Un livre a recommander aux analysants, aux analystes ou à ceux tentés par ce long cheminement ?
Un livre a recommander aux analysants, aux analystes ou à ceux tentés par ce long cheminement ?
Je viens de terminer " cet autre amour " de Dominique Dyens.
La lecture de cette histoire autobiographique m'a plutôt ennuyée.
L'auteure a eu le courage de nous parler de sa relation " d'amour platonique " envers son psy
Un matin son mari , docteur, ne peut assurer ses rendez-vous et reste couché. Elle est installée à la table de cuisine en train de corriger ses écrits quand elle entend le bruit d'un corps qui chute ...... c'est son mari qu'elle trouve inerte dans les toilettes, c'est le SAMU, le masque à oxygène , l'hôpital et pour elle les crise d'angoisse et la peur de le perdre.
Elle se rend donc à des séances de psychanalyse , d'abord 1 fois par semaine puis 2 fois par semaine, séance qu'elle espère de plus en plus rapprochée car le psy est bel homme , inspire confiance et en plus l'objet de ses rêves.
Oui, elle fait ce qu'on appelle un transfert, elle est amoureuse de son psy.
Elle trouve les mots pour l'expliquer de manière simple à cet homme ce qui lui arrive et lui en sourit, lui suggère de ne pas y attacher trop d'importance.
j'attendais beaucoup plus de ce roman car je ne trouve pas cette situation insolite mais j'espérais la découvrir décrite dans un autre vocabulaire, sous un autre angle.
Une femme partagée entre deux amours, celui de son mari, compagnon de vie depuis 27 ans et celui de son psychanalyste, qu'elle connaît à peine et qui, pourtant, éveillera en elle un tourbillon de sentiments qu'elle a du mal à maîtriser. Dominique Dyens sais parler d'amour et son écriture emporte le lecteur pour décortiquer ses relations avec minutie. On suit l'évolution d'une passion dévorante et obsessionnelle.
Puissance des mots et force des émotions, un très bel hommage à la psychanalyse à travers l'analyse du "Transfert", lien d'amour qui unit le patient à son psychanalyste.
Dominique Dyens propose ici un roman en miroir avec ses précédents titres que je ne peux que recommander de lire pour ficeler petit a petit une œuvre subtile, légère et extrêmement travaillée.
A la suite d’un choc émotionnel violent, la narratrice est victime d’un stress post-traumatique. Un mal-être s’installe au plus profond d’elle-même. Observant les effets bénéfiques d’une thérapie menée par son mari, elle décide de consulter un psychanalyste, après avoir un temps refusé l’idée. Tout commencera ici, dans un cabinet de consultations. La naissance d’un amour, interdit de surcroît, qui lui échappera complètement. Confusion des sentiments, élans incontrôlés, envers cet homme dont elle ne sait rien mais dont elle veut tout.
A première vue, c’est un roman qui sort des sentiers battus de ce que j’ai pour habitude de lire. Cependant, la curiosité l’a emportée. J’ai suivi avec appréhension la relation que la narratrice entretiendra avec son psychanalyste, tout au long de sa cure analytique.
En psychanalyse, on appelle « transfert » la relation spéciale qui unit un(e) analysant(e) à son thérapeute. L’analysant(e) reporte sur son psy des sentiments ressentis par le passé dans d’autres contextes mal vécus. Une situation peu banale et mal définie pour qui n’est pas du milieu de la psychanalyse. Le transfert que fait la narratrice envers son psychanalyste symbolise tout l’enjeu de ce roman.
C’est l’histoire d’une expérience, d’une femme tombée dans ce qu’elle nomme elle-même une quatrième dimension affective, qui oscille sans cesse entre irrationalité et lucidité. Celle d’un amour impossible. Cet autre amour, comme elle aime à le répéter. Le lecteur est rapidement emporté au cœur de l’intime, dans une sorte de relation privilégiée entre la narratrice et lui.
Ce livre n’a pas vocation à être un documentaire sur la psychanalyse. Il ne détaille pas sous toutes ses coutures les tenants et les aboutissants de ce qu’est une cure analytique. Il aborde néanmoins avec justesse la complexité d’une relation amoureuse interdite et mal identifiée, et de ce qu’implique pour les deux parties un travail analytique.
L’histoire est finement menée, l’écriture est précise. L’amour est donc abordé sous sa forme la plus mystérieuse, à l’image de l’inconscient humain et de ce que recouvre précisément la notion de transfert amoureux. Dominique Dyens, via son personnage principal, ne manque jamais d’attiser l’intérêt du lecteur, qui ne décroît pas jusqu’aux dernières pages.
Toutefois, au-delà du sujet initial, on perçoit en filigrane tout un questionnement autour de l’écriture et du travail de romancier. C’est un thème qui revient fréquemment dans l’histoire, la narratrice étant elle-même écrivaine. Qui plus est, des références aux précédents romans de Dominique Dyens ponctuent la narration. On se demande alors inévitablement : quelle est la part d’autobiographie mise dans cette fiction ? Les motivations de la narratrice, qui ont permis d’aboutir à la création du roman, sont-elles les mêmes pour l’auteure ? Ces questions resteront en suspens.
En conclusion, un livre à ne pas rater, parmi toutes les nouveautés de la rentrée.
Lorsqu’elle entend la chute brutale d’un corps sur le sol, près de la cuisine où elle écrit un roman, elle appelle les secours, accompagne M. dans son parcours de soins jusqu’à son retour à domicile. A partir de ce moment, elle n’est plus la même, dans sa façon d’être avec lui autant que dans les sentiments qu’elle éprouvait pour lui avant ce pépin de santé. « En un mot, pour lui la vie avait repris son cours normal. Tandis que moi, recroquevillée sur moi-même, je dépérissais lentement ».
Sur les conseils de M., elle va tenter de vaincre cette réaction post-traumatique.
C’est ainsi que la narratrice commence un long parcours d’analyse avec l’émergence d’un transfert, moteur de tout travail analytique selon Freud. Face à cet homme, son psychanalyste, le processus opère, « elle tombe en amour » et tente d’apprivoiser ce phénomène.
L’auteur tient cette conclusion qui résume à elle seule la teneur de ce roman « A force de décrypter le transfert et de décrire son tsunami émotionnel, à force de témoigner de son envahissement, de sa douleur et de sa jouissance, je me suis rendu compte au fil des mois du rôle puissamment cathartique de l’écriture intime ».
Si ce livre peut sans doute éclairer la démarche d’analysants débutants, j’ai parfois été étonnée de ce phénomène de transfert, mais la traversée des pensées, des émotions, des états d’âme de la narratrice, ne m’ont pas réellement touchée. J’ai en effet trouvé la cure très longue et la lecture monotone.
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