"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Davor Lenko est l’un des militaires russes en charge de la surveillance d’une centrale nucléaire. Lors de sa ronde, quelque peu alcoolisé, il fait une curieuse découverte.
Lorsqu’il pousse la porte de la salle de refroidissement du réacteur, il arrive dans un lieu totalement inconnu. Il ne retrouve plus rien. Il est perdu.
Chemin faisant, il finit par entrevoir une petite lumière, il s’engouffre dans cette faille qu’il pense être une sortie.
Le monde dans lequel il atterrit n’est pas le sien. Il y est pourtant très attendu par ce peuple étrange, qui l’accueille comme leur libérateur.
Ils s’empressent de lui confier une mission. Sera-t-il en mesure de relever ce défi ?
A vous de le découvrir.
Ce duo de Larcenet nous emporte en plein coeur d’une histoire qui ne ressemble à aucune autre. Tout un univers qui s’ouvre à nous sous ses coups de crayon remarquables.
https://littelecture.wordpress.com/2020/09/02/les-eaux-lourdes-de-patrice-et-manu-larcenet/
Premier album d'une nouvelle série dans la collection Treizeétrange édité chez Glénat qui a vu le jour avec la collaboration de Larcenet et James. Une cellule qui s'occupe du paranormal ré-ouvre ses portes suite à l'assassinat d'une famille entière par un médaillé de la Grande Guerre. Nous pourrions croire à un X-Files à la française, et rien de mieux que de représenter la France dans les années 30, mais il n'en est rien, même si nous nous trouvons à moitié sur la vague du fantastique, l'histoire est plutôt une enquête faite par des détectives hors du commun.
Dès la première page, une sensation bizarre vous envahit. Vous refermez l'album et lisez les auteurs, Larcenet et James. Un gros doute. Vous revenez sur la page et continuez un peu, mais il persiste. Larcenet et James et non Trondheim et Sfar. Les personnages sont dessinés dans la même veine pourtant. Des têtes d'animaux dans un style qui se veut facile. L'inspiration est certainement là mais les couleurs sont plus sombres et l'humour décadent est présent par petites touches.
L'histoire est assez intéressante et rapidement prenante. Nous découvrons cette cellule très spéciale ainsi que le contexte de sa réintroduction dans la société. Les personnages sont assez caricaturés dès les premiers abords et il ne suffira d'un unique album pour s'y attacher.
Le dessin est réussi, travaillé, et les couleurs rendent bien l'ambiance. Au niveau des ombrages, elles ne sont réalisés que grâce au hachuré et non à des tons différents de couleurs. C'est assez particulier, un peu vieillot mais le résultat est réussi et donne un style particulier à la bande dessinée.
Dans l'ensemble, ce premier tome de La Cellule Prométhée réussit à surprendre le lecteur et le deuxième album sera le bienvenu.
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