loupé ce fameux rendez-vous de la page 100, achevant ma lecture complètement médusée d'en avoir déjà terminé avec cette histoire d'amour particulièrement atypique.
Un petit résumé pour commencer : Ecrivaine mariée depuis 27 ans, la narratrice ne parvient pas à surmonter le traumatisme d'avoir cru son mari mort après que celui-ci a fait un malaise brutal. Sur les conseils de ce compagnon, elle entame alors une psychanalyse. Au fil des séances, le lien se tisse et la narratrice réalise qu'elle est en train de tomber amoureuse de son thérapeute...
De sa plume hypnotique, l'auteure parvient à nous envoûter pour nous faire ressentir cette thérapie doublée d'un amour singulier, éléments constitutifs d'un transfert, lien ambivalent et interdit mais nécessaire au travail du patient avec son thérapeute. L'auteure place sa narratrice dans une position d'ignorance analogue à la nôtre pour nous entraîner à la découverte de la psychanalyse, nous faire comprendre son fonctionnement et surtout appréhender cet incroyable lien qui s'établit et unit le patient et son thérapeute pour lui faire explorer les méandres d'un passé souvent refoulé par son inconscient, ce que la narratrice s'attache à faire sous nos yeux éprouvés et ébahis. Cette lecture est d'autant plus rapide que les chapitres sont courts, l'écriture est fluide, le style léger, empreint de simplicité... Vous comprenez donc pourquoi je l'ai terminé si vite...!
Avis final...
Le pitch : Ecrivaine mariée depuis 27 ans, la narratrice ne parvient pas à surmonter le traumatisme d'avoir cru son mari mort après que celui-ci a fait un malaise brutal. Sur les conseils de ce compagnon qui la voit dépérir, elle entame alors, un peu malgré elle, une psychanalyse. Au fil des séances, le lien se tisse entre la patiente et son thérapeute, et la narratrice réalise qu'elle est en train de tomber amoureuse de ce dernier... Inconstance, attraction malsaine ? Non : transfert. Dès lors la chute est aussi irrémédiable que bienfaisante, aussi vertigineuse que salvatrice...
Bien évidemment il s'agit là d'un roman qui ne saura pas ravir le coeur de tout le monde... Pour autant, il a su accaparer le mien, puisque je n'ai finalement pas vu le temps passer en compagnie de ce livre, tant et si bien que j'en ai loupé le rendez-vous de la page 100 pourtant sollicité par le site, achevant ma lecture complètement médusée d'en avoir déjà terminé avec cette histoire d'amour particulièrement atypique.
Car je tiens à rassurer toute de suite un lectorat sceptique, ce n'est donc pas un essai sur la psychanalyse, bien qu'il rende à mon sens hommage à cette matière souvent contestée, mais plutôt le récit d'un amour aussi puissant qu'impossible. Et de sa plume hypnotique, l'auteure parvient à nous envoûter pour nous faire ressentir, presque vivre, cette thérapie doublée d'un amour singulier. Ce sont les éléments constitutifs d'un transfert, lien ambivalent et interdit mais nécessaire au travail du patient avec son thérapeute. Car cet amour, que la narratrice envisage comme une quatrième dimension affective après celles de l'amour pour son partenaire, de l'amour pour ses enfants et de l'amour pour ses parents, apportera à la narratrice autant de bonheur que d'amertume, autant de plaisir que de souffrance, juste ce qu'il faut pour cheminer vers la voie de la "guérison".
Si je ne puis être certaine qu'il s'agit là d'un roman autobiographique, il y a de quoi le penser puisque la narratrice est une écrivaine à l'origine de plusieurs romans dont "La Femme éclaboussée" qui est justement l’un des romans de Dominique Dyens. En tous les cas, l'auteure place sa narratrice dans une position d'ignorance analogue à la nôtre pour nous entraîner à la découverte de cette curieuse thérapie, nous faire comprendre son fonctionnement et surtout appréhender cet incroyable lien qui s'établit et unit le patient et son thérapeute, afin de lui faire explorer les méandres d'un passé souvent refoulé par son inconscient, ce que la narratrice s'attache à faire sous nos yeux éprouvés et ébahis. Parce que le psychanalyste sait écouter et nous savons lire.
