Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
J'ai l'impression d'avoir grandit avec l'affaire du "petit Gregory". Et depuis tout ce temps, on s'est tous désigné un coupable (dans notre tête). Ou pas. Mais peu importe car ce n'est pas l'objectif de cette bd.
Mais malgré tout ce qui a été déjà montré et raconté sur l'affaire, je me trouve surpris à encore en apprendre après la lecture de ce récit.
Et maintenant que je suis devenu "père", la séquence de la disparition puis la découverte du corps se retrouve être encore plus dramatique.
Oui, cette bd sur ce fait divers reconnu est très dure, très triste, mais tellement intéressante, intrigante, et énervante aussi.
Pourquoi? A cause de tout ce qui a pollué l'enquête. Journalistes, avocats, familles, tout ceux qui ont menti et qui ont semé le doute, allant jusqu'à accuser la mère d'infanticide.
Le nouveau procureur de Dijon va rouvrir le dossier. On n'a pas fini d'en entendre parler en espérant que l'enquête trouve enfin le meurtrier et le corbeau.
Triste à lire, mais grand coup de cœur pour cette bd parfaitement maîtrisée. Bravo.
C'était il y a presque 40 ans. Le corps sans vie de Grégory était sorti de la Vologne, une petite rivière qui coule dans un coin perdu des Vosges. Un événement, comme malheureusement tant d'autres, dont on parle encore aujourd'hui. Et pour cause, le mystère reste entier. Et l'instruction reste ouverte. Retour sur le fait divers français le plus célèbre.
Jean-Marie Villemin, le père de Grégory, est lui-même à l'origine de cette bande dessinée. Il a confié au scénariste Pat Perna ses souvenirs, ses documents, avec une précision que lui seul pouvait fournir. Le récit est centré sur le procès de Jean-Marie Villemin de novembre 1993 suite au meurtre de Bernard Laroche, le principal suspect. Car de procès pour l'affaire Grégory, il n'y en a jamais eu.
Autour du récit circonstancié des journées au tribunal, on déroule la chronologie des faits. Entre émotion et précision, on parle des erreurs de l'enquête, du rôle énorme de la presse, des soupçons sur Christine, la mère de Grégory. Le dessinateur Christophe Gaultier la met en scène avec tact et distance. Le trait est charbonneux et sombre, les ambiances aussi, épaisses et lourdes.
Cet album a plusieurs mérites. Il combine avec réussite le factuel et l'émotionnel. Entre le documentaire et le récit autobiographique, on sent le souffle de Jean-Marie Villemin derrière le stylo de Pat Perna.
Le 16 octobre marquera un triste anniversaire : quarante ans depuis la disparition du petit Grégory. Cette affaire continue de me hanter et de susciter de vives émotions. Les éditions Les Arènes publient un roman graphique intitulé Grégory, un ouvrage particulièrement attendu. Ce qui rend ce projet d'autant plus poignant, c'est la collaboration directe de Jean-Marie Villemin, le père de l’enfant. Il a rédigé la préface et a participé activement à sa réalisation aux côtés de Pat Perna, le scénariste, pendant deux ans.
Ce livre de 130 pages se concentre sur le point de vue de Jean-Marie, notamment lors de son procès en 1985 pour le meurtre de son cousin Bernard Laroche, qu’il a toujours soupçonné d’être l’assassin de son fils. Cet ouvrage ne se limite pas à un simple témoignage ; il cherche à capturer la profondeur de cette tragédie à travers un récit intime et visuellement saisissant. Les dessins mettent en avant l’expressivité des personnages, en particulier les regards de Christine Villemin, qui sont véritablement poignants.
Les couleurs, dominées par des teintes sombres, reflètent l’atmosphère pesante qui entoure cette histoire. Les illustrations, à la fois simples et puissantes, renforcent la gravité des événements et restituent l’humanité des Villemin, souvent traînés dans la boue par les médias au fil des ans. Ce roman graphique ne se contente pas de relater l’histoire de Grégory ; il offre un nouvel éclairage sur la souffrance des Villemin et leur combat pour la vérité, quarante ans après. Ce couple suscite une profonde admiration. Perdre un enfant est une épreuve inimaginable, mais devoir en plus faire face à l’écrasement médiatique et à l’incompétence judiciaire représente une double peine insupportable. C'est aussi un hommage à la mémoire de Grégory, en espérant qu’un jour justice et vérité puissent émerger, mettant fin à cette tragédie non résolue depuis tant d'années. Une suite est prévue.
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/10/gregory.html
Adaptation sans faute du roman culte de Trevanian.
Je cherche ce qui pourrait pêcher mais je ne vois pas. Perna et Hostache cochent toutes les cases :
- L’intrigue complexe
- Le personnage principal charismatique
- Le suspens
- Le rythme
- L’humour
C’était pourtant une sacrée gageure parce que cette histoire qui mélange espionnage et philosophie orientale n’est pas simple. Il fallait en plus donner un visage crédible au célèbre Nicolaï Hell, personnage hors du commun, à la fois tueur à gage et maitre du jeu de Go.
Scènes d'action, psychologie des personnages, critique de l’Amérique, aventures dans les montagnes, philosophie orientale, les multiples facettes du livre sont là dans un merveilleux équilibre.
Donc voilà quand tout est parfait, il n’est pas utile dans faire des caisses. Lisez cette bd (et le roman de Trevanian aussi).
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