"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
A l'occasion des 40 ans de l'affaire Grégory, les Arènes BD sortent, en collaboration avec Jean-Marie Villemin, un album retraçant cette affaire qui aura bouleversé la France entière.
S'il s'appuie, comme beaucoup, sur une documentation et des recherches conséquentes, Pat Perna va en plus nourrir son récit des longs échanges avec le père de Grégory.
L'auteur choisi de nous situer au sein même des assises, en pleine salle d'audience, alors que Jean-Marie est jugé pour le meurtre de son cousin. Sous la forme d'un huis-clos composé de flashback informatifs nous allons découvrir l'affaire sous un autre angle.
Cette lecture est aussi glaçante qu'elle est intéressante. Sans jamais tomber dans le voyeurisme, le récit offre à Grégory et ses parents un traitement plus intimiste et sûrement plus neutre que ceux que les médias de l'époque ont pu faire.
En bref, cette adaptation vous permettra de (re)découvrir l'affaire Grégory sous un autre angle.
Le 16 octobre 1984, le corps sans vie de Grégory Villemin, un enfant de quatre ans, est retrouvé dans une rivière des Vosges, attaché par des liens et un bonnet sur le visage.
Le lendemain, une lettre anonyme revendique ce meurtre. L’enquête révèle des zones d’ombre : Aucun ennemi apparent, les parents, jeunes ouvriers sans histoire, sont plongés dans le chaos d’une affaire qui défie la logique.
Le cousin Bernard Laroche est d’abord suspecté puis relâché, mais la rumeur s’intensifie, et la pression pousse Jean-Marie Villemin, le père, à venger son fils en tuant Bernard Laroche.
Ce drame bouleverse la famille, et, des années plus tard, la justice finit par reconnaître ses erreurs.
Cette histoire poignante, racontée du point de vue de Jean-Marie Villemin, est l’objet d’un roman graphique écrit par Pat Perna, qui s’appuie sur des témoignages inédits et une documentation détaillée.
Un récit touchant, inédit et saisissant, qui plonge le lecteur dans le quotidien d’une famille brisée par une tragédie nationale.
Malgré la noirceur de cette histoire et des illustrations qui capturent parfaitement la gravité de l’affaire, sombre et dramatique, ce premier tome m’a beaucoup plu et je lirai sans aucun doute le second tome.
J'ai l'impression d'avoir grandit avec l'affaire du "petit Gregory". Et depuis tout ce temps, on s'est tous désigné un coupable (dans notre tête). Ou pas. Mais peu importe car ce n'est pas l'objectif de cette bd.
Mais malgré tout ce qui a été déjà montré et raconté sur l'affaire, je me trouve surpris à encore en apprendre après la lecture de ce récit.
Et maintenant que je suis devenu "père", la séquence de la disparition puis la découverte du corps se retrouve être encore plus dramatique.
Oui, cette bd sur ce fait divers reconnu est très dure, très triste, mais tellement intéressante, intrigante, et énervante aussi.
Pourquoi? A cause de tout ce qui a pollué l'enquête. Journalistes, avocats, familles, tout ceux qui ont menti et qui ont semé le doute, allant jusqu'à accuser la mère d'infanticide.
Le nouveau procureur de Dijon va rouvrir le dossier. On n'a pas fini d'en entendre parler en espérant que l'enquête trouve enfin le meurtrier et le corbeau.
Triste à lire, mais grand coup de cœur pour cette bd parfaitement maîtrisée. Bravo.
C'était il y a presque 40 ans. Le corps sans vie de Grégory était sorti de la Vologne, une petite rivière qui coule dans un coin perdu des Vosges. Un événement, comme malheureusement tant d'autres, dont on parle encore aujourd'hui. Et pour cause, le mystère reste entier. Et l'instruction reste ouverte. Retour sur le fait divers français le plus célèbre.
Jean-Marie Villemin, le père de Grégory, est lui-même à l'origine de cette bande dessinée. Il a confié au scénariste Pat Perna ses souvenirs, ses documents, avec une précision que lui seul pouvait fournir. Le récit est centré sur le procès de Jean-Marie Villemin de novembre 1993 suite au meurtre de Bernard Laroche, le principal suspect. Car de procès pour l'affaire Grégory, il n'y en a jamais eu.
Autour du récit circonstancié des journées au tribunal, on déroule la chronologie des faits. Entre émotion et précision, on parle des erreurs de l'enquête, du rôle énorme de la presse, des soupçons sur Christine, la mère de Grégory. Le dessinateur Christophe Gaultier la met en scène avec tact et distance. Le trait est charbonneux et sombre, les ambiances aussi, épaisses et lourdes.
Cet album a plusieurs mérites. Il combine avec réussite le factuel et l'émotionnel. Entre le documentaire et le récit autobiographique, on sent le souffle de Jean-Marie Villemin derrière le stylo de Pat Perna.
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