Et cette lecture est d'autant plus rapide que les chapitres sont courts, l'écriture est fluide, teintée d'une certaine pudeur, le style léger, empreint de simplicité, le rendant par conséquent accessible à tous.
En bref, voilà pour moi un véritable récit introspectif nous dévoilant une histoire d'amour hors du commun et hors du cadre, particulièrement captivante.
Chronique Explolecteur :
Le titre de ce livre, Cet autre amour, ne m’a pas interpellée quand je l’ai découvert, parce que je n’aime pas les romances. Puis, j’ai lu la quatrième de couverture une première fois. La narratrice, qui n’est autre que l’autrice elle-même, et que je ne connais pas, entame une psychanalyse suite à un choc violent. Au fil des séances, elle tombe amoureuse de son psychanalyste et décrit dans ce roman le processus du transfert, chose qui m’est totalement inconnu. Je n’étais décidément pas emballée par ce livre ! Quelques jours plus tard, j’ai repris ce livre en main, la couverture me plaisant de plus en plus. J’y vois une femme en désarroi, ou peut-être en pleine rêverie, en tous les cas, elle m’intrigue. Après relecture du résumé, je suis curieuse de ce mécanisme de transfert et me plonge dans la lecture.
L’histoire démarre tout de suite. L’autrice assiste à la « fausse mort » de son mari. C’est un traumatisme qu’elle vit très mal. Son mari, qui a lui-même suivi une thérapie, l’invite à entamer une psychanalyse. D’abord réticente, elle finit par céder quand elle comprend qu’elle met en péril son couple, sa famille et qu’elle ne pourra pas s’en sortir seule.
L’autrice utilise une écriture très fluide, douce, avec des phrases relativement courtes et un vocabulaire parfaitement adapté. Les chapitres sont brefs, ce qui donne une certaine légèreté au récit, on a l’impression de butiner des souvenirs de la narratrice à ses séances et compréhension de ses souvenirs.
On découvre ainsi le mécanisme du transfert, que l’on comprend rapidement, mais on se heurte à l’incompréhension, voire au déni, de la narratrice pour ce processus. J’ai trouvé extrêmement intéressant de voir comment cela a été interprété par l’autrice, quel a été le cheminement de ce transfert, ce que cela peut provoquer, et de se rendre compte aussi que c’est un phénomène normal et perturbant.
Cependant, il n’y a pas que cela dans ce témoignage. La narratrice nous narre des évènements de son enfance, apparemment anodins, mais qui ont finalement eu des répercussions dans sa vie. J’ai aimé passer de ses souvenirs à l’analyse de ses souvenirs mais aussi à ses rêves, suivre sa réflexion sur ces événements et leurs répercussions dans sa vie. Le seul point négatif qui m’a un peu dérangée, sans que cela ne m’ait pour autant gâché la lecture, c’est qu’il n’y a pas vraiment de chronologie. L’autrice raconte une séance six mois après le début de sa psychanalyse avant de revenir sur une séance ayant eu lieu précédemment. Cela n’est pas un problème en soi puisqu’au final cela est cohérent avec sa réflexion mais un peu perturbant.
J’ai donc été happée par la lecture. Il a été difficile de me détacher de ce livre. Je ne lis jamais de témoignages, hormis les témoignages historiques, mais j’ai beaucoup aimé ce livre. Je n’ai pas eu l’impression d’être intrusive dans la vie de l’autrice et j’ai été curieuse d’en apprendre d’avantage sur le mécanisme du transfert.
Avis de la page 100 des Explolecteurs 2017
Lors de ma première lecture du résumé, j'ai été sceptique. Une femme qui tombe amoureuse de son psychanalyse après un choc violent, ça ne m'emballait pas.
Puis je l'ai relu, peut-être avec un autre état d'esprit ou peut-être avec tout simplement plus d'intérêt. Et là ça m'a intéressée.
Je me suis donc plongée avec curiosité dans cette lecture. On découvre que la narratrice n'est autre que l'autrice et que, suite à la fausse mort de son mari qui l'a traumatisée, elle décide de suivre une psychanalyse.
Seulement, au fil des séances, elle tombe amoureuse de son psychanalyste.
L'écriture est légère, fluide. Les chapitres sont courts, les pages défilent à tout allure.
