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Dans La maison de cendres, traduit de l'anglais (États-Unis) par Patrice Lalande, Hope Cook mène en parallèle deux histoires. L'une se passe en 1894 et nous conte la vie de Mila, jeune fille de 17 ans et de Wyn, sa petite soeur dont la vie va être bouleversée par le remariage de leur mère avec Andrew Deemus, un homme très riche et propriétaire d'une immense demeure à Gravenhearst. Cette maison comporte beaucoup de secrets et va très vite devenir maléfique. Quand sa mère va subitement disparaître, Mila va essayer de s'enfuir avec Wyn...
La deuxième se déroule à l'heure actuelle et nous présente Curtis dont le père Tom est atteint de maladie mentale et qui doit donc protéger sa soeur Sage des accès de folie de ce dernier. Lorsque Curtis va entendre des voix alors qu'il est sur sa moto au milieu d'une étrange clairière, il va craindre d'avoir hérité de cette maladie. Il découvre que ce lieu où sont apparues ces voix pour la première fois est l'ancien manoir de Gravenhearst réduit en cendres lors d'un incendie. Lorsqu'au cours de ses recherches, parmi les rares articles relatant l'incendie, il tombe sur la photo de Mila, fasciné par ce portrait il s'en empare. "Certaines choses refusent de rester enfouies dans le passé."
Bien que se déroulant à deux époques bien distinctes, les destins de Mila et de Curtis vont donc se croiser et j'ai beaucoup aimé la façon dont ils se rejoignent. L'histoire est originale, très mystérieuse et véritablement prenante. Je n'ai pu m'empêcher de m'attacher aux personnages qui font preuve d'un immense courage tout au long du roman pour briser leur solitude et pour tenter de s'en sortir et ne pas tomber dans la folie. L'auteure, d'ailleurs, ne cesse de jouer avec cette limite réalité et folie. Les personnages secondaires tels que Wyn ou Sage sont également indispensables et j'ai été notamment sensible au personnage d'Avi, le meilleur ami de Curtis. J'ai été happée par cette fiction, par ce récit fantastique, très rythmé, assez angoissant mais débordant d'action où le mystère est constamment entretenu, dont j'avais hâte de connaître l'issue.
Le dessin de couverture et les tons employés sont en osmose avec le contenu de ce livre-frisson des éditions Bayard Jeunesse. La maison des cendres ravira aussi bien les ados que les adultes !
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
https://fantasybooksaddict.blogspot.com/2019/11/la-maison-de-cendres-hope-cook.html
Lorsque j'ai découvert le résumé, je me suis dit que ce serait parfait pour la période d'Halloween. Ce récit est sombre et envoûtant. J'ai trouvé original que l'auteur donne une part "d'humanité" au manoir de Gravenhearst, le rendant davantage maléfique que hanté, car celui-ci s'amuse de manière morbide avec ses habitants ! De plus, l'auteure ne cesse de jouer avec la limite réalité/folie et c'est ce qui rend le roman encore plus angoissant !
J'ai apprécié l'alternance entre passé et présent. En effet, cela nous permet de découvrir deux époques différentes ainsi que deux personnages. Nous avons Mila qui en 1894, vient s'installer avec sa sœur à Gravenhearst suite au remariage de sa mère à un homme riche mais étrange.
Puis, nous découvrons Curtis, au XXIème siècle, qui se débrouille du mieux qu'il peut pour garder sa famille soudée depuis que sa mère est morte et que son père a sombré dans la folie.
A priori, ils n'ont rien en commun, jusqu'au jour où Curtis va avoir des hallucinations auditives et visuelles qui l'amènent à voir la jeune fille dans un miroir. Pensant que ce sont les prémisses de la folie qui le guette comme son père, il va se raccrocher à elle pour essayer de savoir ce qui a bien pu lui arriver et pourquoi Gravenhearst a subit un incendie en 1894. D'ailleurs, même s'ils viennent d'époques et de milieux différents, ils ont un certain courage face à ce qu'ils subissent et se ressemblent beaucoup dans leur solitude. J'ai été particulièrement touché par leur sentiment d'être piégés dans une vie qu'ils n'ont jamais voulu. J'ai quand même eu une préférence pour la partie de Mila car on est vraiment au cœur des événements avec elle, contrairement à Curtis... D’autant plus que sa propre partie est assez longue à démarrer.
Pour conclure, j'ai passé un très bon moment avec ces personnages attachants et combatifs. Ce récit est sombre et oppressant, parfait pour une lecture d'Halloween !
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