"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quand un ancien héros de la Grande Guerre massacre sa famille et dévore partiellement les corps, les services secrets français décident de recomposer la Cellule Prométhée, chargée de résoudre des enquêtes à la frontière de la légalité et du paranormal. Deux des membres sont les rescapés de l'ancienne cellule, dissoute après le fiasco d'une opération risquée. Ils devront s'accommoder du commandement d'un ancien missionnaire, récemment rapatrié du Congo pour mener le groupe.
Au croisement de l'horreur et du drame psychologique, Patrice Larcenet et James nous mettent sur la piste d'un tueur singulier, en compagnie d'un groupe de personnages pleins de relief.
Premier album d'une nouvelle série dans la collection Treizeétrange édité chez Glénat qui a vu le jour avec la collaboration de Larcenet et James. Une cellule qui s'occupe du paranormal ré-ouvre ses portes suite à l'assassinat d'une famille entière par un médaillé de la Grande Guerre. Nous pourrions croire à un X-Files à la française, et rien de mieux que de représenter la France dans les années 30, mais il n'en est rien, même si nous nous trouvons à moitié sur la vague du fantastique, l'histoire est plutôt une enquête faite par des détectives hors du commun.
Dès la première page, une sensation bizarre vous envahit. Vous refermez l'album et lisez les auteurs, Larcenet et James. Un gros doute. Vous revenez sur la page et continuez un peu, mais il persiste. Larcenet et James et non Trondheim et Sfar. Les personnages sont dessinés dans la même veine pourtant. Des têtes d'animaux dans un style qui se veut facile. L'inspiration est certainement là mais les couleurs sont plus sombres et l'humour décadent est présent par petites touches.
L'histoire est assez intéressante et rapidement prenante. Nous découvrons cette cellule très spéciale ainsi que le contexte de sa réintroduction dans la société. Les personnages sont assez caricaturés dès les premiers abords et il ne suffira d'un unique album pour s'y attacher.
Le dessin est réussi, travaillé, et les couleurs rendent bien l'ambiance. Au niveau des ombrages, elles ne sont réalisés que grâce au hachuré et non à des tons différents de couleurs. C'est assez particulier, un peu vieillot mais le résultat est réussi et donne un style particulier à la bande dessinée.
Dans l'ensemble, ce premier tome de La Cellule Prométhée réussit à surprendre le lecteur et le deuxième album sera le bienvenu.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !