Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Il y a des albums dans lesquels on entre sans trop savoir s’il s’agit de fiction ou de réalité. C’est exactement l’impression que j’ai eue en débutant la lecture du tome 1 de Duscha.
1937, le goulag de Vorkouta en URSS, là où les températures peuvent atteindre aisément les - 40°C, un homme est convoqué chez le commandant du camp.
Il s’agit d’Aleksey Louzhin, un neuropsychologue condamné par le régime de Staline à casser des pierres depuis neuf ans.
Il est sommé par le militaire de lui décrire le projet YM sur lequel il travaillait autrefois, afin de reprendre ses expérimentations.
Le scientifique observait ceux qu’il avait appelés les Dusha, des psychosurdoués, afin de découvrir s’il existait un point commun entre ceux qui possédaient des capacités psychiques extraordinaires.
Et parmi eux, une fillette prénommée Martina qui avait réussi à échapper au massacre perpétré en 1928 par le gouvernement dans l’etablissement où ces Dusha étaient regroupés.
Ce que le professeur Louzhin ne sait pas encore, c’est que depuis, Martina a mis au monde une petite fille Likha, qui possède des pouvoirs qui sembleraient nettement supérieurs à ceux que possédaient sa mère.
Avec Dusha, Francisco Ruizge nous plonge au sein d’une aventure où science, fiction, science-fiction rejoignent une réalité historique incontestable.
Le régime stalinien et sa chape de plomb écrasent ce récit qui ne peut que faire froid dans le dos et pas seulement en raison de sa localisation proche du cercle polaire arctique.
L’auteur espagnol, avec son trait brut et les couleurs sombres (réalisées par Astier Martinez Lopez), réussit à matérialiser et surtout nous faire ressentir la détresse d’un homme, brisé par le système concentrationnaire et obligé de collaborer à nouveau avec les rouages incompréhensibles du régime dictatorial soviétique.
Cet album, par son ambiance et sa période politique, n’est pas sans rappeler l’inégalable Little Tulip (Jérôme Charyn et François Boucq chez Le Lombard 2014) ou Le tour de valse (de Denis Lapière et Rubén Pellejero chez Aire Libre 2013). Ce qui pour moi est une très belle référence.
Deuxième tome dans la droite lignée du premier !
Si en 1938 Hitler avait été assassiné, la face du monde en eût certainement été changée ! C’est ce qu’essaya de faire Maurice Bavaud. Lui qui, deux ans plus tôt, était encore séminariste en Suisse, va tenter à plusieurs reprises d’approcher le Führer pour l’éliminer.
Malheureusement, il se fait arrêter dans un train… il n’avait pas de titre de transport sur lui ! En possession d'une arme et de documents compromettants, c’est sous la torture qu’il va avouer ses intentions.
Lors de son procès, il déclare avoir voulu commettre cet assassinat en raison de la dangerosité d’Hitler pour l’humanité et le catholicisme. Maurice Bavaud sera guillotiné en 1941.
Avec ce diptyque " La part de l’ombre", Pat Perna et Francisco Ruizge reviennent sur cet épisode de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que sur la tentative du père de Maurice Bavaud pour faire réhabiliter son fils, dans les années 50.
Le récit se déroule sur plusieurs périodes entre 1936 et 1956, une bonne partie des faits ayant lieu en Allemagne de l’Est, pendant la période de la Guerre Froide. Pat Perna a choisi en plus d’évoquer cette affaire, de la lier à une histoire d’espionnage.
Le personnage principal de l’album est un ancien policier de la Kripo, police criminelle du Reich, devenu journaliste au Berliner Zeitung à Berlin-est. Comme Bernie Gunther, le détective privé de La trilogie berlinoise, Guntran Muller est irrévérencieux au possible avec les dignitaires du régime nazi, puis avec ceux du parti communiste. Un homme téméraire, qui n’a peur de rien, prêt à tout pour œuvrer à la réhabilitation de Maurice Bavaud.
Que ce soit l’Allemagne nazie ou bien celle de l’Est, Francisco Ruizge a parfaitement su nous décrire dans quel état se trouvait ce pays à deux moments si proches et pourtant si différents de son Histoire.
Une mention spéciale à la couverture de ces deux albums qui n’est pas sans rappeler avec son code graphique et son code couleurs, celle de "Kersten, médecin d’Himmler" (Pat Perna et Fabien Bedouel). Ces deux diptyques de chez Glénat mettent en lumière deux hommes méconnus, qui pourtant ont joué un rôle important en Allemagne, pendant la Seconde Guerre mondiale.
C'est absolument passionnant !
Si en 1938 Hitler avait été assassiné, la face du monde en eût certainement été changée ! C’est ce qu’essaya de faire Maurice Bavaud. Lui qui, deux ans plus tôt, était encore séminariste en Suisse, va tenter à plusieurs reprises d’approcher le Führer pour l’éliminer.
Malheureusement, il se fait arrêter dans un train… il n’avait pas de titre de transport sur lui ! En possession d'une arme et de documents compromettants, c’est sous la torture qu’il va avouer ses intentions.
Lors de son procès, il déclare avoir voulu commettre cet assassinat en raison de la dangerosité d’Hitler pour l’humanité et le catholicisme. Maurice Bavaud sera guillotiné en 1941.
Avec ce diptyque " La part de l’ombre", Pat Perna et Francisco Ruizge reviennent sur cet épisode de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que sur la tentative du père de Maurice Bavaud pour faire réhabiliter son fils, dans les années 50.
Le récit se déroule sur plusieurs périodes entre 1936 et 1956, une bonne partie des faits ayant lieu en Allemagne de l’Est, pendant la période de la Guerre Froide. Pat Perna a choisi en plus d’évoquer cette affaire, de la lier à une histoire d’espionnage.
Le personnage principal de l’album est un ancien policier de la Kripo, police criminelle du Reich, devenu journaliste au Berliner Zeitung à Berlin-est. Comme Bernie Gunther, le détective privé de La trilogie berlinoise, Guntran Muller est irrévérencieux au possible avec les dignitaires du régime nazi, puis avec ceux du parti communiste. Un homme téméraire, qui n’a peur de rien, prêt à tout pour œuvrer à la réhabilitation de Maurice Bavaud.
Que ce soit l’Allemagne nazie ou bien celle de l’Est, Francisco Ruizge a parfaitement su nous décrire dans quel état se trouvait ce pays à deux moments si proches et pourtant si différents de son Histoire.
Une mention spéciale à la couverture de ces deux albums qui n’est pas sans rappeler avec son code graphique et son code couleurs, celle de "Kersten, médecin d’Himmler" (Pat Perna et Fabien Bedouel). Ces deux diptyques de chez Glénat mettent en lumière deux hommes méconnus, qui pourtant ont joué un rôle important en Allemagne, pendant la Seconde Guerre mondiale.
C'est absolument passionnant !
Suite et fin de ce diptyque passionnant qui restitue habilement le Berlin de l’après guerre et ses multiples tensions secrètes entre services secrets russe, américains, allemands et « neutralité » suisse.
Rappel du tome 1 : Qui était Maurice Bavaud, citoyen suisse, exécuté en 1941 par les nazis pour avoir tenté d’assassiner Hitler ? Un héros, un fou ?
A l’occasion du procès en révision de Bavaud, Guntram Muller, ancien de la Kripo et de l’Abwehr mène une enquête journalistique cette fois.
Dans ce deuxième et dernier tome, Muller est tiraillé entre les intérêts russes et américains. Quel rôle jouent t-ils exactement ? Qui est donc ce Wolf Fiala, jeune journaliste que Muller prend sous son aile pour défendre l’honneur de Maurice Bavaud ?
L’intrigue est complexe, la fin nous soulagera de certaines révélations… l’ensemble est décidément bien ficelé et le dessin vintage (ces couv sont superbes !) sied parfaitement au récit en plantant une ambiance tendue et angoissante.
Au final, un très bon diptyque historique qui met en scène une trame dense et alimente la réflexion sur le devoir de mémoire.
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