Il me tarde de connaître la suite !
**Exploratrice de la rentrée littéraire 2017**
La narratrice, l'auteur elle-même, mène une vie parfaite avec son mari qu'elle aime depuis 27 ans, quand lors d'un malaise grave ce dernier est laissé pour mort. Elle voit alors son univers basculer. La nouvelle vulnérabilité de cet homme qu'elle admire et qui la protège la terrorise et lui fait perdre tous ses repères. Bien que méfiante, voire même réticente, elle consent à aller voir un psychiatre afin qu'il lui apporte une aide médicamenteuse dans sa mauvaise passe. Mais ce praticien se révèle être un psychanalyste et à son corps défendant elle accepte d'entamer un processus d'analyse. Très rapidement, elle tombe amoureuse de cet homme. Il occupe toutes ses pensées, prend possession de ces rêves : elle découvre de plein fouet le phénomène du transfert.
Tout au long du livre elle va s'efforcer de détailler, voire de disséquer la progression de cette étrange forme d'amour sans réciprocité qui fait naître en elle à la fois euphorie et angoisse. Elle relate également l'envahissement progressif de ce transfert dans son quotidien et le trouble que cela génère. Face à ces bouleversements, elle a le souci de témoigner au plus près de son expérience qu'elle décrit avec une précision quasi chirurgicale.
Dans ce récit très intime, elle évoque également les traumatismes refoulés de son passé que l'analyse fait remonter à sa mémoire et elle explique comment la résurgence d'un événement traumatique l'aidera peu à peu à « guérir » de ce transfert. Enfin, en guise de délivrance elle explique la genèse de ce livre : jusqu'àlors très réticente à se livrer ou à mettre des éléments autobiographiques dans ses écrits, cette analyse fera surgir en elle un besoin impérieux de témoigner et changera sa vision de l'écriture.
La langue de Dominique Dyens est belle, chaque mot est juste et l'écriture est fluide. Les chapitres courts accompagnés de titres rendent la lecture aisée. J'ai apprécié la précision de l'écriture et l'aisance, de l'auteur à analyser finement chacun de ses ressentis, chacune de ses émotions aussi versatiles soient-elles (« C'est à ce moment là que je comprends que notre relation, dont j'ai longtemps cru qu'elle demeurerait unilatérale, revêt en réalité une réciprocité jusque dans son asymétrie, et que c'est ce qui la rend unique et paradoxale »).
Mais cela n'a pas suffi hélas à me rendre ce livre intéressant. J'ai trouvé ennuyeuse cette longue introspection et je n'ai pas trouvé d'intérêt dans cette lente description du processus de l'analyse et des émois si particuliers produits par le transfert. A aucun moment, je n'ai réussi à m'intéresser vraiment à ce récit ou à ressentir de l'empathie pour l’héroïne. J'ai trouvé cette lecture trop autocentrée et j'ai parfois même été gênée par certains passages qui m'ont paru presque impudiques. Peut-être tout simplement ne suis-je pas le « bon public » pour cet ouvrage étant moi même trop étrangère au monde de la psychanalyse ?
Tout naturellement, c'est un livre que je recommanderai aux analysants, aux analystes ou à ceux tentés par ce long cheminement.
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Avis de la page 100 - Explorateurs de la rentrée littéraire 2017
Quand son mari qu'elle aime depuis 27 ans frôle la mort à l'occasion d'un grave malaise, la narratrice (l'auteur elle même) éprouve un choc terrible. La nouvelle vulnérabilité de cet homme qu'elle admire la terrorise et ne parvenant pas à dépasser ce traumatisme elle décide à contre cœur de rencontrer un psychiatre. Ce psychiatre se révèle être un psychanalyste, et elle tombe très rapidement amoureuse de cet homme, découvrant à cette occasion le mécanisme du transfert..
L'auteur s'applique alors à disséquer la progression de cet amour et son envahissement dans son quotidien. Dans une langue très belle, au fil du récit de ses séances, elle revient sur divers événements de son passé qu'elle suppose responsables de son malaise.
Je poursuis, curieuse, ma lecture, mais pour l'heure je ne suis pas emballée par le récit de cette introspection que je juge parfois impudique.
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