"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le chef-d'oeuvre de Trevanian adapté pour la première fois en BD Le livre culte à l'origine de la BD Shibumi est un livre inclassable du mystérieux (autant que légendaire), de l'auteur américain Trevanian. Roman d'espionnage philosophique et critique acerbe de l'Amérique, il paraît dans les années 1980 aux États-Unis et en France : il devient rapidement culte pour des centaines de milliers de lecteurs partout dans le monde (Don Winslow a écrit un préquel à Shibumi : Satori publié en 2011).
L'histoire Nicholaï Hel est l'assassin le plus doué de son époque et l'homme le plus recherché du monde. Son secret réside dans sa détermination à atteindre une forme rare d'excellence personnelle : le shibumi. Élevé dans le Japon d'après-guerre où il a été initié à l'art subtil du jeu de go, il vit retiré dans sa forteresse du Pays basque.
Les ennuis commencent...
Lorsque Hanna Stern, jeune membre d'un commando israélien chargé d'assassiner les militants de Septembre noir (une organisation terroriste palestinienne responsable des attentats des JO de Munich de 1972), vient chercher son aide et sa protection, Nicholaï Hel se retrouve traqué par une organisation internationale de terreur et d'anéantissement, la Mother Company, et doit se préparer à un ultime affrontement.
Adaptation sans faute du roman culte de Trevanian.
Je cherche ce qui pourrait pêcher mais je ne vois pas. Perna et Hostache cochent toutes les cases :
- L’intrigue complexe
- Le personnage principal charismatique
- Le suspens
- Le rythme
- L’humour
C’était pourtant une sacrée gageure parce que cette histoire qui mélange espionnage et philosophie orientale n’est pas simple. Il fallait en plus donner un visage crédible au célèbre Nicolaï Hell, personnage hors du commun, à la fois tueur à gage et maitre du jeu de Go.
Scènes d'action, psychologie des personnages, critique de l’Amérique, aventures dans les montagnes, philosophie orientale, les multiples facettes du livre sont là dans un merveilleux équilibre.
Donc voilà quand tout est parfait, il n’est pas utile dans faire des caisses. Lisez cette bd (et le roman de Trevanian aussi).
Adaptation en bulles d’un best-seller que j’avoue ne pas connaître, cependant l’intrigue autour d’un tueur plutôt singulier m’a fortement attirée.
C’est sous la plume de Patrice Perna que nous découvrons cette histoire d’espionnage et de vengeance autour d’un contexte historique, les attentats aux Jeux Olympiques de Munich de 1972, que l’on connaît sous le nom de Septembre Noir.
Si la scène d’ouverture présage de l’action à balles réelles, on se rend vite compte que ce polar développe plus l’aspect philosophique du personnage principal avec pas mal de politique.
Le crayon de Jean-Baptiste Hostache se marie parfaitement avec les propos, offrant des gueules caractérisés, des scènes sanglantes explicites, ou d’autres à la sensualité adéquate. Ce n’est pas un style que j’aime mais au fil des pages un certain attrait opère.
Malheureusement le développement de l’intrigue ne m’a pas emporté et je pense que le sujet même n’était pas pour moi, ce n’est ni la narration ou le dessin je pense que le roman de base ne m’aurait pas séduite, un polar atypique avec quelques propos dérangeant et un rythme trop lent, pour bah j’ai cru y voir un certain Clint dans un film des années 70 rapport à certaines scènes montagneuses.
Je pense que les amateurs de géopolitique et ceux qui ont aimé le roman seront ravit d’avoir ce bel objet.
Shibumi, le mystère est déjà là à la lecture de ce titre. Mais le mystère s'épaissit encore plus quand on découvre le nom de Trevanian. L’auteur de ce roman, écrit en 1979, s’est caché pendant de nombreuses années sous des noms de plume. Rodney William Whitaker (1931-2005), puisqu’il s’agit en réalité de lui, déclinait les identités multiples. Peut-être le meilleur moyen, que de vivre caché, pour vivre tranquille.
Tout comme son héros Nicholaï Hel. Celui qui est considéré comme “l’assassin le plus doué de son époque”, vit à l’isolement dans ses montagnes du Pays Basque. Mais cette tranquillité est mise à l’épreuve quand débarque chez lui apeurée, une jeune femme. Celle-ci vient d’être le témoin d’un double assassinat perpétré à l’aéroport de Rome. Les hommes qui ont froidement été exécutés sous ses yeux, appartenaient au groupe “Septembre noir”...
Besoin d’un petit rappel historique : 5 septembre 1972, Jeux Olympiques de Munich, un groupe de terroristes arabes prend en otages des athlètes de la délégation israélienne. Ils exigent la libération de prisonniers arabes détenus en Israël. C’est sur le tarmac de l’aéroport que cette prise d’otages se terminera dans un bain de sang. Tous les otages et cinq des huit membres du commando sont tués.
Retour à Shibumi : Une organisation “Les cinq de Munich” revendique cet attentat. Elle voulait venger le massacre de ces athlètes juifs. En réalité, la jeune femme apeurée Hannah Stern appartient à ce commando. En se réfugiant chez Nicholaï Hel, elle va le mettre en porte à faux avec la Mother Compagny, dirigée par l’énigmatique Monsieur, qui a des comptes à régler avec Nicholaï.
Incroyable et bluffante, je n'ai pas d'autres mots pour décrire la magnifique adaptation de ce roman culte. La réalité des faits historiques est là. Mais à aucun moment, on ne sait où elle s’arrête pour laisser place à la partie fictionnelle de l’histoire.
Le pari était risqué pour les auteurs de s’attaquer à un tel monument de la littérature américaine. Le dessin de Jean-Baptiste Hostache est froid, incisif et tranchant pour coller au plus près au récit. C’est une réussite et j’aurais tendance à dire, comme toujours avec Pat Perna, dont j’apprécie particulièrement le travail d’excellent scénariste qu’il est.
Le pari est relevé haut la main.
Une adaptation, encore une, d’un roman soi-disant culte paru en 1979 d’un auteur resté longtemps sans visage, Trevanian. Le « Shibumi », sorte de pureté absolue de l’âme, dont semble doté Nicholaï Hel, jeune homme élevé au Japon par un joueur de Go professionnel et devenu tueur à gages. Un tueur célèbre, recherché, en retraite dans son château au pays Basque. Un repos bientôt troublé par une dernière mission.
Un récit mêlant espionnage, manœuvres politiques, barbouzes en mission et humour caustique. Un drôle de cocktail qui peut surprendre. On y trouve un peu d’aventures, pas mal de réflexions philosophiques, mais on y trouve surtout un long chemin à la découverte d’un homme, son passé, son éducation, ce qui a fait de lui ce qu’il est devenu, une sorte de super-héros zen à la limite du pastiche.
Le dessin très vivant rend grâce à ce personnage beau, fin et donneur de plaisir aux femmes, oui, oui et capable de tuer avec n’importe quel objet de la vie courante. Des femmes pulpeuses et belles, tout droit sorties d’un SAS ou d’un OSS, des méchants assez ridicules représentants une organisation criminelle secrète,…. Entre James Bond et Austin Powers…
Ce polar un brin mystique, par ailleurs très bel objet livre signé Les Arènes, est une curiosité qui mérite le coup d’œil. D’ailleurs, si tu as lu le roman, ton avis m’intéresse…
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