"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Mamie-Rose se souvient de ses visites à l'hôpital auprès du jeune Oscar, 10 ans, atteint d'une leucémie. Elle relit ses lettres, celles qu'elle lui avait conseillées d'écrire à Dieu. Pour se sentir moins seul, pour le faire exister... Alors qu'il se sait condamné, Oscar écrit pour raconter ses derniers jours, sa relation avec ses parents, avec la maladie, l'hôpital, ses amis malades. 12 jours qui valent des années.
Le scénariste Vincent Zabus adapte le roman à succès d'Eric-Emmanuel Schmitt. Il en propose une revisite dans laquelle Madame Rose convoque ses souvenirs et les revit en présence d'Oscar et de tous les autres personnages croisés à l'hôpital... L'émotion est forcément au rendez-vous mais pas que. Humour, philosophie, il y a beaucoup à apprendre en écoutant Oscar .
Valérie Vernay (Rose, Un loup pour l'homme, notamment) a la lourde tâche de mettre en images cette histoire et elle parvient à la rendre lumineuse et poétique. C'est très coloré, vivant, rond, rien ne se passe vraiment à l'hôpital puisque Mamie-Rose convoque ses souvenirs depuis chez elle, son jardin, sa maison... Le récit est allégé par la magie graphique et par ce petit garçon qu'il a fallu dessiner et qui s'avère charismatique.
Cet album remarquable allie la qualité de l'adaptation et la qualité graphique. Il me semble apporter une véritable plus-value notamment parce qu'il rend accessible un récit vers lequel je ne serais pas allé. Et c'est probablement un exploit pour un livre devenu un classique, déjà vendu à 1.3 millions d'exemplaires.
50 millions de lecteurs...
Je ne devrais pas dire ça, mais ça m'est rapidement tombé des mains, pourtant j'ai essayé de m'accrocher sur une 50aine de pages.
N'est pas philosophe qui veut, snifff ;(.
Du coup, ça fait 50 millions - 1.
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Je dois bien admettre que j’avais un apriori très positif avant même d’ouvrir cette BD. En effet, ses deux auteurs ne sont autres que ceux du très sympathique MAGRITTE, Ceci n’est pas une biographie que je chroniquai jadis sur ce même vénérable blog.
Vous serez peut-être content d’apprendre que mon apriori s’est vite transformé en un avis effectivement très positif. Il faut dire que le dessin de Thomas Campi, tout en finesse, et ses magnifiques couleurs, ont de quoi ravir l’œil du bédéphile le plus exigeant. Il y a certes un contraste entre la manière de dessiner les personnages, et notamment leurs visages, plutôt caricaturale, et l’application avec laquelle sont travaillés les décors, mais je pense que c’est voulu et totalement assumé et que cela participe vraiment à l’ambiance que les auteurs souhaitent imprimer à leur histoire.
Et quelle histoire ! Si le thème de l’ascension sociale contrariée par une sorte d’assignation à résidence héréditaire et locale n’est pas trop souvent abordé en BD, il trouve clairement ici un très bon véhicule avec cette autopsie d’un imposteur. J’aurais peut-être apprécié qu’on nous explicite un peu plus les raisons qui font du protagoniste un éternel étranger au monde qu’il souhaite intégrer, mais bon, le message passe tout de même : on ne rentre pas comme ça dans le milieu très fermé des élites d’une société, fût-elle belge…
En bref, une lecture très agréable d’un bon roman graphique magnifiquement illustré.
50 millions de lecteurs pour le roman original de Jostein Gaarder et je ne l’ai pas lu.
Il faut dire que le souvenir des cours de philo où le prof partait un peu dans tous les sens ne m’y a pas encouragée.
La sortie du premier tome de cette BD était donc l’occasion rêvée pour améliorer mes connaissances en philosophie, matière que j’ai toujours trouvé assez complexe.
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai suivi Sophie partie à la découverte des grands courants philosophiques de la Grèce antique au Baroque après avoir reçu de mystérieux messages dans sa boîte aux lettres lui demandant « Qui es-tu ? » et « D’où vient le monde ? ».
La façon dont la jeune fille, tantôt géante, tantôt minuscule, est projetée au cœur des époques et des réflexions et traverse les décors est originale et m’a parfois rappelé Alice au Pays des Merveilles.
Cette adaptation pleine d’humour et très actuelle nous représente une Sophie engagée dans l’écologie et féministe qui n’hésite pas à se mettre en colère et à « décrocher » le phylactère lorsqu’Aristote déclare que « La femme est un homme imparfait ».
Vincent Zabus (auteur d’origine namuroise) et le dessinateur Nicoby nous offrent un très bel ouvrage qui nous permet de découvrir les fondements de la philosophie de manière ludique.
Un indispensable que je ne manquerai pas de consulter souvent et qui m’amènera peut-être à lire le roman original.
Le monde de Sophie, tome 1, la philo de Socrate à Galilée.
Le tome 2 (le dernier) est prévu pour l’automne 2023.
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